La récente grève des pompistes des stations service de la Martinique, ne manque pas d’interpeller sur l’avenir de ces travailleurs qui nous sont familiers.
Devenus incontournables de part leur disponibilité et leur amabilité, les salariés des stations de service, plus communément appelés pompiste, qui nous remplissent notre réservoir d’essence sont confrontés aux évolutions technologiques (possibilité de paiement automatique par carte) et à une demande pressante de la population depuis le 5 février 2009 d’une baisse du coût de l’essence.
La raison d’être même de leur profession est remise en cause. Elle est pour tout dire menacée de disparition sous l’hôtel de la réduction des coûts de distribution du carburant.
Or ce métier qui, soyons claires, ne demandent pas de qualifications techniques particulières hormis un sens de l’accueil et des relations humaines affirmés se voient occupés de plus en plus par des salariés permanents qui y restent de nombreuses années.
Compte tenu du contexte économique actuel, cette situation ne pourra pas perdurer et il faut prendre dès maintenant des mesures pour éviter des drames humains.
On est en droit de se demander si une réflexion de fond ne devrait pas s’engager à la Martinique spécifiquement sur l’avenir de cette activité étant entendu que sur le plan national cette question a déjà été réglée avec l’élimination définitive des pompistes dans les stations service
La réflexion doit nécessairement se structurer entre autres sur une stratégie de reconversion de ce personnel et plus particulièrement sur le développement de nouveaux métiers dans les stations service En réalité.Il convient de valoriser les salariés de ce secteur.
C’est véritablement la conception même de ce type d’activité qui est en cause.
Il faut en effet cesser de considérer le pompiste comme un « jobeur ». Mais comme un travailleur qui réalise un service à la personne. N’est-il est pas le premier contact du client à qui il rend un service ? . Dès lors il y a pour l’employeur un devoir de professionnalisation de ces agents. La situation actuelle des pompistes démontre l’insuffisance voire l’absence d’une stratégie de promotion sociale de certaines catégories sociales à la Martinique.
Nous préconisons donc la mise en place d’un plan de qualification et de reconversion pour ces salariés
Dès à présent il est possible d’engager une démarche de reconversion et de qualification de certains pompistes.
Le dispositif actuel de la formation professionnelle permet à tout salarié de bénéficier d’une formation. En effet chaque pompiste devrait avoir un plan d’évolution de carrière s’appuyant sur un bilan de compétence dont le financement pourrait être assuré par un organisme collecteur notamment » l’opcalia » pour la Martinique.
Il s’agit simplement de mettre en œuvre la disposition du code du travail pour créer un nouveau climat social dans ce secteur. Cela suppose certes un changement d’état d’esprit entre employeurs et salariés. Précisément deux dispositions du code du travail permettre aux salariés de bénéficier d’un programme de formation.
Il s’agit d’une part du Droit individuel à la formation prévu à l’article L933-1 du code du travail qui dispose que tout salarié en CDI bénéficie de 20 heures de droit individuel à la formation par an. Pour les salariés en CDD, ceux-ci doivent justifier d'une certaine ancienneté pour pouvoir bénéficier de ce droit à formation et le nombre d'heures de formation est calculé en fonction du temps de travail effectué Ces heures peuvent être cumulées sur six ans maximum et ouvrir droit à une action de formation.
D’autre part le congé Individuel de Formation qui a pour objectif de permettre à tout salarié qui le désir d’accéder par la formation à un niveau de qualification supérieur. Le mise en œuvre d’un CIF doit être précédé de l’accord de l’employeur. Le financement du CIF est assuré par les organismes paritaires : FONGECIF et l’OPCALIA Martinique. Pour ce type d’action les employeurs versent une cotisation annuelle.
De plus la nouvelle loi sur la formation professionnelle adoptée en première lecture par l’assemblée nationale et qui le sera par le sénat au mois de septembre a pour ambition de mieux de mieux orienter le financement de la formation professionnelle vers les publics ou les secteurs qui en ont le plus besoin, ainsi que les TPE et PME. Il sera mobilisé au travers d’une convention cadre signée entre l’Etat et le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.
Sans attendre la promulgation de cette loi il est possible que les employeurs et les salariés parviennent à un accord pour une sortie par le haut de l’impasse dans laquelle ce secteur d’activité, important pour la Martinique semble vouloir s’engouffrer inexorablement.
Notre proposition est liée au constat que le secteur d’activité des stations service doit évoluer. Celle-ci ne pourra se faire au détriment des salariés. Il y a la nécessité que les partenaires sociaux avec éventuellement le soutient de l’Etat et des collectivités locales travaillent à l’élaboration d’un nouveau contrat d’avenir pour la profession de pompiste à la Martinique.
Nous croyons à une nouvelle professionnalisation du secteur, mais aussi à la possibilité pour ceux qui y travaillent d’élaborer un véritable plan de carrière c'est-à-dire de pouvoir passer du statut de pompiste à un autre notamment à travers la formation et la validation des acquis.
Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, ce métier, tel que nous le connaissons aujourd’hui est amené à disparaître. Aussi le pompiste devrait-il pouvoir accéder aux métiers porteurs où le besoin de main d’œuvre est important, où le besoin de travailleurs indépendants est nécessaire.
Depuis la fin des mouvements sociaux de février dernier nous sommes parvenues à la conviction que la Martinique doit s’engager dans la voie de la définition d’un nouveau contrat social qui détermine le cadre des relations dans le monde du travail.
