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La Martinique va bien. Elle est simplement malade de maux incurables. Le thème du mois de février.


Rédigé le Jeudi 27 Février 2014 à 23:48 |
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Rappelez-vous simplement des derniers boucans de la baie. Ce fastueux feu qui a illuminé la rade de FORT DE FRANCE de tous ces artifices. C’est la preuve que lorsque les décisionnaires veulent absolument de quelque chose ils trouvent l’argent et les arguments pour justifier leur option grâce à des montages subtils pour réaliser leur utopie. L’argent pour la réalisation de projet existe donc bien pour les collectivités en Martinique.


LES RICHES SONT DE PLUS EN PLUS RICHES.

La Martinique va bien. Elle est simplement malade de maux incurables. Le thème du mois de février.
Cette flatuosité de moyens existe aussi dans l’économie privée. La dernière exposition à l’habitation CLEMENT relative à la manifestation dédiée à CESAIR LANE PICASSO en est la preuve. De tout ce que j’ai vu à la Martinique comme manifestations culturelles dédiées à la peinture et à la poésie, cette dernière me semble être la plus aboutie.

Qu’il s’agisse des entreprises ou des collectivités locales, les décisionnaires majeurs sont en mesure de trouver l’argent pour les projets qui leur tiennent à cœur. La France, l’Europe la poche des martiniquais sont des pompes qui fonctionnent bien et bien loin de se désamorcer.

Les principaux groupes privés : HAYOT, AUBERY, PARFAIT, LANES, ou autres GIACOMETY, MARIE JOSEPH, MONPLAISIR, se portent mieux. Ils ont réalisé ensemble un bénéfice supérieur à plus de 250 millions d’euros.


LA SANTE, L’ECOLE, LA JUSTICE

Tous ces secteurs fonctionnent convenablement quoi qu’on dise. En Martinique on peut se soigner, aller à l’école et demander justice. Bien entendu et en fonction des combats menés, les organisations syndicales et de défense, dès l’instant que leur désir n’est pas exaucé discréditent ces institutions.

Pour rameuter les soutiens, elles les stigmatisent en les qualifiant de : santé au rabais, école de riches ou de justice coloniale. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’erreur et de possibilité de progrès.

LE PEIN EMPLOI CAUSERAIT PLUS DE PROBLEMES.

La question du chômage endémique est la vraie marotte. Véritable obsession pour justifier les critiques injustifiables, de guet-apens organisés et autres bals makac subtilement mis en œuvre pour conquérir le pouvoir politique. C’est quoi cinq mille emplois lorsque il reste 55 000 à fournir?

Comment peut-on se tirailler sur ces questions si ce n’est pour justifier l’ennui, le désert d’option politique et de propositions concrètes.
Nous sommes en pleine hystérie. Le conflit permanent dans les familles, en politique, dans les entreprises entre patrons et syndicats est maintenant théâtralisé pour les médias.

La grande déconfiture consumériste, c’est sur le net qu’elle s’exprime. 95 % des candidats aux élections municipales disposant d’une page FACEBOOK ne disposent pas d’un site internet ou d’un blog où ils développent leurs idées politiques et leurs projets. Ils n’ont rien à dire ou ne maitrisent pas les outils du futur.

Imaginer la catastrophe écologique qui détruirait la Martinique, avec les équipements actuels si la mise en activité de 55 milles chômeurs se faisait. Fermez les yeux et imaginez quarante-cinq mille voitures en plus, quarante-cinq mille tonnes d’ordures ménagères, ou de déchets industriels à évacuer.

A la seule idée de penser que quarante-cinq mille travailleurs ayant miraculeusement obtenu les moyens de loger, décident de se construire quarante-cinq mille villas individuelles de plus, vous êtes pris d’émoi. Ce serait une catastrophe.


La Martinique va bien. Elle est simplement malade de maux incurables. Le thème du mois de février.

LES MAUX INCURABLES

Le manque d’ingénierie est la principale difficulté à laquelle se confrontent les structures martiniquaises. L’ingénierie de projet est la synthèse entre l’expérience et la connaissance adossée à la capacité d’avoir une vision, une lecture claire dans un système de plus en instable pour rendre possible un futur.

