J’ai vu avec intérêt dans l’Express (14.04) et dans Le Monde (14.04) le palmarès des établissements français publics et privés en 2009 et lu avec attention dans France-Antilles (16.04) les performances de nos lycées et les brefs commentaires qu’elles ont inspirés à notre Recteur au cours d’un entretien accordé à Jean-Marc Atsé.
L’un et l’autre ignorent apparemment le malaise profond qui n’affecte pas seulement les personnels de direction de quelques établissements, comme maladroitement exprimé dans le titre du papier paru dans Le Naïf et dans Politiques Publiques, mais l’ensemble de la communauté scolaire, en premier lieu le personnel enseignant, bien entendu, mais aussi les élèves et leurs parents. Ce malaise n’est peut-être pas totalement étranger aux résultats obtenus par nos élèves et par leurs professeurs.
Nous y reviendrons en temps utile à propos de la solution envisagée par le principal responsable de l’éducation dans notre pays pour corriger les enfants gâtés que nous sommes à ses yeux. Nous occupons le 5e rang des quelques 30 académies françaises quant aux moyens mis à notre disposition mais la trentième ou la vingt neuvième place pour les résultats obtenus par nos enseignants et par leurs élèves.
Pour améliorer nos performances, il faudrait, paraît-il, commencer par nous mettre au travail en réduisant sensiblement nos moyens pour les situer au niveau de ceux des académies de l’Hexagone. Autrement dit, pour en finir avec les privilèges injustifiés et en tout cas immérités dont nous aurions largement bénéficié, il conviendrait de renverser les rapports actuels moyens/ résultats. Qui sait s’il ne suffirait pas de nous placer au 29e rang pour les moyens pour nous inciter à viser la 5e place pour les résultats ?
La note que nous publions aujourd’hui circule dans le petit monde de plus en plus fermé des salles de profs, peut-être même dans quelques salles de rédaction. J’ai tenu à vérifier chacune des informations qui y sont contenues sans qu’aucun responsable syndical n’ait cru devoir interpeller les autorités, ni qu’aucun journaliste ne s’en soit inquiété, ni qu’aucun homme politique ne s’en soit ému.
De Marius Hurard, le jeune président de notre Conseil Général et père du premier Lycée de la Martinique (Saint-Pierre 1881) à Césaire, notre premier Normalien (1935) et le père de la nation martiniquaise, qui n’a jamais eu droit à autant d’égards que depuis sa mort, en passant par Sévère, Lagro ou Monnerot, l’éducation a tenu une trop grande place dans les préoccupations de nos responsables politiques pour que nous nous résignions à la discrétion de nos élus sur un sujet qui a été au cœur de l’histoire de notre pays.
Nous commençons ici la publication d'une série de documents, pas tous inconnus, autour desquels il semble se développer une inquiétante conjuration du silence et de la peur.
Plus les enseignants et leurs syndicats hésiteront à prendre l’initiative de porter eux-mêmes devant l’opinion les dérives autoritaires et comportements de plus en plus insolents, pour ne pas dire de plus en plus ignobles, de petits caïds confortablement calfeutrés dans des sinécures où ils semblent bénéficier d’une sorte de privilège d’exterritorialité, d’où ils distribuent selon leur humeur les bons points et les amendes, les récompenses et les punitions, plus ce pays risque de voir compromettre l’avenir de ses enfants en même temps que le prestige d’une institution, l’ÉCOLE, dont le respect et le culte dont elle a été constamment l’objet depuis plus d’un siècle, constituent le caractère le plus original et le plus sacré de l’histoire de ce pays.
L’un et l’autre ignorent apparemment le malaise profond qui n’affecte pas seulement les personnels de direction de quelques établissements, comme maladroitement exprimé dans le titre du papier paru dans Le Naïf et dans Politiques Publiques, mais l’ensemble de la communauté scolaire, en premier lieu le personnel enseignant, bien entendu, mais aussi les élèves et leurs parents. Ce malaise n’est peut-être pas totalement étranger aux résultats obtenus par nos élèves et par leurs professeurs.
Nous y reviendrons en temps utile à propos de la solution envisagée par le principal responsable de l’éducation dans notre pays pour corriger les enfants gâtés que nous sommes à ses yeux. Nous occupons le 5e rang des quelques 30 académies françaises quant aux moyens mis à notre disposition mais la trentième ou la vingt neuvième place pour les résultats obtenus par nos enseignants et par leurs élèves.
Pour améliorer nos performances, il faudrait, paraît-il, commencer par nous mettre au travail en réduisant sensiblement nos moyens pour les situer au niveau de ceux des académies de l’Hexagone. Autrement dit, pour en finir avec les privilèges injustifiés et en tout cas immérités dont nous aurions largement bénéficié, il conviendrait de renverser les rapports actuels moyens/ résultats. Qui sait s’il ne suffirait pas de nous placer au 29e rang pour les moyens pour nous inciter à viser la 5e place pour les résultats ?
La note que nous publions aujourd’hui circule dans le petit monde de plus en plus fermé des salles de profs, peut-être même dans quelques salles de rédaction. J’ai tenu à vérifier chacune des informations qui y sont contenues sans qu’aucun responsable syndical n’ait cru devoir interpeller les autorités, ni qu’aucun journaliste ne s’en soit inquiété, ni qu’aucun homme politique ne s’en soit ému.
De Marius Hurard, le jeune président de notre Conseil Général et père du premier Lycée de la Martinique (Saint-Pierre 1881) à Césaire, notre premier Normalien (1935) et le père de la nation martiniquaise, qui n’a jamais eu droit à autant d’égards que depuis sa mort, en passant par Sévère, Lagro ou Monnerot, l’éducation a tenu une trop grande place dans les préoccupations de nos responsables politiques pour que nous nous résignions à la discrétion de nos élus sur un sujet qui a été au cœur de l’histoire de notre pays.
Nous commençons ici la publication d'une série de documents, pas tous inconnus, autour desquels il semble se développer une inquiétante conjuration du silence et de la peur.
Plus les enseignants et leurs syndicats hésiteront à prendre l’initiative de porter eux-mêmes devant l’opinion les dérives autoritaires et comportements de plus en plus insolents, pour ne pas dire de plus en plus ignobles, de petits caïds confortablement calfeutrés dans des sinécures où ils semblent bénéficier d’une sorte de privilège d’exterritorialité, d’où ils distribuent selon leur humeur les bons points et les amendes, les récompenses et les punitions, plus ce pays risque de voir compromettre l’avenir de ses enfants en même temps que le prestige d’une institution, l’ÉCOLE, dont le respect et le culte dont elle a été constamment l’objet depuis plus d’un siècle, constituent le caractère le plus original et le plus sacré de l’histoire de ce pays.