Dernier fait en date : la mise en cause publique le mardi 26 mai 2009 d’un chef d’établissement expérimentée et méritante par la rectrice de l’académie qui va jusqu’à dire (au mépris des textes) qu’elle substituera ses équipes rectorales aux équipes de l’établissement !
Comment penser après cela que des chefs d’établissement puissent se prévaloir d’une quelconque autorité ?
Qu’a pu faire de si terrible ce chef d’établissement pour ainsi mériter d’être clouée au pilori ?
A supposer qu’elle ait commis une erreur, n’existent ils pas des procédures internes efficaces et respectueuses des personnes ?
Le fait, en réalité, n’est pas isolé, il fait suite à de nombreux autres qui, tous, portent la marque d’une intention délibérée d’intimider et d’avilir.
Ainsi, courant 2008, le proviseur d’un lycée du Nord de la Martinique, revenant d’un long et pénible congé de maladie doit subir la charge brutale d’une « inspection » conjointe de l’inspecteur général correspondant académique et l’Inspecteur Pédagogique Régional Etablissement et Vie scolaire au cours de laquelle on lui demande ni plus ni moins de faire une demande de mutation. Choquée, mais lucide et digne ce chef d’établissement ne s’exécute pas.
Au cours de l’année scolaire 2008/ 2009, ce sera un autre chef d’établissement mise en difficulté par un syndicat d’enseignant de subir les menées du même IPR qui, là aussi lui intime l’ordre de faire une demande de mutation pour un établissement de catégorie inférieure ; ce à quoi, bien entendu, elle se refuse.
Le dénominateur commun à tous ces faits ? Il s’agit chaque fois de chef d’établissement de sexe féminin et il s’agit du même inspecteur pédagogique régional, Monsieur Eugène Barbe. Chacune des personnes concernées a eu, à un moment ou à un autre, mailles à partir avec cet IPR.
Règlement de comptes ? Perversion ? Sans aucun doute. D’autant que dans le même temps, d’autres établissements en proie à de graves dysfonctionnements ne pas font l’objet de sa suspicieuse célérité.
Les exemples ne manquent pas : le Lycée joseph Gaillard dont le proviseur métro s’occupa autant du chantier de sa villa marine du Robert que de son établissement ; qui fut promu à la hors classe et obtint une mutation le rapprochant de sa nouvelle villégiature.
Le lycée Frantz FANON à Trinité, qui connut des troubles et dont la proviseure métro convaincue d’indélicatesses ne fit l’objet d’aucune inspection mais reçut promotion à la hors classe et mutation en Polynésie. le lycée de Bellevue où, pour éviter de voir une Martiniquaise succéder à M Pastel, l’IP EVS soutint la candidature d’une métropolitaine, amie d’un Inspecteur général ancien correspondant académique à qui il doit sa carrière et qui maintenant peut venir à loisir passer l’hiver à la Martinique, en pension complète et au frais de la princesse.
A peine arrivée, cette proviseure s’empressa d’engager de grands frais de restauration de la villa de fonction et, dans un pays marqué par un fort chômage des jeunes diplômés, amena dans ses bagages parent et amis recrutés comme assistants d’éducation.
Cette même proviseure bénéficie de privilèges (pas moins de 8 CPE dont 4 stagiaires, de fréquents voyages en métropole sous des prétextes fabriqués par l’IPR EVS), et quand elle ne part pas, son « ami » vient, à des périodes bien choisies, animer des actions de formation. Pour bloquer la promotion d’une autre martiniquaise qui envisageait la direction du Lycée Joseph Gaillard, ce même IPR obtint de la Rectrice l’affectation d’un collègue en poste Guadeloupe.
Cette année 2008, aucun martiniquais ne put obtenir de mutation pour la Martinique
Le climat est aujourd’hui détestable. Selon que l’on soit ou non de la coterie de cet inspecteur on est soit condamné, soit promis à une évolution de carrière aussi impressionnante que la sienne propre ! Débarqué aux Trois Ilets comme simple PECG, Eugène Barbe a su très habilement jouer de relations et de solidarités ethniques, pratiques encore courantes à la Martinique.
Aujourd’hui, il se targue d’avoir la haute main sur les mutations et les avancements de grade et malheur à celui qui ne file pas doux ou à celle qui refuse ses conditions pour un avancement !
