Les résultats au pays donnent : Votants : 45 909 sur 301 572 soit 15,22 % de participation. Votes blancs et nuls : 6547 dont 3571 blancs et 2976 nuls. Ont obtenu Macron : 7 164, Le Pen : 6 363, Mélenchon : 5 099, Écolo Jadot: 4 273, PS : 3 329, Droite : 2 885, Lutte ouvrière : 2 614, Benoît Hamon : 1 964, UDI : 1 270, PCF : 971.
Les six listes qualifiées en France sont aussi les six premières dans notre pays ; avec les différences suivantes Macron précède Le Pen, Mélenchon fait ici mieux que les écolos Jadot et la droite. La droite vient au dernier rang alors qu’en France, elle pointe quatrième. On notera le meilleur score ( par rapport à la France) de LO-Combat ouvrier qui devance ici tous les autres concurrents de l’élection dont à gauche Benoît Hamon ou le PCF.
Insistons sur la réalité qu’en dehors de la liste Macron (7 164), aucune liste ne fait plus de voix que les blancs ou nuls (6 547 sont allés voter !), il faut en tenir compte dans les analyses.
Il ne faut pas fermer les yeux devant ce vote contestataire qui est la première donnée des résultats ; il égale le vote Macron et dépasse tous les autres suffrages. Ce vote n’est pas celui d’abstentionnistes traditionnels. Cette démarche souligne une contrariété sociale et une insatisfaction politique, elle obtient un taux plus élevé que le vote Le Pen (6 363), qui bien entendu nous pose question. De plus, en ne tenant compte que des seuls votes blancs ( c’est-à-dire les enveloppes vides) : 3571, seules quatre listes dépassent ce seuil. Une situation qui reprend la charge explosive de la crise de 2009. Une dimension à ne pas exclure !
Si l’abstention aux élections est traditionnelle en Martinique, elle l’est encore plus aux européennes. Aux élections plus proches du terrain (Municipales et CTM -bien moins aux législatives !), le contexte prend une autre forme. Le réel danger de l’extrême-droite ainsi que le racisme anti-caribéen s’ancrent dans des pourcentages « moins effrayants » au moment où la participation électorale s’affirme quatre fois plus forte. Il n’en reste pas moins qu’il faille rester vigilant.e.s.
Macron en France a réussi son pari. Ce qui ne manquera pas d’avoir des conséquences ici. Macron se prétend « Progressiste » et se veut le rempart contre l’extrême droite, les dits « Patriotes ». Avec ces européennes, il marginalise tant la droite traditionnelle que la gauche émiettée, il évince les trois listes qui se prétendaient des Gilets Jaunes( croyant régler son compte à la contestation des six derniers mois). En revenant au vote à la proportionnelle, il en a fait un détournement grâce à une manipulation trompeuse, puisqu’à la différence de l’Allemagne, de l’Irlande, de l’Islande, du Portugal, de la Grèce, il élimine tous les courants qui n’ont pas 5% quand en France pour 74 députés un siège relève de 1, 35 %. Cela permet de redistribuer 15 sièges dont les 12 sièges qui reviendraient à Dupont-Aignan, Benoît Hamon, le PCF, l’UDI, le parti animaliste et Urgence écologie, et aussi les 3 sièges (en voix cumulées) non attribués aux listes qui ont été en dessous des 1, 35 %.
Aux formations politiques martiniquaises attachées au changement, aux formations syndicales, aux associations de terrain, de comprendre les enjeux qui s’imposent à nous pour faire triompher des orientations allant dans le sens du plus grand nombre et du réel bien commun.
Gilbert Pago
Les six listes qualifiées en France sont aussi les six premières dans notre pays ; avec les différences suivantes Macron précède Le Pen, Mélenchon fait ici mieux que les écolos Jadot et la droite. La droite vient au dernier rang alors qu’en France, elle pointe quatrième. On notera le meilleur score ( par rapport à la France) de LO-Combat ouvrier qui devance ici tous les autres concurrents de l’élection dont à gauche Benoît Hamon ou le PCF.
Insistons sur la réalité qu’en dehors de la liste Macron (7 164), aucune liste ne fait plus de voix que les blancs ou nuls (6 547 sont allés voter !), il faut en tenir compte dans les analyses.
Il ne faut pas fermer les yeux devant ce vote contestataire qui est la première donnée des résultats ; il égale le vote Macron et dépasse tous les autres suffrages. Ce vote n’est pas celui d’abstentionnistes traditionnels. Cette démarche souligne une contrariété sociale et une insatisfaction politique, elle obtient un taux plus élevé que le vote Le Pen (6 363), qui bien entendu nous pose question. De plus, en ne tenant compte que des seuls votes blancs ( c’est-à-dire les enveloppes vides) : 3571, seules quatre listes dépassent ce seuil. Une situation qui reprend la charge explosive de la crise de 2009. Une dimension à ne pas exclure !
Si l’abstention aux élections est traditionnelle en Martinique, elle l’est encore plus aux européennes. Aux élections plus proches du terrain (Municipales et CTM -bien moins aux législatives !), le contexte prend une autre forme. Le réel danger de l’extrême-droite ainsi que le racisme anti-caribéen s’ancrent dans des pourcentages « moins effrayants » au moment où la participation électorale s’affirme quatre fois plus forte. Il n’en reste pas moins qu’il faille rester vigilant.e.s.
Macron en France a réussi son pari. Ce qui ne manquera pas d’avoir des conséquences ici. Macron se prétend « Progressiste » et se veut le rempart contre l’extrême droite, les dits « Patriotes ». Avec ces européennes, il marginalise tant la droite traditionnelle que la gauche émiettée, il évince les trois listes qui se prétendaient des Gilets Jaunes( croyant régler son compte à la contestation des six derniers mois). En revenant au vote à la proportionnelle, il en a fait un détournement grâce à une manipulation trompeuse, puisqu’à la différence de l’Allemagne, de l’Irlande, de l’Islande, du Portugal, de la Grèce, il élimine tous les courants qui n’ont pas 5% quand en France pour 74 députés un siège relève de 1, 35 %. Cela permet de redistribuer 15 sièges dont les 12 sièges qui reviendraient à Dupont-Aignan, Benoît Hamon, le PCF, l’UDI, le parti animaliste et Urgence écologie, et aussi les 3 sièges (en voix cumulées) non attribués aux listes qui ont été en dessous des 1, 35 %.
Aux formations politiques martiniquaises attachées au changement, aux formations syndicales, aux associations de terrain, de comprendre les enjeux qui s’imposent à nous pour faire triompher des orientations allant dans le sens du plus grand nombre et du réel bien commun.
Gilbert Pago