Camille Darsières est l'auteur d'un essai politique monumental intitulé Des origines de la nation martiniquaise publié en 1974, et dans lequel il développe une argumentation tendant à prouver l'existence d'une « nation martiniquaise »:
« Que nous soyons Martiniquais nous paraît d'évidence... Martiniquais nous le sommes par la géographie... Martiniquais nous le sommes par l'Histoire... Martiniquais nous le sommes par les composantes de notre peuple... Martiniquais nous le sommes parce que nos intérêts économiques sont distincts des intérêts économiques de la France... Martiniquais nous le sommes jusque dans ce parler Créole... Et tous ces facteurs divers ont, nécessairement, forgé une culture qui, pour être fortement influencée par la culture européenne, culture imposée, enseignée, vulgarisée officiellement, n'en est pas moins une culture originale, dans laquelle entrent aussi des composantes africaines et indiennes... En vérité que nous manque-t-il, dès lors, pour être la « nation martiniquaise » ? Rien, absolument rien. Si ce n'est de cesser d'avoir peur des mots.S'il est une donnée, à mon sens insusceptible de discussion sérieuse, c'est bien que « le peuple martiniquais forme une nation » ...En sorte notre chance, à nous Martiniquais, c'est de n'être tout à fait, ni de culture européenne, ni de culture africaine, ni de culture indienne, mais d'une culture qui résulte d'un mixage de plusieurs, chacune, de façon délibérée ou inconsciente, reçue et digérée à notre manière... Pour tout dire : nous ne sommes pas, ou ne sommes plus, un peu de ceci, un peu de cela, un peu de cet autre encore... Nous sommes des êtres nouveaux, des Martiniquais, vivant, que l'État français le conçoive ou pas, dans un ensemble français plurinational... Il n'est pas question de revendiquer, par ce biais l'indépendance de notre pays qui livrerait notre peuple, nu, table rase de tout acquis, sans la moindre protection ni le moindre atout, à un néo-colonialisme d'autant plus tenace que nous l'aurions, objectivement, mis en place, sans possibilité d'un retour en arrière. C'est d'une région Martinique autonome, dans une France décentralisée qu'il est question, d'une nation martiniquaise se développant librement dans une France fédérée plurinationale.»
Camille Darsières s'engage en politique en 1959 et adhère au Parti progressiste martiniquais (PPM) parti fondé par Aimé Césaire et en devient Secrétaire général de 1970 à 1999.Conseiller général du 6e canton de Fort-de-France de 1961 à 1992.Conseiller municipal de Fort-de-France de 1965 à 2001 et 2e adjoint au maire. Conseiller régional de 1983 à 2004.Premier vice-président du conseil régional de la Martinique de 1983 à 1986.Président du conseil régional de la Martinique de 1986 à 1992 Député de la 3e troisième circonscription de la Martinique de 1993 à 2002.
Ce grand érudit martiniquais et passionné par l'Histoire de son pays est l'auteur de :-Des origines de la nation martiniquaise, éditions Désormeaux, 1974. -Joseph Lagrosillière, socialiste colonial, biographie en 3 tomes, éditions Désormeaux, 1999 - Tome 1 : Les années pures, 1872-1919, Tome 2 : Les années dures, 1920-1931, Tome 3 : La remontée, 1932-1950.Écrits Politiques. Il a également écrit de nombreux articles dans Le Progressiste dont il était le rédacteur en chef.
Un livre lui est consacré : Hommage à un grand martiniquais, Camille Darsières écrit par Édouard de Lépine, K. Éditions, février 2009
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« Que nous soyons Martiniquais nous paraît d'évidence... Martiniquais nous le sommes par la géographie... Martiniquais nous le sommes par l'Histoire... Martiniquais nous le sommes par les composantes de notre peuple... Martiniquais nous le sommes parce que nos intérêts économiques sont distincts des intérêts économiques de la France... Martiniquais nous le sommes jusque dans ce parler Créole... Et tous ces facteurs divers ont, nécessairement, forgé une culture qui, pour être fortement influencée par la culture européenne, culture imposée, enseignée, vulgarisée officiellement, n'en est pas moins une culture originale, dans laquelle entrent aussi des composantes africaines et indiennes... En vérité que nous manque-t-il, dès lors, pour être la « nation martiniquaise » ? Rien, absolument rien. Si ce n'est de cesser d'avoir peur des mots.S'il est une donnée, à mon sens insusceptible de discussion sérieuse, c'est bien que « le peuple martiniquais forme une nation » ...En sorte notre chance, à nous Martiniquais, c'est de n'être tout à fait, ni de culture européenne, ni de culture africaine, ni de culture indienne, mais d'une culture qui résulte d'un mixage de plusieurs, chacune, de façon délibérée ou inconsciente, reçue et digérée à notre manière... Pour tout dire : nous ne sommes pas, ou ne sommes plus, un peu de ceci, un peu de cela, un peu de cet autre encore... Nous sommes des êtres nouveaux, des Martiniquais, vivant, que l'État français le conçoive ou pas, dans un ensemble français plurinational... Il n'est pas question de revendiquer, par ce biais l'indépendance de notre pays qui livrerait notre peuple, nu, table rase de tout acquis, sans la moindre protection ni le moindre atout, à un néo-colonialisme d'autant plus tenace que nous l'aurions, objectivement, mis en place, sans possibilité d'un retour en arrière. C'est d'une région Martinique autonome, dans une France décentralisée qu'il est question, d'une nation martiniquaise se développant librement dans une France fédérée plurinationale.»
Camille Darsières s'engage en politique en 1959 et adhère au Parti progressiste martiniquais (PPM) parti fondé par Aimé Césaire et en devient Secrétaire général de 1970 à 1999.Conseiller général du 6e canton de Fort-de-France de 1961 à 1992.Conseiller municipal de Fort-de-France de 1965 à 2001 et 2e adjoint au maire. Conseiller régional de 1983 à 2004.Premier vice-président du conseil régional de la Martinique de 1983 à 1986.Président du conseil régional de la Martinique de 1986 à 1992 Député de la 3e troisième circonscription de la Martinique de 1993 à 2002.
Ce grand érudit martiniquais et passionné par l'Histoire de son pays est l'auteur de :-Des origines de la nation martiniquaise, éditions Désormeaux, 1974. -Joseph Lagrosillière, socialiste colonial, biographie en 3 tomes, éditions Désormeaux, 1999 - Tome 1 : Les années pures, 1872-1919, Tome 2 : Les années dures, 1920-1931, Tome 3 : La remontée, 1932-1950.Écrits Politiques. Il a également écrit de nombreux articles dans Le Progressiste dont il était le rédacteur en chef.
Un livre lui est consacré : Hommage à un grand martiniquais, Camille Darsières écrit par Édouard de Lépine, K. Éditions, février 2009
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