Au total, entre l’inféodation, la neutralité distante, la suspicion des uns envers les autres, les chefs d’établissement de l’académie ne savent plus quelle attitude adopter et certains, pour éviter les problèmes, abdiquent toute dignité.
Actuellement le climat délétère qui règne dans l’académie est du en partie aux agissements de cet agent de l’Etat dont on devrait exiger le départ de l’académie où il contribue avec une poignée de fonctionnaires métropolitains au contrôle des affectations et des mutations. Ils font entrer qui bon leur semble, et peuvent bloquer le retour au pays de compatriotes parfois en situation de détresse, parfois victimes du racisme.
La décentralisation a certes fait bouger les lignes mais la mentalité persiste chez nombreux cadres Métro de l’Education Nationale qui considèrent les Antilles et singulièrement la Martinique comme des territoires où les préjugés de couleur sont de la normalité et où il suffit d’être habile pour s’imposer.
Dernière illustration : la décision de la Rectrice de nommer dès cette rentrée un métro (ex Professeur de lycée professionnel), Inspecteur pédagogique régional de Sciences et techniques industrielles, alors qu’un chef de Travaux martiniquais, agrégé dans cette spécialité, déjà faisant fonction d’IPR STI pouvait légitimement prétendre à ce poste ?
Poudre aux yeux que de citer Césaire à tout propos puisque l’Ecole à la Martinique n’est pas pensée par les compétences martiniquaises, mais constitue un enjeu de pouvoir entre les acteurs d’un réseau de métropolitains qui cherchent avant tout à faire carrière.
Difficile ainsi de parler d’identité si la dignité fait défaut, comme diriger, orienter vers la dignité identitaire quand on en est soi même privé ?
La question est plus essentielle qu’il n’y parait à première vue.
Les déclarations du Président Sarkozy sur le rôle des acteurs martiniquais dans le développement de la Martinique, ne prendront sens que dans la mesure où les représentants de l’Etat à la tête des administrations veilleront au respect par tous leurs collaborateurs, des principes d’équité, d’égalité et de transparence qui fondent le service public.
CONSULTER EGALEMENT LES ARTICLES SUIVANTS:
-Les observations d'Edouard de Lépine à propos de la Lettre SIGANOS.
-Encore les Hauteurs de Terreville.
-Malaise dans l'Education Nationale.
Comment penser après cela que des chefs d’établissement puissent se prévaloir d’une quelconque autorité ?
Qu’a pu faire de si terrible ce chef d’établissement pour ainsi mériter d’être clouée au pilori ?
A supposer qu’elle ait commis une erreur, n’existent ils pas des procédures internes efficaces et respectueuses des personnes ?
Le fait, en réalité, n’est pas isolé, il fait suite à de nombreux autres qui, tous, portent la marque d’une intention délibérée d’intimider et d’avilir.
Ainsi, courant 2008, le proviseur d’un lycée du Nord de la Martinique, revenant d’un long et pénible congé de maladie doit subir la charge brutale d’une « inspection » conjointe de l’inspecteur général correspondant académique et l’Inspecteur Pédagogique Régional Etablissement et Vie scolaire au cours de laquelle on lui demande ni plus ni moins de faire une demande de mutation. Choquée, mais lucide et digne ce chef d’établissement ne s’exécute pas.
Au cours de l’année scolaire 2008/ 2009, ce sera un autre chef d’établissement mise en difficulté par un syndicat d’enseignant de subir les menées du même IPR qui, là aussi lui intime l’ordre de faire une demande de mutation pour un établissement de catégorie inférieure ; ce à quoi, bien entendu, elle se refuse.
Le dénominateur commun à tous ces faits ? Il s’agit chaque fois de chef d’établissement de sexe féminin et il s’agit du même inspecteur pédagogique régional, Monsieur Eugène Barbe. Chacune des personnes concernées a eu, à un moment ou à un autre, mailles à partir avec cet IPR.
Règlement de comptes ? Perversion ? Sans aucun doute. D’autant que dans le même temps, d’autres établissements en proie à de graves dysfonctionnements ne pas font l’objet de sa suspicieuse célérité.
Les exemples ne manquent pas : le Lycée joseph Gaillard dont le proviseur métro s’occupa autant du chantier de sa villa marine du Robert que de son établissement ; qui fut promu à la hors classe et obtint une mutation le rapprochant de sa nouvelle villégiature.
