L’INCONTOURNABLE PREALABLE DE LA NEGOCIATION
Le Parti Progressiste Martiniquais prend acte des mesures issues du Comité Interministériel de l’Outre Mer et annoncées par le Président de la République, le 06 novembre dernier.
Si on peut saluer l’audace affichée pour certaines d’entres elles, en particulier celles concernant la
coopération régionale, le contrôle des prix.., il reste à évaluer les moyens, le calendrier et la pertinence globale de l’ensemble de ces actions pour sortir notre pays de son mal développement
chronique.
On ne peut nier par ailleurs que la situation actuelle nécessite un temps d’évaluation, d’expertise,
voire de contractualisation, pour ouvrir des perspectives réelles de développement, fondées sur la
responsabilité la plus large localement.
Une responsabilité servant de dynamique à un projet d’épanouissement dont le socle serait autant l’égalité des droits que le droit à l’initiative et à la différence.
Une saine mise en application de ces nombreuses mesures du conseil interministériel (plus d’une
centaine) ne peut donc s’imaginer que dans un processus de responsabilisation qui leur confère
une âme.
Processus dont l’amorce devra être une transition capable d’assurer des bases solides à notre autonomisation.
Autrement, les « avaler » telles quelles serait l’aveu d’une faillite des collectivités en place, prises en flagrant de délit d’incurie (Saint Pierre, le tourisme, la jeunesse, l’énergie, la formation, l’habitat, le logement, la production locale… sont autant de compétences mal assumées localement, conduisant aujourd’hui à des menaces de recentralisation, à peine voilées).
Ce temps de transition, de négociation préalable à l’indispensable changement de régime politique, est aussi nécessaire pour établir de nouvelles règles de gouvernance, d’organisation, d’identification des moyens, pour que les institutions locales soient des forces de conceptions et de propositions, et non de bonnes exécutantes déresponsabilisées.
Peut-on imaginer un seul instant que d’ici le 17 janvier 2010 cette négociation soit possible ?
Peut-on faire croire que toutes ces mesures, non négociées au préalable avec les collectivités, ni véritablement pensées par elles, peuvent constituer une base de négociation dans le cadre de l’art.
74 dont l’actuelle rédaction nie par principe l’égalité des droits ?
Il faut avoir le courage de mener la bataille, de ne pas abdiquer, et, avec détermination, de faire
admettre dans la Constitution Française, ces deux grands principes, reconnus au plus haut niveau
de l’Etat : d’une part, « que nos pays participent du rayonnement de la France dans le monde » ; et,
d’autre part, que « l’unité n’est pas l’uniformité au sein de la République ».
Alors, il faut aller jusqu’au bout de ce raisonnement, et que la responsabilité par l’autonomie ne se construise pas au détriment de l’égalité des droits, donc dans une précarisation rampante.
Après ce conseil interministériel, cette période de transition que nous réclamons est plus que
jamais à nos yeux, indispensable.
Ce sera le temps de la raison retrouvée, pour que les règles et moyens des différents acteurs institutionnels se construisent dans l’harmonie et la cohérence.
La responsabilité ne se quémande pas, elle se conquiert !
L’Autonomie ne s’improvise pas, elle se construit !
L’émancipation d’un peuple n’est pas un acte de bienfaisance, ni une manoeuvre politicienne.
Et ce n’est pas un acquittement « bon pour solde de tous comptes ».
C’est l’auto-institution d’un peuple dans ses règles, dans ses institutions, dans ses significations, et dans ses droits légitimes et permanents.
Un peuple conscient tout à la fois des avantages et des limites de ses choix.
Un long chemin reste à parcourir, gardons le cap, continuons le combat
Serge Letchimy
Président
Du Parti Progressiste Martiniquais
Source Cabinet du Maire.
NDLR : Le titre et le chapo sont de la rédaction.
Le Parti Progressiste Martiniquais prend acte des mesures issues du Comité Interministériel de l’Outre Mer et annoncées par le Président de la République, le 06 novembre dernier.
Si on peut saluer l’audace affichée pour certaines d’entres elles, en particulier celles concernant la
coopération régionale, le contrôle des prix.., il reste à évaluer les moyens, le calendrier et la pertinence globale de l’ensemble de ces actions pour sortir notre pays de son mal développement
chronique.
On ne peut nier par ailleurs que la situation actuelle nécessite un temps d’évaluation, d’expertise,
voire de contractualisation, pour ouvrir des perspectives réelles de développement, fondées sur la
responsabilité la plus large localement.
Une responsabilité servant de dynamique à un projet d’épanouissement dont le socle serait autant l’égalité des droits que le droit à l’initiative et à la différence.
Une saine mise en application de ces nombreuses mesures du conseil interministériel (plus d’une
centaine) ne peut donc s’imaginer que dans un processus de responsabilisation qui leur confère
une âme.
Processus dont l’amorce devra être une transition capable d’assurer des bases solides à notre autonomisation.
Autrement, les « avaler » telles quelles serait l’aveu d’une faillite des collectivités en place, prises en flagrant de délit d’incurie (Saint Pierre, le tourisme, la jeunesse, l’énergie, la formation, l’habitat, le logement, la production locale… sont autant de compétences mal assumées localement, conduisant aujourd’hui à des menaces de recentralisation, à peine voilées).
Ce temps de transition, de négociation préalable à l’indispensable changement de régime politique, est aussi nécessaire pour établir de nouvelles règles de gouvernance, d’organisation, d’identification des moyens, pour que les institutions locales soient des forces de conceptions et de propositions, et non de bonnes exécutantes déresponsabilisées.
Peut-on imaginer un seul instant que d’ici le 17 janvier 2010 cette négociation soit possible ?
Peut-on faire croire que toutes ces mesures, non négociées au préalable avec les collectivités, ni véritablement pensées par elles, peuvent constituer une base de négociation dans le cadre de l’art.
74 dont l’actuelle rédaction nie par principe l’égalité des droits ?
Il faut avoir le courage de mener la bataille, de ne pas abdiquer, et, avec détermination, de faire
admettre dans la Constitution Française, ces deux grands principes, reconnus au plus haut niveau
de l’Etat : d’une part, « que nos pays participent du rayonnement de la France dans le monde » ; et,
d’autre part, que « l’unité n’est pas l’uniformité au sein de la République ».
Alors, il faut aller jusqu’au bout de ce raisonnement, et que la responsabilité par l’autonomie ne se construise pas au détriment de l’égalité des droits, donc dans une précarisation rampante.
Après ce conseil interministériel, cette période de transition que nous réclamons est plus que
jamais à nos yeux, indispensable.
Ce sera le temps de la raison retrouvée, pour que les règles et moyens des différents acteurs institutionnels se construisent dans l’harmonie et la cohérence.
La responsabilité ne se quémande pas, elle se conquiert !
L’Autonomie ne s’improvise pas, elle se construit !
L’émancipation d’un peuple n’est pas un acte de bienfaisance, ni une manoeuvre politicienne.
Et ce n’est pas un acquittement « bon pour solde de tous comptes ».
C’est l’auto-institution d’un peuple dans ses règles, dans ses institutions, dans ses significations, et dans ses droits légitimes et permanents.
Un peuple conscient tout à la fois des avantages et des limites de ses choix.
Un long chemin reste à parcourir, gardons le cap, continuons le combat
Serge Letchimy
Président
Du Parti Progressiste Martiniquais
Source Cabinet du Maire.
NDLR : Le titre et le chapo sont de la rédaction.