Le coup des cabinets et la concentration de ces savoir-faire entre les mains de quelques-uns dotent ceux qui ont compris l’importance de l’innovation un avantage concurrentiel certain qui fait la différence au fil du temps.

Les problèmes d’autofinancement.

La question de l’autofinancement des entreprises est en réalité un faux problème.

La vraie raison de leur échec est à la fois le manque de maitrise de leurs métiers donc de la formation professionnelle. Trop d’entrepreneurs martiniquais sont en réalité des débrouillards. Pour qui l’entrepreneuriat est la solution pour échapper à l’exclusion à l’échec scolaire ou l’impossibilité de s’insérer dans une entreprise ou système organisé, attaché au respect de valeurs et d’excellence.

L’autre handicap majeur est celui du prix auquel les produits et les services produits par les l’entreprises sont vendus. Le cas du BTP est la preuve. 60 % des entreprises artisanales qui travaillent avec les collectivités locales ont moins de 5 ans. La principale explication à de tels taux de mortalité est que la multitude de concurrence et la baisse de l’offre du secteur privé obligent les entrepreneurs à pratiquer une politique de prix suicidaire.
La majorité de TPE n’a donc pas de profitabilité.

Le transport, les grèves, le non challenge au travail ne sont pas des causes de faillite en cascade mais des conséquences d’un système dont la seule logique est celle du KO. Aussi en Martinique la réussite n’est pas normale ce qui rend encore plus suspect le succès.


IL FAUT UNE PRISE DE CONSCIENCE

Définitivement arrêtons de croire que dans le monde et à la Martinique en particulier nous deviendrons tous des incarnations de l’American dream et que la création d’entreprises permettra le plein emploi. Le chômage est normal et n’est pas un problème économique. Seul son traitement social pose question. Il nous faut imaginer un autre modèle dans lequel la vraie richesse serait la santé, la famille, le savoir et admettre que notre petit paradis deviendra un enfer dès l’instant que les outsiders seront plus nombreux que les insérés.

Ce n’est pas la petite campagne de communication ridicule du préfet, pour la remise des armes, où l’échec prévisible de la vraie fausse promesse électorale de Martinique nouvelle pour 5000 emplois qui nous épargneront à terme d’une agitation sociale grave.

L’indépendance n’est pas non plus la solution. Pour preuve le camp patriote s’est doté d’un super cache sexe qui se résume au slogan suivant : c’est le peuple qui disposera. Les parties politiques sont donc incapables de traiter la question économique et dépourvus devant les difficultés sociales car coincés dans des concepts idéologiques qui n’ont pas évolué quand bien même les déconvenues successives et les bouleversements opérés dans le monde

Aujourd’hui il faut être réaliste, honnête et arrêter les macaqueries.

QUE POUVONS-NOUS FAIRE POUR NOUS-MEME

Faire preuve d’ingénierie pour trouver les financements et les moyens pour transformer en valeur ajoutée l’initiative des outsiders, victimes de la mécanisation et autres exclusions , en bâtisseur de leur futur propre, et valoriser la production issue de leur occupation.
C’est la priorité.
Il sera aussi temps de redonner le leadership de la question du développement économique aux syndicats professionnels d’entrepreneurs. Nous avons les moyens, avons-nous seulement la conscience de l’urgence et la modestie pour demander de l’aide!

QUE POUVONS-NOUS FAIRE POUR NOUS-MEME


Faire preuve d’ingénierie pour trouver les financements et les moyens pour transformer en valeur ajoutée l’initiative des outsiders, victimes de la mécanisation et autres exclusions , en bâtisseur de leur futur propre, et valoriser la production issue de leur occupation.

C’est la priorité.

Il sera aussi temps de redonner le leadership de la question du développement économique aux syndicats professionnels d’entrepreneurs. Nous avons les moyens, avons-nous seulement la conscience de l’urgence et la modestie pour demander de l’aide!



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