L’instant redouté a fini par survenir, un soir de mai 2016. Nous venions d’annoncer à François Hollande que notre projet éditorial, entamé près de cinq ans plus tôt, allait toucher à son terme. Soudain, il nous a lancé : « Je crois qu’il faut se mettre d’accord sur les citations, dans le livre… » Oui, il fallait s’y attendre.
L’immense majorité des personnalités publiques fonctionnent ainsi, désormais. Lorsqu’elles acceptent d’être citées, elles exigent, en contrepartie, de pouvoir relire – et donc corriger – leurs déclarations avant toute publication. Langue de bois garantie, évidemment. L’autre solution, que les politiques proposent souvent, est de reprendre leurs propos, mais sous le couvert de l’anonymat, les fameuses citations « off ». Un procédé parfaitement déloyal – pour le lecteur, en particulier.
Sans aucune valeur, donc.
Avec François Hollande, nous avions pourtant été clairs : nous ne fonctionnons pas ainsi. De notre point de vue, lorsqu’un responsable public s’exprime, il assume. Mais on se doutait bien qu’il avait oublié – ou alors, il n’y avait pas vraiment cru. Il a fallu le lui rappeler. « On ne fait jamais relire, on ne cite jamais de propos off », lui a-t-on donc répondu.
Et l’on a ajouté : « Si l’on vous donnait à relire, ce serait totalement décrédibilisant, et pour vous et pour nous. » On a conclu en lui rappelant que nos entretiens ayant été enregistrés, ses propos ne risquaient pas d’être déformés. Tout juste nous autoriserions-nous à corriger ses quelques fautes de syntaxe et autres maladresses d’expression.
Le président de la République, c’est tout à son honneur, n’a pas insisté.
De toute façon, c’était non négociable.
Cliquez sur le document joint pour télécharger le livre.
L’immense majorité des personnalités publiques fonctionnent ainsi, désormais. Lorsqu’elles acceptent d’être citées, elles exigent, en contrepartie, de pouvoir relire – et donc corriger – leurs déclarations avant toute publication. Langue de bois garantie, évidemment. L’autre solution, que les politiques proposent souvent, est de reprendre leurs propos, mais sous le couvert de l’anonymat, les fameuses citations « off ». Un procédé parfaitement déloyal – pour le lecteur, en particulier.
Sans aucune valeur, donc.
Avec François Hollande, nous avions pourtant été clairs : nous ne fonctionnons pas ainsi. De notre point de vue, lorsqu’un responsable public s’exprime, il assume. Mais on se doutait bien qu’il avait oublié – ou alors, il n’y avait pas vraiment cru. Il a fallu le lui rappeler. « On ne fait jamais relire, on ne cite jamais de propos off », lui a-t-on donc répondu.
Et l’on a ajouté : « Si l’on vous donnait à relire, ce serait totalement décrédibilisant, et pour vous et pour nous. » On a conclu en lui rappelant que nos entretiens ayant été enregistrés, ses propos ne risquaient pas d’être déformés. Tout juste nous autoriserions-nous à corriger ses quelques fautes de syntaxe et autres maladresses d’expression.
Le président de la République, c’est tout à son honneur, n’a pas insisté.
De toute façon, c’était non négociable.
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