Que dit Aimé CÉSAIRE ?
« Autonomie démocratique et populaire, fort bien, mais il faut être sérieux et il faut être logique, comment l’autonomie serait elle populaire si elle n’est pas désirée par le peuple ? »
« Comment l’autonomie serait elle démocratique si dans cette affaire on considère que le peuple n’a rien à dire, que ce n’est pas son affaire et qu’il n’a qu’à accepter ce que certains spécialistes auront choisi pour lui ? »
Je ne connais aucun parti politique qui, dans sa pratique politique ne s’accommode d’un calendrier, et qui ne distingue l’immédiat, le court terme, le long terme et qui ne distingue le programme de la doctrine.
Voyez l’exemple du Parti Socialiste et de François Mitterrand.
La déviation serait-elle de tenir compte du niveau de conscience du peuple, du niveau réel de la revendication du niveau de ce que ROUSSEAU appelait volonté générale ?
Je ne vois pas quel parti politique pourrait s’en dispenser.
Quel parti politique pourrait faire fi de cela sans se stériliser, sans se marginaliser, sans se groupusculiser, ou tout simplement se ridiculiser ou bien tout simplement s’enfermer dans une évidente contradiction.
L’exemple le plus frappant est peut-être celui de ceux qui mettent en avant le mot d’ordre bien connu d’autonomie populaire et démocratique.
Autonomie démocratique et populaire, fort bien, mais il faut être sérieux et il faut être logique, comment l’autonomie serait elle populaire si elle n’est pas désirée par le peuple, ou tout au moins, si on n’a pas pu empêcher qu’elle ne constitue pour le peuple un épouvantail ?
Et comment l’autonomie serait elle démocratique si dans cette affaire on considère que le peuple n’a rien à dire, que ce n’est pas son affaire et qu’il n’a qu’à accepter ce que certains spécialistes auront choisi pour lui ?
C’est une conception, en tout cas, ce n’est pas la conception du PPM.
On a parlé de déviation ; je n’aime pas ce mot, car ce mot suppose une orthodoxie et je hais toutes les orthodoxies.
Mais enfin, si on tient au mot, je dirais que la déviation, si déviation il doit y avoir, c’est de tomber dans le dogmatisme, dans le purisme doctrinal, dans le verbalisme révolutionnaire ou pseudo révolutionnaire, ou de se laisser impressionner par le petit terrorisme intellectuel de quelques « ayatollah » improvisés d’autant moins crédibles qu’on les surprend trop souvent à apporter d’un cœur léger leur collaboration ou passive ou active à la droite martiniquaise, c’est-à-dire aux pires ennemis du Peuple Martiniquais.
Aimé CÉSAIRE
« Autonomie démocratique et populaire, fort bien, mais il faut être sérieux et il faut être logique, comment l’autonomie serait elle populaire si elle n’est pas désirée par le peuple ? »
« Comment l’autonomie serait elle démocratique si dans cette affaire on considère que le peuple n’a rien à dire, que ce n’est pas son affaire et qu’il n’a qu’à accepter ce que certains spécialistes auront choisi pour lui ? »
Je ne connais aucun parti politique qui, dans sa pratique politique ne s’accommode d’un calendrier, et qui ne distingue l’immédiat, le court terme, le long terme et qui ne distingue le programme de la doctrine.
Voyez l’exemple du Parti Socialiste et de François Mitterrand.
La déviation serait-elle de tenir compte du niveau de conscience du peuple, du niveau réel de la revendication du niveau de ce que ROUSSEAU appelait volonté générale ?
Je ne vois pas quel parti politique pourrait s’en dispenser.
Quel parti politique pourrait faire fi de cela sans se stériliser, sans se marginaliser, sans se groupusculiser, ou tout simplement se ridiculiser ou bien tout simplement s’enfermer dans une évidente contradiction.
L’exemple le plus frappant est peut-être celui de ceux qui mettent en avant le mot d’ordre bien connu d’autonomie populaire et démocratique.
Autonomie démocratique et populaire, fort bien, mais il faut être sérieux et il faut être logique, comment l’autonomie serait elle populaire si elle n’est pas désirée par le peuple, ou tout au moins, si on n’a pas pu empêcher qu’elle ne constitue pour le peuple un épouvantail ?
Et comment l’autonomie serait elle démocratique si dans cette affaire on considère que le peuple n’a rien à dire, que ce n’est pas son affaire et qu’il n’a qu’à accepter ce que certains spécialistes auront choisi pour lui ?
C’est une conception, en tout cas, ce n’est pas la conception du PPM.
On a parlé de déviation ; je n’aime pas ce mot, car ce mot suppose une orthodoxie et je hais toutes les orthodoxies.
Mais enfin, si on tient au mot, je dirais que la déviation, si déviation il doit y avoir, c’est de tomber dans le dogmatisme, dans le purisme doctrinal, dans le verbalisme révolutionnaire ou pseudo révolutionnaire, ou de se laisser impressionner par le petit terrorisme intellectuel de quelques « ayatollah » improvisés d’autant moins crédibles qu’on les surprend trop souvent à apporter d’un cœur léger leur collaboration ou passive ou active à la droite martiniquaise, c’est-à-dire aux pires ennemis du Peuple Martiniquais.
Aimé CÉSAIRE