Je suis d’abord un militant, secondairement un prof d’histoire, à l’occasion un historien amateur.
Peut-être l'un des plus anciens militants de la gauche martiniquaise. Venu très tôt (1945) à la jeunesse communiste puis à l’UJRF. D'abord à la Fédération Communiste de la Martinique du PCF, puis au PCF, durant mes études à Paris, puis au Parti communiste Martiniquais, puis au GRS. J’ai adhéré au PPM en octobre 1982.
Exclu du Comité Central du PCM en 1968 à cause de mes positions sur l’agression soviétique en Tchécoslovaquie et sur la question de l’Indépendance, j’ai créé avec les jeunes communistes qui m’ont suivi et avec un groupe d’Étudiants issus du mouvement français de mai 1968, le Groupe Révolution Socialiste (Section Antillaise de la IVe Internationale Trotskiste) où j’ai cessé de militer à la fin des années 1970.
C'est au tournant des années 1970 -1980 que j’ai rompu progressivement avec l'idéologie communiste en même temps qu'avec le courant indépendantiste.
Une longue et douloureuse réflexion sur l'évolution de la Révolution cubaine, sur les événements de Pologne au début des années 1980, sur les problèmes de la décolonisation notamment en Afrique et dans la Caraïbe, sur l'arrivée des socialistes au pouvoir en France, et sur les expériences social-démocrates dans le monde, enfin sur les sources historiques et les fondements idéologiques du césairisme, m’a conduit à adhérer, au PPM au début des années 1980. Mon dernier livre, Nous sommes des nains sur les épaules d’un géant Aimé Césaire,
Les conditions de l'effondrement de l'Empire soviétique au début des années 1990, l'ouverture, depuis, des Archives de Moscou, ont achevé de me convaincre qu'il n'y avait vraiment rien de commun entre les rêves d'un gamin lancé corps et âme "à l'assaut du ciel" ni même, avec l'entêtement d'un adulte persuadé de pouvoir corriger de l'intérieur les perversions du parti communiste.
J’ai été pendant longtemps un militant discipliné. J’estime avoir avalé dans ma vie de militant plus de couleuvres que n'importe quel militant de ma génération.
Peut-être l'un des plus anciens militants de la gauche martiniquaise. Venu très tôt (1945) à la jeunesse communiste puis à l’UJRF. D'abord à la Fédération Communiste de la Martinique du PCF, puis au PCF, durant mes études à Paris, puis au Parti communiste Martiniquais, puis au GRS. J’ai adhéré au PPM en octobre 1982.
Exclu du Comité Central du PCM en 1968 à cause de mes positions sur l’agression soviétique en Tchécoslovaquie et sur la question de l’Indépendance, j’ai créé avec les jeunes communistes qui m’ont suivi et avec un groupe d’Étudiants issus du mouvement français de mai 1968, le Groupe Révolution Socialiste (Section Antillaise de la IVe Internationale Trotskiste) où j’ai cessé de militer à la fin des années 1970.
C'est au tournant des années 1970 -1980 que j’ai rompu progressivement avec l'idéologie communiste en même temps qu'avec le courant indépendantiste.
Une longue et douloureuse réflexion sur l'évolution de la Révolution cubaine, sur les événements de Pologne au début des années 1980, sur les problèmes de la décolonisation notamment en Afrique et dans la Caraïbe, sur l'arrivée des socialistes au pouvoir en France, et sur les expériences social-démocrates dans le monde, enfin sur les sources historiques et les fondements idéologiques du césairisme, m’a conduit à adhérer, au PPM au début des années 1980. Mon dernier livre, Nous sommes des nains sur les épaules d’un géant Aimé Césaire,
Les conditions de l'effondrement de l'Empire soviétique au début des années 1990, l'ouverture, depuis, des Archives de Moscou, ont achevé de me convaincre qu'il n'y avait vraiment rien de commun entre les rêves d'un gamin lancé corps et âme "à l'assaut du ciel" ni même, avec l'entêtement d'un adulte persuadé de pouvoir corriger de l'intérieur les perversions du parti communiste.
J’ai été pendant longtemps un militant discipliné. J’estime avoir avalé dans ma vie de militant plus de couleuvres que n'importe quel militant de ma génération.
J’ai été pendant longtemps un militant discipliné. J’estime avoir avalé dans ma vie de militant plus de couleuvres que n'importe quel militant de ma génération.
Mais il est vrai que mon tempérament ne me porte guère à dire indéfiniment ce que dit mon parti sans penser ce qu'il pense.
