Pour remédier à cette situation, la prévention reste l'outil essentiel, notamment à travers la maîtrise de l'urbanisation en zone inondable.
En temps normal, la rivière s'écoule dans son lit mineur. Pour les petites crues, l'inondation s'étend dans le lit moyen et submerge les terres bordant la rivière. Lors des grandes crues, la rivière occupe la totalité de son lit majeur et voire même en sort .
Lorsque le sol est saturé d'eau, la nappe affleure et inonde les terrains bas.On peut donc parler d’une remontée de nappe et c’est la crue.
Une crue est une augmentation de la quantité d'eau (le débit) qui s'écoule dans la rivière.
Le débit d'un cours d'eau en un point donné est la quantité d'eau (en m3)
passant en ce point par seconde ; il s'exprime en m3/s.
Qu'est-ce qu'une inondation ?
L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Le risque d'inondation est la conséquence de deux composantes : l'eau qui peut sortir de son lit habituel d'écoulement et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial pour y implanter toutes sortes de constructions, d'équipements et d'activités.
Qu'est-ce qui provoque les inondations ?
Sur notre territoire, les inondations de la plaine Lamentin-Ducos-Rivière-Salée sont fréquentes : Prenons la rivière la Lézarde du Lamentin. Elle est sortie de son lit mineur lentement et a inondé la plaine dans une période relativement courte. La rivière a occupé son lit moyen et très vite son lit majeur.
C’est le résultat de précipitations intenses qui tombent sur tout un bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans le cours d'eau, d'où des crues brutales et violentes dans ravines et rivières torrentielles.
Qu'est-ce qui aggrave l'inondation ?
En zone inondable, le développement urbain et économique constitue l'un des principaux facteurs aggravants, par augmentation de la vulnérabilité. De plus, les aménagements (activités, réseaux d'infrastructures) modifient les conditions d'écoulement (imperméabilisation et ruissellement), tout en diminuant les champs d'expansion des crues.
Sur les cours d'eau les aménagements (pont, enrochements) et le défaut chronique d'entretien de la part des riverains, aggravent l'aléa.
Enfin, l'occupation des zones inondables par des bâtiments et matériaux sensibles à l'eau peut générer, en cas de crue, un transport et un dépôt de produits indésirables, susceptibles de former des embâcles. Leur rupture peut engendrer une inondation brutale des zones situées en aval.
Dans aucune commune, l'aménagement des zones inondables a été réalisé avec les précautions qui s'imposaient et avec le souci du développement durable.
Nos élus ont toujours été plus soucieux de faire plaisir à l’électeur, plus qu’à la sécurité de ce dernier.
Il ne faut surtout pas oublier que la moitié des catastrophes naturelles mondiales sont des inondations.
Certaines résultent de phénomènes qui se renouvellent chaque année comme la mousson, d'autres sont le fait de circonstances particulières (cyclones, typhons, orages violents) ou de dérèglements climatiques (el niño).
Le risque inondation concerne une dizaine de communes dont l‘agglomération du Centre.
Il faut remonter à Beulah en 1969 pour retrouver du comparable au 5 mai, encore un 5 Direz vous…
La vulnérabilité de la population
La vulnérabilité de la population est provoquée par sa présence en zone inondable. Sa mise en danger survient surtout lorsque les délais d'alerte et d'évacuation sont trop courts ou inexistants pour des crues rapides ou torrentielles. Dans toutes nos communes, le danger se traduit par le risque d'être emporté ou noyé, mais aussi par l'isolement sur des îlots coupés de tout accès.
L'interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences, lorsqu'elle empêche l'intervention des secours. Les dommages aux biens touchent essentiellement les biens mobiliers et immobiliers. On estime cependant que les dommages indirects (perte d'activité, chômage technique, etc.) sont souvent plus importants que les dommages directs.
Enfin, les dégâts au milieu naturel sont dus à l'érosion et aux dépôts de matériaux, aux déplacements du lit ordinaire, etc. Un risque de pollution et d'accident technologique est à envisager, lorsque des zones industrielles sont situées en zone inondable.
