Ces mots s’appliquent bien au rapport au gouvernement de la classe politique martiniquaise.
Le président de l’université et le doyen de l’UFR SJE entourés des enseignants-chercheurs lors de la rentrée solennelle de l’UFR SJE
Le repli est incontestable et même provocateur. La Martinique est la seule collectivité de l’Outre-Mer à ne pas être représentée en France par un parti national, de droite ou de gauche. C’est une réalité que la Martinique et les Martiniquais doivent assumer sans pleurnicheries. L’invitation à ne pas voter pour certains partis locaux n’est pas à l’ordre du jour, car plusieurs scrutins ont consolidé la situation d’aujourd’hui.
Les résultats sont déjà là, que sanctionnent de nombreux jeunes parmi ceux qui partent ; c’est le succès d’une politique sciemment développée et non une surprise ou un accident. Ce sont les résultats d’une politique constante et transpartisane qui nous distingue de tous les autres territoires et que les différents gouvernements ont reçu cinq sur cinq. Aucun parlementaire martiniquais ne peut, par exemple, sans être ridicule, s’opposer à la suppression de l’abattement fiscal.
Pour l’université, les choses sont spectaculaires.
Tandis que pendant des décennies, toutes les intelligences martiniquaises ont été concentrées sur le statut politique de la Martinique, la Guadeloupe a multiplié sans états d’âme instituts et formations, aidée par ses ministres « français » successifs, de gauche ou de droite. Et lorsque la Martinique désunie se signale, c’est à travers un scandale, celui du CEREGMIA. Le parc universitaire du Département de la Guadeloupe s’est donc agrandi et le nombre de ses professeurs et autres personnels a augmenté au détriment de ceux de la collectivité martiniquaise. Ainsi donc, la Guadeloupe ne se contente pas de nous avoir piqué la Route du Rhum (qui avait débuté en Martinique), le Cyclotron et bien d’autres choses, elle est en train de nous larguer définitivement au plan de la recherche et du savoir.
La Guadeloupe qui ne connaît que le pragmatisme, la solidarité des siens et le rapport de forces, tient, avec le concours évident de l’Etat, une manière de revanche. Elle semble vouloir vassaliser ou pousser vers la sortie la Martinique, laquelle pourrait se retrouver bientôt « une main devant, une main derrière. »
Après les dressages des ergots et les sempiternelles vaticinations politiques, la Martinique a aujourd’hui bonne mine de crier « au loup ! au loup !». Si elle veut encore garder un peu de dignité, elle devrait quitter l’Université de Guadeloupe, avant d’en être chassée, et envisager une refondation conforme à sa politique de repli.
Fort-de-France, le 29 novembre 1018
Yves-Léopold Monthieux
Les résultats sont déjà là, que sanctionnent de nombreux jeunes parmi ceux qui partent ; c’est le succès d’une politique sciemment développée et non une surprise ou un accident. Ce sont les résultats d’une politique constante et transpartisane qui nous distingue de tous les autres territoires et que les différents gouvernements ont reçu cinq sur cinq. Aucun parlementaire martiniquais ne peut, par exemple, sans être ridicule, s’opposer à la suppression de l’abattement fiscal.
Pour l’université, les choses sont spectaculaires.
Tandis que pendant des décennies, toutes les intelligences martiniquaises ont été concentrées sur le statut politique de la Martinique, la Guadeloupe a multiplié sans états d’âme instituts et formations, aidée par ses ministres « français » successifs, de gauche ou de droite. Et lorsque la Martinique désunie se signale, c’est à travers un scandale, celui du CEREGMIA. Le parc universitaire du Département de la Guadeloupe s’est donc agrandi et le nombre de ses professeurs et autres personnels a augmenté au détriment de ceux de la collectivité martiniquaise. Ainsi donc, la Guadeloupe ne se contente pas de nous avoir piqué la Route du Rhum (qui avait débuté en Martinique), le Cyclotron et bien d’autres choses, elle est en train de nous larguer définitivement au plan de la recherche et du savoir.
La Guadeloupe qui ne connaît que le pragmatisme, la solidarité des siens et le rapport de forces, tient, avec le concours évident de l’Etat, une manière de revanche. Elle semble vouloir vassaliser ou pousser vers la sortie la Martinique, laquelle pourrait se retrouver bientôt « une main devant, une main derrière. »
Après les dressages des ergots et les sempiternelles vaticinations politiques, la Martinique a aujourd’hui bonne mine de crier « au loup ! au loup !». Si elle veut encore garder un peu de dignité, elle devrait quitter l’Université de Guadeloupe, avant d’en être chassée, et envisager une refondation conforme à sa politique de repli.
Fort-de-France, le 29 novembre 1018
Yves-Léopold Monthieux