Sur la question de l'Europe hier, sur la question de l'assemblée unique en ce moment, en tout cas sur les conditions de son élection, quel qu’effort que je fasse pour minimiser mes divergences avec la direction, mes vues peuvent difficilement passer pour orthodoxes.
Une expérience d’élu local
Après avoir longtemps lutté pour la mairie du Robert, j’ai fini par me faire élire à la tête de cette commune en 1989.
J’ai élaboré avec mon Conseil municipal un ambitieux projet de développement du Robert sur la mer, autour de la mer et au fond de la mer. Notamment par la mise à la disposition de l’Université des Antilles et de la Guyane, qui m’en avait fait la demande, d’un vaste terrain de 13 ha. J’espérais voir s’y créer et se développer une Université de la Mer à partir d’un Centre de Recherche Océanographique, en relation avec l’IFREMER, avec l’ADAM, ainsi qu’un port sur l’Atlantique, en liaison avec la SEMAIR dont j’avais vigoureusement soutenu le projet, et surtout d’un Centre Caribéen de la Mer.
Démis des fonctions de maire en août 1997, par un arrêt du Conseil d’État annulant mon élection de juin 1995 que j’avais largement remportée dans les urnes, le moins que je puisse dire est que je n’ai guère été soutenu par ceux que j’y avais fait élire.
Au contraire.
Conseiller Régional de 1986 à 2004, j’y ai présidé la Commission de la Coopération et des relations Europe-Caraïbe de 1986 à 1992, puis la Commission des Finances de 1992 à 1998. Une fonction dans laquelle j’ai assumé et assuré la défense intransigeante de la gestion de Camille Darsières et de la majorité de gauche du Conseil Régional de 1986 à 1992, contre les attaques scandaleuses des communistes et de leurs alliés de circonstance.
Élu au Conseil Général en 1992, j’y ai présidé la Commission des Textes et des Affaires Caribéennes et Européennes, de 1992 à 1998, ce qui m’a permis de maintenir les contacts que j’avais noués aussi bien avec Bruxelles qu'avec la Caraïbe, quand j’y exerçais la même fonction au Conseil Régional. J’ai été battu aux élections cantonales de mars 1998 par le maire auquel j’avais proposé cette responsabilité qu’il avait refusée en 1992 et que j’avais largement contribué à mettre en place en 1997, lorsque le Conseil d’État m’avait démis de mes fonctions.
Passionné d’histoire
Sans être véritablement un retraité de la politique, j’ai pris quelque distance avec l’activité militante qui m’a occupé pendant plus d’un demi-siècle, pour me consacrer davantage que je ne l'avais fait à l'histoire de mon pays. J’avais enseigné l'histoire pendant plus de trente ans, d'abord à Versailles, puis au Lycée Schoelcher à Fort de France. L’histoire de France bien entendu, celle de l’Empire colonial français, celle de l’Europe, celle de la Grèce ancienne ou de la Rome antique, celle des États-Unis ou de la Chine, du Brésil ou de l’Inde.
J’ai cru un très court moment pouvoir ressusciter l’esprit de Jules Monnerot, le fondateur de l’une des meilleures revues jamais créées dans notre pays, La Revue de la Martinique, qui a largement contribué à nous rendre notre histoire plus familière, notamment celle du combat pour l’école laïque, gratuite et obligatoire, celle des débuts du mouvement ouvrier à la Martinique.
Avec quelques amis, Christian Alexandrine, Michel Ponnamah, Roger Toumson, Félix Prudent, Xavier Orville, Fred Célimène, j’ai même créé, en 1988 une revue, la Nouvelle Revue des Antilles, que nous croyions capable de bien poser les problèmes sinon de les résoudre, de susciter la réflexion, d’éveiller la curiosité, de provoquer des débats, sans complaisance mais sans mesquinerie. Nous avons lamentablement échoué.
J’ai dû me résigner à publier de loin en loin, dans un blog aujourd’hui fermé, le-devoir-de-cohérence, que
j’espère bien récupérer, des textes sur des sujets qui m’avaient fortement interpellé à un moment ou à un autre. Un grand merci à Makac-la de m’offrir la possibilité de publier ici quelques unes de ces réflexions dont j’espère qu’elles pourront intéresser ses lecteurs."
