L'ancien président du Conseil Régional, incapable de tirer sereinement le bilan de son échec, impuissant à se remettre en question, convaincu que la Martinique est sa chose, s'enferme dans des postures dont on peut douter de la rationalité et de la pertinence politique. Ses excès de langage sur radio Mille Collines ( radio Sud-Est), ses mensonges répétés, ses appels à la haine, ses manœuvres incessantes et vaines sur la reconstruction du lycée Schoelcher, son ton hystérique renforcent l'image du revanchard prêt à sacrifier le monde entier pour satisfaire un ego frustré.
L'attitude du rentier du césairisme est aux antipodes de celle d'Aimé Césaire qui, dans les moments de défaites, savait, lui, prendre de la hauteur, reconnaître ses erreurs, mesurer humblement la route à parcourir et redéfinir, rationnellement, sa stratégie et ses tactiques.
Mais Létchimy n'est pas Césaire : c'est presque devenu une banalité de l'écrire.
Ainsi, le député de Fort-de-France a inondé la presse et les réseaux sociaux de l'argutie selon laquelle une "lettre du préfet", prétendument envoyée à Alfred Marie-jeanne, accréditait la thèse fantaisiste d'un excédent du compte administratif de l'ancienne région.Dès lors, Alfred Marie-Jeanne était péremptoirement sommé de rendre public ce miraculeux courrier, sorte d'indulgence ayant le pouvoir d'absoudre l'ancien président de région de ses péchés budgétaires.
En réalité, ce courrier n'a jamais existé. Il n'était que le produit virtuel de la stratégie de désinformation conçue par le président du néo-PPM lui-même, à partir de radio Mille Collines. Ce dernier s'est livré à une autre forfaiture : celle consistant, la veille de la plénière du 30 mars, à quémander à la ministre des outre-mers, par lettre en date du 29 mars, " un état précis de la situation financière du Conseil Régional et du Conseil Général, au 31 décembre 2015 et au 31 janvier 2016".
L'Etat était donc appelé à la rescousse de l'argumentaire défaillant du néo-PPM, au mépris du principe de libre administration des collectivités locales. Ce faisant, les dirigeants de ce parti permettaient une immixtion insupportable du gouvernement dans le débat sur les comptes administratifs du Conseil Général et du Conseil Régional, en pleine séance de travail de la Collectivité Territoriale de Martinique.
Il s'agit là d'un précédent désastreux qui illustre le désarroi et l'absence d'esprit de principe de Serge Létchimy. Jamais Aimé Césaire ne se serait abaissé à une telle indignité... La différence est aussi là. Mais on sait qu'il y a plusieurs manières d'être Brutus, la pire des formes étant d'assassiner les idées du père tout en prétendant les défendre.
L'ultime confusion entretenue par les anciens dignitaires de l'ex-Région porte sur la notion de trésorerie. En effet, contrairement à leurs allégations, une collectivité peut disposer d'une trésorerie "positive" tout en ayant un compte administratif déficitaire, pour la simple raison qu'elle n'aura pas honoré toutes ses obligations financières vis-à-vis de ses créanciers, durant l'exercice budgétaire annuel.
On pourrait prendre l'image de cet homme qui descend à Foyal un mardi gras pour faire la fête, avec 300 euros en poche. Il a manifestement de la trésorerie ! L'embêtant c'est qu'il n'a encore payé ni son loyer, ni l'eau, ni l'électricité, ni les repas de ses enfants, ni le voisin "enragé" qui attend d'être remboursé d'un prêt qu'il lui avait accordé.
Les Comptes Administratifs du Conseil Général et du Conseil Régional retracent les exécutions budgétaires de l'année 2015. Ils doivent donc impérativement tenir compte des restes à réaliser, en recettes et en dépenses (un peu comme cela à été évoqué dans le cas de notre ami du mardi gras ).
Autant pour le Conseil Général que pour le Conseil Général, les Comptes Administratifs 2015 révèlent un déficit.
Le déficit du Département s'élève à -7 767 706,62 €.
La situation de la Région est bien plus dramatique. Le résultat global net de clôture est de -23 637 715, 22€. Ce résultat est constitué de -12 984 421, 74 € en résultat comptable du compte qui est conforme au compte de gestion du payeur et de -10 653 293,48 € en dépenses engagées non mandatées.
À ces -23 637 725, 22€ on doit ajouter des sommes dues et non mandatées au 31 décembre 2015 d'un montant de 55 555 927, 59 €.
C'est à partir de ce passif que nous devrons élaborer le premier budget de la CTM, avec pour objectifs de redresser les finances et de mettre en œuvre le programme pour lequel nous avons été élus.
Pour l'heure, la Martinique, du fait de la gestion de Létchimy et de EPMN, hérite d'une situation financière catastrophique qui pèsera inexorablement sur les projets de la collectivité.
