La Martinique a perdu une combattante, MAN COCO a pris la route du ciel.
Man coco, m'a inspiré cette case dans la BD Eleanor (prix de la BD alternative - turkey 16 - Angoulême 2008). "Man coco mélé" vive Man Coco... jack exily
Alors j’ai cherché à comprendre pourquoi ? C’est essentiellement parce qu’ils sont différents de tous autres. Tellement unique qu’il suffit de les avoir rencontrés une fois, pour ne jamais les oublier. Ils sont charismatiques.
C’était le cas de MAN COCO !
MAN COCO c’était d’abord une voix, un appel qui pétrifiait le lieu où se trouvait MAN COCO. MAN COCO vous commençait par vous interpeller, elle vous appelait, MAN COCO vous interpellait. Elle nous donnait à tous le même nom. Elle nous appelait MANMAY LA.
MANMAY LA MI MAN COCO elle poursuivait, MAN COCO mélé MAN COCO mélé vini wouè MAN COCO et elle vous disait ce qu’elle vendait : gâteaux COCO PAT2 GOYAVE etc etc. Cette femme exceptionnelle venait d’inventer le Marketing de rue. Et beaucoup de sociologues pourraient réfléchir sur la portée d’un message de vérité « man coco mélé vini wouè man coco.
Hé bien, vous ne verrez plus, n’entendrez plus MAN COCO elle est partie au ciel se reposer.
Il y a environ un an MAN COCO faisait un AVC et plongeait toute sa famille dans une profonde interrogation. MAN COCO était une femme d’affaires au combat. Perdre un combattant dans une équipe familiale soudée ce n’est pas rien. Dans les familles où entre les membres il n’y a pas de place pour une feuille de cigarette, la fusion entre les individus peut être responsable du meilleur comme du …
C’était le cas de MAN COCO !
MAN COCO c’était d’abord une voix, un appel qui pétrifiait le lieu où se trouvait MAN COCO. MAN COCO vous commençait par vous interpeller, elle vous appelait, MAN COCO vous interpellait. Elle nous donnait à tous le même nom. Elle nous appelait MANMAY LA.
MANMAY LA MI MAN COCO elle poursuivait, MAN COCO mélé MAN COCO mélé vini wouè MAN COCO et elle vous disait ce qu’elle vendait : gâteaux COCO PAT2 GOYAVE etc etc. Cette femme exceptionnelle venait d’inventer le Marketing de rue. Et beaucoup de sociologues pourraient réfléchir sur la portée d’un message de vérité « man coco mélé vini wouè man coco.
Hé bien, vous ne verrez plus, n’entendrez plus MAN COCO elle est partie au ciel se reposer.
Il y a environ un an MAN COCO faisait un AVC et plongeait toute sa famille dans une profonde interrogation. MAN COCO était une femme d’affaires au combat. Perdre un combattant dans une équipe familiale soudée ce n’est pas rien. Dans les familles où entre les membres il n’y a pas de place pour une feuille de cigarette, la fusion entre les individus peut être responsable du meilleur comme du …
Quand MAN COCO sortit de l’hôpital son mari qui ne s’était pas fait à l’idée de perdre sa femme était entre temps lui partit au ciel.
Quand madame Ange Baltase, surnommée "Man COCO retourna chez elle son mari n’était plus là. Ce fut un deuxième choc auquel elle ne réussit jamais à se sortir..
Son mari : Gaston son compagnon de route qui travaillait comme agent au Lycée Schœlcher l’accompagnait dans tous ses projets, comme celui qui avait consisté un jour pour une parole qui ne lui avait pas plu d’ouvrir son commerce de pâtisserie.
Car c’est qu’il y a très longtemps c’est par un commerce de sorbet qu’elle avait commencé, en se spécialisant dans les sorbets coco. Elle partait avec sa sorbetière sur sa tête Sillonnant les rues très jeunes peut être déjà vers l’âge de 14 15 ans.
Du sorbet elle passa à la pâtisserie depuis Dillon dans son appartement familiale avec comme seul investissement une bonne cuisinière et l’aide de sa famille.
Sa petite fourgonnette dans Fort de France et ses différents points de ventes dans les écoles ont suffi à la hisser au rang des plus grands jusqu’à ouvrir un atelier moderne sous son habitation qui la mettait au même niveau que les Chalono Surena et autres grandes maisons de vente de gâteaux de Foyale.
Son mari : Gaston son compagnon de route qui travaillait comme agent au Lycée Schœlcher l’accompagnait dans tous ses projets, comme celui qui avait consisté un jour pour une parole qui ne lui avait pas plu d’ouvrir son commerce de pâtisserie.
Car c’est qu’il y a très longtemps c’est par un commerce de sorbet qu’elle avait commencé, en se spécialisant dans les sorbets coco. Elle partait avec sa sorbetière sur sa tête Sillonnant les rues très jeunes peut être déjà vers l’âge de 14 15 ans.
Du sorbet elle passa à la pâtisserie depuis Dillon dans son appartement familiale avec comme seul investissement une bonne cuisinière et l’aide de sa famille.
Sa petite fourgonnette dans Fort de France et ses différents points de ventes dans les écoles ont suffi à la hisser au rang des plus grands jusqu’à ouvrir un atelier moderne sous son habitation qui la mettait au même niveau que les Chalono Surena et autres grandes maisons de vente de gâteaux de Foyale.
Ce samedi la 22 03 2014 la roulotte de man coco était resté fermée.