La gestion du risque
L'inondation est un risque prévisible dans son intensité, mais il est difficile de connaître le moment où il se manifestera. La prévention des risques et la protection des populations nécessitent que soient prises des mesures collectives et des mesures individuelles.
La prévention
La maîtrise de l'urbanisation s'exprime au travers des plans de prévention des risques naturels prescrits et élaborés par l'État. L'objectif de cette procédure est le contrôle du développement en zone inondable jusqu'au niveau de la plus forte crue historique connue ou au moins de la crue centennale, et la préservation des champs d'expansion des crues. Dans ces zones, le PPR peut prescrire ou recommander des dispositions constructives, telles que la mise en place de systèmes d'étanchéité sur les ouvertures (batardeaux) ou des dispositions concernant l'usage du sol, telles que l'amarrage des citernes ou le stockage des flottants.
Le PPR interdit la construction dans les zones les plus exposées ou qui présentent un intérêt pour le laminage des crues. Il réglemente la construction dans les zones modérément inondables, en fixant par exemple une cote de plancher à respecter au-dessus du niveau de la crue de projet (cote de mise hors d'eau).
La protection consiste aussi en l'aménagement du cours d'eau ou du bassin versant en vue de contrôler le déroulement et les conséquences de la crue. Diverses mesures peuvent être prises pour contrôler les crues et leur développement.
L'information préventive : le droit à l'information générale sur les risques majeurs s'applique. Chaque citoyen doit prendre conscience de sa propre vulnérabilité face aux risques et pouvoir l'évaluer pour la minimiser. Pour cela il est primordial de se tenir informé sur la nature des risques qui nous menacent, ainsi que sur les consignes de comportement à adopter en cas d'événement.
LA MARTINIQUE N’A PAS DE SERVICES DE PREVISION DES CRUES .
La prévision, la surveillance et l'alerte : face à la menace des précipitations, le ministère de l'Écologie et du Développement durable a créé en juin 2003 le SCHAPI, service central d'Hydrométéorologie et d'Appui à la prévision des inondations. Implanté à Toulouse, pour favoriser les synergies avec Météo-France.
Les services de prévision des crues ont pour mission de surveiller en permanence la pluie et les écoulements des rivières alimentant les cours d'eau dont ils ont la charge. Ils prennent la succession des services d'annonces de crue, que l'État a organisé sur les cours d'eau les plus importants. Près de 6 300 communes bénéficient de cette annonce, rassemblant plus de 90 % des populations situées en zones inondables.
Mais pas en Martinique.
QUE FONT NOS MAIRES ?
L'organisation des secours : Le maire doivent élaborer sur leur commune un plan communal de sauvegarde qui est obligatoire si un PPR est approuvé. Si la situation le nécessite, le préfet a la possibilité de mettre en oeuvre le plan Orsec.
Les consignes générales s'appliquent et sont complétées par un certain nombre de consignes spécifiques au risque.
Consignes spécifiques
AVANT : Prévoir les gestes essentiels : mettre au sec les meubles, objets, matières et produits ; couper l'électricité; obturer les entrées d'eau : portes, garer les véhicules ; faire une réserve d'eau potable et de produits alimentaires.
PENDANT : Prévoir les moyens d'évacuation. S'informer de la montée des eaux par radio ou auprès de la mairie.
Dès l'alerte :couper le courant électrique, actionner les commutateurs avec précaution ;
aller sur les points hauts préalablement repérés (étages des maisons, collines). N'entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue. Ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en voiture) .
APRÈS : Dans la maison :aérer ; désinfecter à l'eau de javel chauffer dès que possible ; ne rétablir le courant électrique que si l'installation est sèche.
L'indemnisation
Les préjudices occasionnés par les inondations sont couverts au titre de la garantie " catastrophes naturelles ", qui permet l'indemnisation des victimes selon les conditions d'application définies précédemment.