Le lycée Frantz FANON à Trinité, qui connut des troubles et dont la proviseure métro convaincue d’indélicatesses ne fit l’objet d’aucune inspection mais reçut promotion à la hors classe et mutation en Polynésie. le lycée de Bellevue où, pour éviter de voir une Martiniquaise succéder à M Pastel, l’IP EVS soutint la candidature d’une métropolitaine, amie d’un Inspecteur général ancien correspondant académique à qui il doit sa carrière et qui maintenant peut venir à loisir passer l’hiver à la Martinique, en pension complète et au frais de la princesse.
A peine arrivée, cette proviseure s’empressa d’engager de grands frais de restauration de la villa de fonction et, dans un pays marqué par un fort chômage des jeunes diplômés, amena dans ses bagages parent et amis recrutés comme assistants d’éducation.
Cette même proviseure bénéficie de privilèges (pas moins de 8 CPE dont 4 stagiaires, de fréquents voyages en métropole sous des prétextes fabriqués par l’IPR EVS), et quand elle ne part pas, son « ami » vient, à des périodes bien choisies, animer des actions de formation. Pour bloquer la promotion d’une autre martiniquaise qui envisageait la direction du Lycée Joseph Gaillard, ce même IPR obtint de la Rectrice l’affectation d’un collègue en poste Guadeloupe.
Cette année 2008, aucun martiniquais ne put obtenir de mutation pour la Martinique
Le climat est aujourd’hui détestable. Selon que l’on soit ou non de la coterie de cet inspecteur on est soit condamné, soit promis à une évolution de carrière aussi impressionnante que la sienne propre ! Débarqué aux Trois Ilets comme simple PECG, Eugène Barbe a su très habilement jouer de relations et de solidarités ethniques, pratiques encore courantes à la Martinique.
Aujourd’hui, il se targue d’avoir la haute main sur les mutations et les avancements de grade et malheur à celui qui ne file pas doux ou à celle qui refuse ses conditions pour un avancement !
Au total, entre l’inféodation, la neutralité distante, la suspicion des uns envers les autres, les chefs d’établissement de l’académie ne savent plus quelle attitude adopter et certains, pour éviter les problèmes, abdiquent toute dignité.
Actuellement le climat délétère qui règne dans l’académie est du en partie aux agissements de cet agent de l’Etat dont on devrait exiger le départ de l’académie où il contribue avec une poignée de fonctionnaires métropolitains au contrôle des affectations et des mutations. Ils font entrer qui bon leur semble, et peuvent bloquer le retour au pays de compatriotes parfois en situation de détresse, parfois victimes du racisme.
La décentralisation a certes fait bouger les lignes mais la mentalité persiste chez nombreux cadres Métro de l’Education Nationale qui considèrent les Antilles et singulièrement la Martinique comme des territoires où les préjugés de couleur sont de la normalité et où il suffit d’être habile pour s’imposer.
Dernière illustration : la décision de la Rectrice de nommer dès cette rentrée un métro (ex Professeur de lycée professionnel), Inspecteur pédagogique régional de Sciences et techniques industrielles, alors qu’un chef de Travaux martiniquais, agrégé dans cette spécialité, déjà faisant fonction d’IPR STI pouvait légitimement prétendre à ce poste ?
Poudre aux yeux que de citer Césaire à tout propos puisque l’Ecole à la Martinique n’est pas pensée par les compétences martiniquaises, mais constitue un enjeu de pouvoir entre les acteurs d’un réseau de métropolitains qui cherchent avant tout à faire carrière.
Difficile ainsi de parler d’identité si la dignité fait défaut, comme diriger, orienter vers la dignité identitaire quand on en est soi même privé ?
La question est plus essentielle qu’il n’y parait à première vue.
Les déclarations du Président Sarkozy sur le rôle des acteurs martiniquais dans le développement de la Martinique, ne prendront sens que dans la mesure où les représentants de l’Etat à la tête des administrations veilleront au respect par tous leurs collaborateurs, des principes d’équité, d’égalité et de transparence qui fondent le service public.
CONSULTER EGALEMENT LES ARTICLES SUIVANTS:
-Les observations d'Edouard de Lépine à propos de la Lettre SIGANOS.
-Encore les Hauteurs de Terreville.
-Malaise dans l'Education Nationale.