Cordialement
EdL
a publié
1 - Pour la révolution socialiste antillaise, contributions au débat, ouvrage collectif, Claudie Guitteaud, Philippe Pierre-Charles, Édouard de Lépine, 97 pages, Éditions Libération Antilles Guyane, Fort de France1973
2 - Histoire du Parti Communiste et du mouvement ouvrier à la Martinique de 1945 à nos jours paru dans le tome VI de l'Historial Antillais, pp 181-295, Dajani, Fort de France 1978),
3 - Questions sur l'Histoire antillaise -Trois essais sur l'Abolition de l'Esclavage, sur l'Assimilation et sur l'Autonomie, Éditions Désormeaux, 282 pages, FdF 1978,
4 - La Crise de Février 1935 à la Martinique – La marche de la faim sur Fort de France - Contribution à l'Histoire du Mouvement ouvrier antillais – 255 pages, L'Harmattan, Paris, 1980.
5 - 22 Mai 1848, Textes et documents pour servir à l’histoire de l’abolition de l’esclavage à la Martinique, Collection Histoire et patrimoine, 112 pages CRDP Antilles Guyane, FDF 1989.
6 - Pourquoi je ne suis plus maire, Dessous et enjeux d’un arrêt du Conseil d’État, Brochure du PPM, Éditions Désormeaux, 61 pages, Fort de France, 1997
7 - Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique (25 mars – 4 juin 1848), introduction à une brève histoire du 22 mai 1848, pour le cent cinquantième anniversaire de l’abolition, 231 pages, –Servédit Maisonneuve et Larose, Paris, 1999 –
8 - Hommage à un grand Martiniquais, Camille Darsières, 331 pages, K édition Fort de France 2009
9 - Sur la question dite du statut de la Martinique, 382 pages, édit Désormeaux, Fort de France 2010
10 - Chalvet, février 1974, suivi de 102 documents pour servir à l’j)histoire desluttes ouvrières de janvier-Février 1974 à la Martinique, 528 pages, Éditions le Teneur, Fort de France, 2014
11 - De Gaulle, le 18 juin 1940 et les Martiniquais, suivi de 3 discours d’Aimé Césaire, 90 pages, K Éditions, Fort de France, 2015
12 - Aimé Césaire, Écrits politiques, en 5 volumes aux Nouvelles Éditions Jean Michel Place, Paris, Volume 1, 40 Discours à l’Assemblée Nationale 1945-1983, 270 pages, édition établie et préfacée par René Hénane, 2013
13 - Volume 2, Écrits politiques 1935-1956, 95 textes, 430 pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine, avec une Préface de Marc Césaire,
14 - Volume 3, Écrits politiques 1957-1971, 97 textes, 343 pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine
15 - Volume 4, Écrits politiques 1972-1987, 119 textes, 521 pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine
16 - Volume 5, Écrits politiques 1988-2008, 104 textes, ? pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine
17- Nous sommes des nains sur les épaules d’un géant, Aimé Césaire, K 2ditions, Fort de France, 400 pages
18- à paraître, Césaire et les communistes, une rupture qui vient de loin
Je suis l’auteur de nombreux articles sur la Révolution Française aux Antilles, sur l'Abolition de l'esclavage à la Martinique, sur les Origines de l'Assimilation, sur la Décentralisation.
je publie depuis quelques mois un courriel hebdomadaire, « Le Devoir de Cohérence », chronique souvent acide de l’actualité politique locale. Il devrait disposer bientôt d’un site Internet sur lequel on trouvera pêle-mêle des essais politiques et historiques (sur la départementalisation, sur la revendication de l’identité, sur la décentralisation, sur les origines du PCM, du PPM, sur la politique régionale, sur la créolité et naturellement sur l’actualité politique)
Fin de l'article
Sans être véritablement un retraité de la politique, j’ai pris quelque distance avec l’activité militante qui m’a occupé pendant plus d’un demi-siècle, pour me consacrer davantage que je ne l'avais fait à l'histoire de mon pays. J’avais enseigné l'histoire pendant plus de trente ans, d'abord à Versailles, puis au Lycée Schoelcher à Fort de France. L’histoire de France bien entendu, celle de l’Empire colonial français, celle de l’Europe, celle de la Grèce ancienne ou de la Rome antique, celle des États-Unis ou de la Chine, du Brésil ou de l’Inde.
J’ai cru un très court moment pouvoir ressusciter l’esprit de Jules Monnerot, le fondateur de l’une des meilleures revues jamais créées dans notre pays, La Revue de la Martinique, qui a largement contribué à nous rendre notre histoire plus familière, notamment celle du combat pour l’école laïque, gratuite et obligatoire, celle des débuts du mouvement ouvrier à la Martinique.