En tout cas ,nous venons de vivre une nouvelle expérience .
Rédaction le Naïf.
En temps normal, la rivière s'écoule dans son lit mineur. Pour les petites crues, l'inondation s'étend dans le lit moyen et submerge les terres bordant la rivière. Lors des grandes crues, la rivière occupe la totalité de son lit majeur et voire même en sort .
Lorsque le sol est saturé d'eau, la nappe affleure et inonde les terrains bas.On peut donc parler d’une remontée de nappe et c’est la crue.
Une crue est une augmentation de la quantité d'eau (le débit) qui s'écoule dans la rivière.
Le débit d'un cours d'eau en un point donné est la quantité d'eau (en m3)
passant en ce point par seconde ; il s'exprime en m3/s.
Qu'est-ce qu'une inondation ?
L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Le risque d'inondation est la conséquence de deux composantes : l'eau qui peut sortir de son lit habituel d'écoulement et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial pour y implanter toutes sortes de constructions, d'équipements et d'activités.
Qu'est-ce qui provoque les inondations ?
Sur notre territoire, les inondations de la plaine Lamentin-Ducos-Rivière-Salée sont fréquentes : Prenons la rivière la Lézarde du Lamentin. Elle est sortie de son lit mineur lentement et a inondé la plaine dans une période relativement courte. La rivière a occupé son lit moyen et très vite son lit majeur.
C’est le résultat de précipitations intenses qui tombent sur tout un bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans le cours d'eau, d'où des crues brutales et violentes dans ravines et rivières torrentielles.
Qu'est-ce qui aggrave l'inondation ?
En zone inondable, le développement urbain et économique constitue l'un des principaux facteurs aggravants, par augmentation de la vulnérabilité. De plus, les aménagements (activités, réseaux d'infrastructures) modifient les conditions d'écoulement (imperméabilisation et ruissellement), tout en diminuant les champs d'expansion des crues.
Sur les cours d'eau les aménagements (pont, enrochements) et le défaut chronique d'entretien de la part des riverains, aggravent l'aléa.
Enfin, l'occupation des zones inondables par des bâtiments et matériaux sensibles à l'eau peut générer, en cas de crue, un transport et un dépôt de produits indésirables, susceptibles de former des embâcles. Leur rupture peut engendrer une inondation brutale des zones situées en aval.
Dans aucune commune, l'aménagement des zones inondables a été réalisé avec les précautions qui s'imposaient et avec le souci du développement durable.
Nos élus ont toujours été plus soucieux de faire plaisir à l’électeur, plus qu’à la sécurité de ce dernier.
Il ne faut surtout pas oublier que la moitié des catastrophes naturelles mondiales sont des inondations.
Certaines résultent de phénomènes qui se renouvellent chaque année comme la mousson, d'autres sont le fait de circonstances particulières (cyclones, typhons, orages violents) ou de dérèglements climatiques (el niño).
Le risque inondation concerne une dizaine de communes dont l‘agglomération du Centre.
Il faut remonter à Beulah en 1969 pour retrouver du comparable au 5 mai, encore un 5 Direz vous…
La vulnérabilité de la population
La vulnérabilité de la population est provoquée par sa présence en zone inondable. Sa mise en danger survient surtout lorsque les délais d'alerte et d'évacuation sont trop courts ou inexistants pour des crues rapides ou torrentielles. Dans toutes nos communes, le danger se traduit par le risque d'être emporté ou noyé, mais aussi par l'isolement sur des îlots coupés de tout accès.
L'interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences, lorsqu'elle empêche l'intervention des secours. Les dommages aux biens touchent essentiellement les biens mobiliers et immobiliers. On estime cependant que les dommages indirects (perte d'activité, chômage technique, etc.) sont souvent plus importants que les dommages directs.
Enfin, les dégâts au milieu naturel sont dus à l'érosion et aux dépôts de matériaux, aux déplacements du lit ordinaire, etc. Un risque de pollution et d'accident technologique est à envisager, lorsque des zones industrielles sont situées en zone inondable.
