Source Site CTM
Monsieur le Président,
Cet entretien est l’occasion pour nous, Régions Ultra Périphériques, de vous remercier sincèrement et de vous alerter gravement.
Je vous sais gré de cet échange et du constant soutien du Parlement Européen.
A cet égard, le Député européen Younous Omarjee mérite un hommage particulier pour sa détermination sans faille.
La prise en compte de nos intérêts passe par une reconnaissance, sans restriction, de nos contraintes structurelles et immuables.
Monsieur le Président, vous êtes tout désigné pour prendre en charge cette défense
Ma démarche n’est ni une complainte et encore moins une lamentation.
Mon devoir est d’attirer votre attention, car il y va de la stabilité de nos pays.
Les règlements européens pour la nouvelle programmation viennent de sortir.
Nous déplorons qu’ils ne reflètent que partiellement les particularités de nos territoires.
Nous regrettons la baisse des ressources consacrées à la politique de cohésion ; j’ai nommé le FSE et la PAC, dispositifs historiques de l’Union Européenne, indispensables à nos économies.
Comme preuves supplémentaires,
la baisse du POSEI, malgré les engagements du Président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker en Guyane l’année dernière,
et encore le refus de la demande RUP, d’un règlement différencié pour les moyens de compensation des surcoûts concernant la pêche et l’agriculture.
Nous comptons sur votre soutien auprès de la Commission Européenne.
Par ailleurs, je vous informe que j’ai interpellé le Président de cette Commission, lors de la parution d’une publication de février 2018 de Eurostat affirmant que la Martinique est devenue une riche région de l’Europe, avec un PIB de neuf points supérieurs à celui de la Guadeloupe.
De prime abord, ce résultat démontre l’effort déployé par la Martinique pour atteindre ce résultat. Néanmoins, la réalité est beaucoup plus nuancée.
Les conséquences qui découleraient d’un tel classement, seraient dramatiques.
Nous savons que la Martinique est toujours considérée comme une RUP.
Faire accroire qu’elle s’est subitement enrichie démesurément, alors qu’elle se débat dans des difficultés financières très contraignantes, est en quelque part une aberration et une ineptie. Ce serait la cerise honorifique, sans une tranche de gâteau pour l’avaler.
Et pourquoi ?
Car le choix du revenu par habitant, comme seul indice de progrès national, est plus que discutable.
Ce choix est contestable, car il camoufle les réelles inégalités, en se contentant de faire la moyenne de richesse de la population.
Ce choix est pernicieux, parce qu’il sanctionne la réussite. En effet, quand un petit pays augmente son revenu par habitant, cela ne signifie nullement qu’il ait été en mesure de changer les vulnérabilités structurelles dont il souffre.
En une nuit, les derniers ouragans ont fracassé nos pays qu’il faut remettre en urgence sur pied.
Et le comble, comme un malheur n’arrive jamais seul, nous subissons les effets toxiques cumulés de la Chloredécone et des sargasses. En ces circonstances dramatiques, une enveloppe spécifique du Parlement Européen serait la bienvenue.
Monsieur le Président,
L’action déjà menée par le Parlement Européen doit être poursuivie et parachevée.
Merci de votre écoute. Mèsi An Pil, Mèsi An Chay.
Alfred Marie-Jeanne,
Président de la Collectivité Territoriale de Martinique
Cet entretien est l’occasion pour nous, Régions Ultra Périphériques, de vous remercier sincèrement et de vous alerter gravement.
Je vous sais gré de cet échange et du constant soutien du Parlement Européen.
A cet égard, le Député européen Younous Omarjee mérite un hommage particulier pour sa détermination sans faille.
La prise en compte de nos intérêts passe par une reconnaissance, sans restriction, de nos contraintes structurelles et immuables.
Monsieur le Président, vous êtes tout désigné pour prendre en charge cette défense
Ma démarche n’est ni une complainte et encore moins une lamentation.
Mon devoir est d’attirer votre attention, car il y va de la stabilité de nos pays.
Les règlements européens pour la nouvelle programmation viennent de sortir.
Nous déplorons qu’ils ne reflètent que partiellement les particularités de nos territoires.
Nous regrettons la baisse des ressources consacrées à la politique de cohésion ; j’ai nommé le FSE et la PAC, dispositifs historiques de l’Union Européenne, indispensables à nos économies.
Comme preuves supplémentaires,
la baisse du POSEI, malgré les engagements du Président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker en Guyane l’année dernière,
et encore le refus de la demande RUP, d’un règlement différencié pour les moyens de compensation des surcoûts concernant la pêche et l’agriculture.
Nous comptons sur votre soutien auprès de la Commission Européenne.
Par ailleurs, je vous informe que j’ai interpellé le Président de cette Commission, lors de la parution d’une publication de février 2018 de Eurostat affirmant que la Martinique est devenue une riche région de l’Europe, avec un PIB de neuf points supérieurs à celui de la Guadeloupe.
De prime abord, ce résultat démontre l’effort déployé par la Martinique pour atteindre ce résultat. Néanmoins, la réalité est beaucoup plus nuancée.
Les conséquences qui découleraient d’un tel classement, seraient dramatiques.
Nous savons que la Martinique est toujours considérée comme une RUP.
Faire accroire qu’elle s’est subitement enrichie démesurément, alors qu’elle se débat dans des difficultés financières très contraignantes, est en quelque part une aberration et une ineptie. Ce serait la cerise honorifique, sans une tranche de gâteau pour l’avaler.
Et pourquoi ?
Car le choix du revenu par habitant, comme seul indice de progrès national, est plus que discutable.
Ce choix est contestable, car il camoufle les réelles inégalités, en se contentant de faire la moyenne de richesse de la population.
Ce choix est pernicieux, parce qu’il sanctionne la réussite. En effet, quand un petit pays augmente son revenu par habitant, cela ne signifie nullement qu’il ait été en mesure de changer les vulnérabilités structurelles dont il souffre.
En une nuit, les derniers ouragans ont fracassé nos pays qu’il faut remettre en urgence sur pied.
Et le comble, comme un malheur n’arrive jamais seul, nous subissons les effets toxiques cumulés de la Chloredécone et des sargasses. En ces circonstances dramatiques, une enveloppe spécifique du Parlement Européen serait la bienvenue.
Monsieur le Président,
L’action déjà menée par le Parlement Européen doit être poursuivie et parachevée.
Merci de votre écoute. Mèsi An Pil, Mèsi An Chay.
Alfred Marie-Jeanne,
Président de la Collectivité Territoriale de Martinique