Mais MAN COCO avait un grand cœur elle voulait que chaque maman en particulier celles qui étaient nées malheureuses comme elle soient capables de remonter en commune avec un gros gâteau pour chacun de leur enfant, à une époque où enfants se comptaient par dizaine.
MAN COCO a toujours gardé une clientèle populaire, la rue, les écoles, le marché. C’était son territoire. Je me souviens toujours du goût de ses sandwichs au poulet qu’elle assaisonnait à sa manière et que son fils encore en âge d’être scolarisé vendait au lycée technique vers les années 1981.
Ce marché c’est aussi une grande page de son histoire, sa mère y travaillait déjà une certaine dame dite PASCALINE qui s’habillait dit on toujours en robe traditionnelle que l’on voyait depuis l’entrée pour ceux qui ont connu l’ancienne configuration du Marché.
MAN COCO c’était une femme d’affaire qui finissait toujours par obtenir ce qu’elle voulait. Sa petite roulotte devant le marché est resté longtemps la seule à obtenir cette autorisation. Ce n’était pas un hasard, c’était un Césairise comme on en fera plus jamais.
Elle aimait Césaire et Césaire la considérait au point de faire pour elle ce qu’il n’aurait pas fait pour les autres. Il se dit même que Césaire qui était né à Basse Pointe, venait souvent à Macouba passant son temps entre deux familles LES BOLNET ET LES FELIME l’une de ces familles étant une filiation de la famille de MAN COCO.
Vous avez compris sur MAN COCO il y a plus qu’un roman à faire. Cette figure populaire, qui condense en elle à la fois l’histoire du courage des gens d’avant, de la génération des gens responsables, mais aussi celle de Fort de France, l’histoire de la pâtisserie traditionnelle, l’histoire de l’exode rurale vers fort de France et l’histoire de l’accompagnement politique des plus démunis mis en place par Césaire.
MAN COCO est a été et restera une grande dame aux yeux de tous ceux qu’elle aimait.
Par ses gorges chaudes elle protégeait et rassurait son clan. Ses cinq enfants à qui nous présentons nos sincères condoléances seront assez forts pour faire perdurer leur entreprise et pour continuer ensemble sur la voie ouverte par leurs parents
C’est à 81 ans qu’elle a pris la route du ciel où l’attendait sans doute GASTON ET AIME. Elle est arrivée toute belle avec son collier légendaire.
Bon courage à ses enfants qui semblent s’adosser aux mêmes valeurs qu’elle a partagées : amour de Dieu, l’amour de la famille, l’amour du travail et l’amour de la politique et le respect de sa personne.
Ce samedi la 22 03 2014 la roulotte de man coco était resté fermée. Mais l’église était trop petite pour recevoir tous ceux qui étaient venus lui rendre un dernier hommage.
Adieu MADAME COCO a présen ou pa mélé enco.
MAN COCO a toujours gardé une clientèle populaire, la rue, les écoles, le marché. C’était son territoire. Je me souviens toujours du goût de ses sandwichs au poulet qu’elle assaisonnait à sa manière et que son fils encore en âge d’être scolarisé vendait au lycée technique vers les années 1981.
Ce marché c’est aussi une grande page de son histoire, sa mère y travaillait déjà une certaine dame dite PASCALINE qui s’habillait dit on toujours en robe traditionnelle que l’on voyait depuis l’entrée pour ceux qui ont connu l’ancienne configuration du Marché.
MAN COCO c’était une femme d’affaire qui finissait toujours par obtenir ce qu’elle voulait. Sa petite roulotte devant le marché est resté longtemps la seule à obtenir cette autorisation. Ce n’était pas un hasard, c’était un Césairise comme on en fera plus jamais.
Elle aimait Césaire et Césaire la considérait au point de faire pour elle ce qu’il n’aurait pas fait pour les autres. Il se dit même que Césaire qui était né à Basse Pointe, venait souvent à Macouba passant son temps entre deux familles LES BOLNET ET LES FELIME l’une de ces familles étant une filiation de la famille de MAN COCO.
Vous avez compris sur MAN COCO il y a plus qu’un roman à faire. Cette figure populaire, qui condense en elle à la fois l’histoire du courage des gens d’avant, de la génération des gens responsables, mais aussi celle de Fort de France, l’histoire de la pâtisserie traditionnelle, l’histoire de l’exode rurale vers fort de France et l’histoire de l’accompagnement politique des plus démunis mis en place par Césaire.
MAN COCO est a été et restera une grande dame aux yeux de tous ceux qu’elle aimait.
Par ses gorges chaudes elle protégeait et rassurait son clan. Ses cinq enfants à qui nous présentons nos sincères condoléances seront assez forts pour faire perdurer leur entreprise et pour continuer ensemble sur la voie ouverte par leurs parents
C’est à 81 ans qu’elle a pris la route du ciel où l’attendait sans doute GASTON ET AIME. Elle est arrivée toute belle avec son collier légendaire.
Bon courage à ses enfants qui semblent s’adosser aux mêmes valeurs qu’elle a partagées : amour de Dieu, l’amour de la famille, l’amour du travail et l’amour de la politique et le respect de sa personne.
Ce samedi la 22 03 2014 la roulotte de man coco était resté fermée. Mais l’église était trop petite pour recevoir tous ceux qui étaient venus lui rendre un dernier hommage.
Adieu MADAME COCO a présen ou pa mélé enco.