La gestion du risque
L'inondation est un risque prévisible dans son intensité, mais il est difficile de connaître le moment où il se manifestera. La prévention des risques et la protection des populations nécessitent que soient prises des mesures collectives et des mesures individuelles.
La prévention
La maîtrise de l'urbanisation s'exprime au travers des plans de prévention des risques naturels prescrits et élaborés par l'État. L'objectif de cette procédure est le contrôle du développement en zone inondable jusqu'au niveau de la plus forte crue historique connue ou au moins de la crue centennale, et la préservation des champs d'expansion des crues. Dans ces zones, le PPR peut prescrire ou recommander des dispositions constructives, telles que la mise en place de systèmes d'étanchéité sur les ouvertures (batardeaux) ou des dispositions concernant l'usage du sol, telles que l'amarrage des citernes ou le stockage des flottants.
Le PPR interdit la construction dans les zones les plus exposées ou qui présentent un intérêt pour le laminage des crues. Il réglemente la construction dans les zones modérément inondables, en fixant par exemple une cote de plancher à respecter au-dessus du niveau de la crue de projet (cote de mise hors d'eau).
La protection consiste aussi en l'aménagement du cours d'eau ou du bassin versant en vue de contrôler le déroulement et les conséquences de la crue. Diverses mesures peuvent être prises pour contrôler les crues et leur développement.
L'information préventive : le droit à l'information générale sur les risques majeurs s'applique. Chaque citoyen doit prendre conscience de sa propre vulnérabilité face aux risques et pouvoir l'évaluer pour la minimiser. Pour cela il est primordial de se tenir informé sur la nature des risques qui nous menacent, ainsi que sur les consignes de comportement à adopter en cas d'événement.
LA MARTINIQUE N’A PAS DE SERVICES DE PREVISION DES CRUES .
La prévision, la surveillance et l'alerte : face à la menace des précipitations, le ministère de l'Écologie et du Développement durable a créé en juin 2003 le SCHAPI, service central d'Hydrométéorologie et d'Appui à la prévision des inondations. Implanté à Toulouse, pour favoriser les synergies avec Météo-France.
Les services de prévision des crues ont pour mission de surveiller en permanence la pluie et les écoulements des rivières alimentant les cours d'eau dont ils ont la charge. Ils prennent la succession des services d'annonces de crue, que l'État a organisé sur les cours d'eau les plus importants. Près de 6 300 communes bénéficient de cette annonce, rassemblant plus de 90 % des populations situées en zones inondables.
Mais pas en Martinique.
QUE FONT NOS MAIRES ?
L'organisation des secours : Le maire doivent élaborer sur leur commune un plan communal de sauvegarde qui est obligatoire si un PPR est approuvé. Si la situation le nécessite, le préfet a la possibilité de mettre en oeuvre le plan Orsec.
Les consignes générales s'appliquent et sont complétées par un certain nombre de consignes spécifiques au risque.
Consignes spécifiques
AVANT : Prévoir les gestes essentiels : mettre au sec les meubles, objets, matières et produits ; couper l'électricité; obturer les entrées d'eau : portes, garer les véhicules ; faire une réserve d'eau potable et de produits alimentaires.
PENDANT : Prévoir les moyens d'évacuation. S'informer de la montée des eaux par radio ou auprès de la mairie.
Dès l'alerte :couper le courant électrique, actionner les commutateurs avec précaution ;
aller sur les points hauts préalablement repérés (étages des maisons, collines). N'entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue. Ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en voiture) .
APRÈS : Dans la maison :aérer ; désinfecter à l'eau de javel chauffer dès que possible ; ne rétablir le courant électrique que si l'installation est sèche.
L'indemnisation
Les préjudices occasionnés par les inondations sont couverts au titre de la garantie " catastrophes naturelles ", qui permet l'indemnisation des victimes selon les conditions d'application définies précédemment.
En tout cas ,nous venons de vivre une nouvelle expérience .
Rédaction le Naïf.