Avec quelques amis, Christian Alexandrine, Michel Ponnamah, Roger Toumson, Félix Prudent, Xavier Orville, Fred Célimène, j’ai même créé, en 1988 une revue, la Nouvelle Revue des Antilles, que nous croyions capable de bien poser les problèmes sinon de les résoudre, de susciter la réflexion, d’éveiller la curiosité, de provoquer des débats, sans complaisance mais sans mesquinerie. Nous avons lamentablement échoué.
J’ai dû me résigner à publier de loin en loin, dans un blog aujourd’hui fermé, le-devoir-de-cohérence, que
j’espère bien récupérer, des textes sur des sujets qui m’avaient fortement interpellé à un moment ou à un autre. Un grand merci à Makac-la de m’offrir la possibilité de publier ici quelques unes de ces réflexions dont j’espère qu’elles pourront intéresser ses lecteurs."
Cordialement
EdL
a publié
1 - Pour la révolution socialiste antillaise, contributions au débat, ouvrage collectif, Claudie Guitteaud, Philippe Pierre-Charles, Édouard de Lépine, 97 pages, Éditions Libération Antilles Guyane, Fort de France1973
2 - Histoire du Parti Communiste et du mouvement ouvrier à la Martinique de 1945 à nos jours paru dans le tome VI de l'Historial Antillais, pp 181-295, Dajani, Fort de France 1978),
3 - Questions sur l'Histoire antillaise -Trois essais sur l'Abolition de l'Esclavage, sur l'Assimilation et sur l'Autonomie, Éditions Désormeaux, 282 pages, FdF 1978,
4 - La Crise de Février 1935 à la Martinique – La marche de la faim sur Fort de France - Contribution à l'Histoire du Mouvement ouvrier antillais – 255 pages, L'Harmattan, Paris, 1980.
5 - 22 Mai 1848, Textes et documents pour servir à l’histoire de l’abolition de l’esclavage à la Martinique, Collection Histoire et patrimoine, 112 pages CRDP Antilles Guyane, FDF 1989.
6 - Pourquoi je ne suis plus maire, Dessous et enjeux d’un arrêt du Conseil d’État, Brochure du PPM, Éditions Désormeaux, 61 pages, Fort de France, 1997
7 - Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique (25 mars – 4 juin 1848), introduction à une brève histoire du 22 mai 1848, pour le cent cinquantième anniversaire de l’abolition, 231 pages, –Servédit Maisonneuve et Larose, Paris, 1999 –
8 - Hommage à un grand Martiniquais, Camille Darsières, 331 pages, K édition Fort de France 2009
9 - Sur la question dite du statut de la Martinique, 382 pages, édit Désormeaux, Fort de France 2010
10 - Chalvet, février 1974, suivi de 102 documents pour servir à l’j)histoire desluttes ouvrières de janvier-Février 1974 à la Martinique, 528 pages, Éditions le Teneur, Fort de France, 2014
11 - De Gaulle, le 18 juin 1940 et les Martiniquais, suivi de 3 discours d’Aimé Césaire, 90 pages, K Éditions, Fort de France, 2015
12 - Aimé Césaire, Écrits politiques, en 5 volumes aux Nouvelles Éditions Jean Michel Place, Paris, Volume 1, 40 Discours à l’Assemblée Nationale 1945-1983, 270 pages, édition établie et préfacée par René Hénane, 2013
13 - Volume 2, Écrits politiques 1935-1956, 95 textes, 430 pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine, avec une Préface de Marc Césaire,
14 - Volume 3, Écrits politiques 1957-1971, 97 textes, 343 pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine
15 - Volume 4, Écrits politiques 1972-1987, 119 textes, 521 pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine
16 - Volume 5, Écrits politiques 1988-2008, 104 textes, ? pages, édition établie et présentée par Édouard de Lépine
17- Nous sommes des nains sur les épaules d’un géant, Aimé Césaire, K 2ditions, Fort de France, 400 pages
18- à paraître, Césaire et les communistes, une rupture qui vient de loin
Je suis l’auteur de nombreux articles sur la Révolution Française aux Antilles, sur l'Abolition de l'esclavage à la Martinique, sur les Origines de l'Assimilation, sur la Décentralisation.
je publie depuis quelques mois un courriel hebdomadaire, « Le Devoir de Cohérence », chronique souvent acide de l’actualité politique locale. Il devrait disposer bientôt d’un site Internet sur lequel on trouvera pêle-mêle des essais politiques et historiques (sur la départementalisation, sur la revendication de l’identité, sur la décentralisation, sur les origines du PCM, du PPM, sur la politique régionale, sur la créolité et naturellement sur l’actualité politique)
Fin de l'article