En définitive nous disons qu’il faut donner de l’espoir aux pompistes, donnez leur un avenir dans le respect et la considération !
Devenus incontournables de part leur disponibilité et leur amabilité, les salariés des stations de service, plus communément appelés pompiste, qui nous remplissent notre réservoir d’essence sont confrontés aux évolutions technologiques (possibilité de paiement automatique par carte) et à une demande pressante de la population depuis le 5 février 2009 d’une baisse du coût de l’essence.
La raison d’être même de leur profession est remise en cause. Elle est pour tout dire menacée de disparition sous l’hôtel de la réduction des coûts de distribution du carburant.
Or ce métier qui, soyons claires, ne demandent pas de qualifications techniques particulières hormis un sens de l’accueil et des relations humaines affirmés se voient occupés de plus en plus par des salariés permanents qui y restent de nombreuses années.
Compte tenu du contexte économique actuel, cette situation ne pourra pas perdurer et il faut prendre dès maintenant des mesures pour éviter des drames humains.
On est en droit de se demander si une réflexion de fond ne devrait pas s’engager à la Martinique spécifiquement sur l’avenir de cette activité étant entendu que sur le plan national cette question a déjà été réglée avec l’élimination définitive des pompistes dans les stations service
La réflexion doit nécessairement se structurer entre autres sur une stratégie de reconversion de ce personnel et plus particulièrement sur le développement de nouveaux métiers dans les stations service En réalité.Il convient de valoriser les salariés de ce secteur.
C’est véritablement la conception même de ce type d’activité qui est en cause.
Il faut en effet cesser de considérer le pompiste comme un « jobeur ». Mais comme un travailleur qui réalise un service à la personne. N’est-il est pas le premier contact du client à qui il rend un service ? . Dès lors il y a pour l’employeur un devoir de professionnalisation de ces agents. La situation actuelle des pompistes démontre l’insuffisance voire l’absence d’une stratégie de promotion sociale de certaines catégories sociales à la Martinique.
Nous préconisons donc la mise en place d’un plan de qualification et de reconversion pour ces salariés
Dès à présent il est possible d’engager une démarche de reconversion et de qualification de certains pompistes.
Le dispositif actuel de la formation professionnelle permet à tout salarié de bénéficier d’une formation. En effet chaque pompiste devrait avoir un plan d’évolution de carrière s’appuyant sur un bilan de compétence dont le financement pourrait être assuré par un organisme collecteur notamment » l’opcalia » pour la Martinique.
Il s’agit simplement de mettre en œuvre la disposition du code du travail pour créer un nouveau climat social dans ce secteur. Cela suppose certes un changement d’état d’esprit entre employeurs et salariés. Précisément deux dispositions du code du travail permettre aux salariés de bénéficier d’un programme de formation.
Il s’agit d’une part du Droit individuel à la formation prévu à l’article L933-1 du code du travail qui dispose que tout salarié en CDI bénéficie de 20 heures de droit individuel à la formation par an. Pour les salariés en CDD, ceux-ci doivent justifier d'une certaine ancienneté pour pouvoir bénéficier de ce droit à formation et le nombre d'heures de formation est calculé en fonction du temps de travail effectué Ces heures peuvent être cumulées sur six ans maximum et ouvrir droit à une action de formation.
D’autre part le congé Individuel de Formation qui a pour objectif de permettre à tout salarié qui le désir d’accéder par la formation à un niveau de qualification supérieur. Le mise en œuvre d’un CIF doit être précédé de l’accord de l’employeur. Le financement du CIF est assuré par les organismes paritaires : FONGECIF et l’OPCALIA Martinique. Pour ce type d’action les employeurs versent une cotisation annuelle.
De plus la nouvelle loi sur la formation professionnelle adoptée en première lecture par l’assemblée nationale et qui le sera par le sénat au mois de septembre a pour ambition de mieux de mieux orienter le financement de la formation professionnelle vers les publics ou les secteurs qui en ont le plus besoin, ainsi que les TPE et PME. Il sera mobilisé au travers d’une convention cadre signée entre l’Etat et le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.
Sans attendre la promulgation de cette loi il est possible que les employeurs et les salariés parviennent à un accord pour une sortie par le haut de l’impasse dans laquelle ce secteur d’activité, important pour la Martinique semble vouloir s’engouffrer inexorablement.
Notre proposition est liée au constat que le secteur d’activité des stations service doit évoluer. Celle-ci ne pourra se faire au détriment des salariés. Il y a la nécessité que les partenaires sociaux avec éventuellement le soutient de l’Etat et des collectivités locales travaillent à l’élaboration d’un nouveau contrat d’avenir pour la profession de pompiste à la Martinique.
Nous croyons à une nouvelle professionnalisation du secteur, mais aussi à la possibilité pour ceux qui y travaillent d’élaborer un véritable plan de carrière c'est-à-dire de pouvoir passer du statut de pompiste à un autre notamment à travers la formation et la validation des acquis.
Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, ce métier, tel que nous le connaissons aujourd’hui est amené à disparaître. Aussi le pompiste devrait-il pouvoir accéder aux métiers porteurs où le besoin de main d’œuvre est important, où le besoin de travailleurs indépendants est nécessaire.
Depuis la fin des mouvements sociaux de février dernier nous sommes parvenues à la conviction que la Martinique doit s’engager dans la voie de la définition d’un nouveau contrat social qui détermine le cadre des relations dans le monde du travail.
En définitive nous disons qu’il faut donner de l’espoir aux pompistes, donnez leur un avenir dans le respect et la considération !