En conclusion, la plénière des 30 et 31 mars a fait la démonstration irréfutable des dérives financières dans lesquelles le néo-PPM et EPMN ont entrainé la Martinique. Elle marque un moment clef dans la vie de la CTM. L'opposition a été d'une faiblesse politique mémorable et a révélé, dans cette plénière et dans ses autres manifestations médiatiques, sa stratégie de rumeurs et de milans qui ramène l'action politique au niveau le plus pestilentiel.
Ce qui se joue aujourd'hui déterminera l'avenir de notre pays. Ce n'est pas que l'affaire des élus. Nous avons, plus que jamais, besoin de la vigilance et de la mobilisation du peuple pour faire échec aux manœuvres des revanchards du 13 décembre et redonner de l'espoir à notre pays. L'action de la CTM devra donc, tout au long des années à venir, être relayée par un effort permanent de pédagogie politique et de mobilisation populaire.
Martinique
Le 4 avril 2016
L'attitude du rentier du césairisme est aux antipodes de celle d'Aimé Césaire qui, dans les moments de défaites, savait, lui, prendre de la hauteur, reconnaître ses erreurs, mesurer humblement la route à parcourir et redéfinir, rationnellement, sa stratégie et ses tactiques.
Mais Létchimy n'est pas Césaire : c'est presque devenu une banalité de l'écrire.
Ainsi, le député de Fort-de-France a inondé la presse et les réseaux sociaux de l'argutie selon laquelle une "lettre du préfet", prétendument envoyée à Alfred Marie-jeanne, accréditait la thèse fantaisiste d'un excédent du compte administratif de l'ancienne région.Dès lors, Alfred Marie-Jeanne était péremptoirement sommé de rendre public ce miraculeux courrier, sorte d'indulgence ayant le pouvoir d'absoudre l'ancien président de région de ses péchés budgétaires.
En réalité, ce courrier n'a jamais existé. Il n'était que le produit virtuel de la stratégie de désinformation conçue par le président du néo-PPM lui-même, à partir de radio Mille Collines. Ce dernier s'est livré à une autre forfaiture : celle consistant, la veille de la plénière du 30 mars, à quémander à la ministre des outre-mers, par lettre en date du 29 mars, " un état précis de la situation financière du Conseil Régional et du Conseil Général, au 31 décembre 2015 et au 31 janvier 2016".
L'Etat était donc appelé à la rescousse de l'argumentaire défaillant du néo-PPM, au mépris du principe de libre administration des collectivités locales. Ce faisant, les dirigeants de ce parti permettaient une immixtion insupportable du gouvernement dans le débat sur les comptes administratifs du Conseil Général et du Conseil Régional, en pleine séance de travail de la Collectivité Territoriale de Martinique.
Il s'agit là d'un précédent désastreux qui illustre le désarroi et l'absence d'esprit de principe de Serge Létchimy. Jamais Aimé Césaire ne se serait abaissé à une telle indignité... La différence est aussi là. Mais on sait qu'il y a plusieurs manières d'être Brutus, la pire des formes étant d'assassiner les idées du père tout en prétendant les défendre.
L'ultime confusion entretenue par les anciens dignitaires de l'ex-Région porte sur la notion de trésorerie. En effet, contrairement à leurs allégations, une collectivité peut disposer d'une trésorerie "positive" tout en ayant un compte administratif déficitaire, pour la simple raison qu'elle n'aura pas honoré toutes ses obligations financières vis-à-vis de ses créanciers, durant l'exercice budgétaire annuel.
On pourrait prendre l'image de cet homme qui descend à Foyal un mardi gras pour faire la fête, avec 300 euros en poche. Il a manifestement de la trésorerie ! L'embêtant c'est qu'il n'a encore payé ni son loyer, ni l'eau, ni l'électricité, ni les repas de ses enfants, ni le voisin "enragé" qui attend d'être remboursé d'un prêt qu'il lui avait accordé.
Les Comptes Administratifs du Conseil Général et du Conseil Régional retracent les exécutions budgétaires de l'année 2015. Ils doivent donc impérativement tenir compte des restes à réaliser, en recettes et en dépenses (un peu comme cela à été évoqué dans le cas de notre ami du mardi gras ).
Autant pour le Conseil Général que pour le Conseil Général, les Comptes Administratifs 2015 révèlent un déficit.
Le déficit du Département s'élève à -7 767 706,62 €.
La situation de la Région est bien plus dramatique. Le résultat global net de clôture est de -23 637 715, 22€. Ce résultat est constitué de -12 984 421, 74 € en résultat comptable du compte qui est conforme au compte de gestion du payeur et de -10 653 293,48 € en dépenses engagées non mandatées.
À ces -23 637 725, 22€ on doit ajouter des sommes dues et non mandatées au 31 décembre 2015 d'un montant de 55 555 927, 59 €.
C'est à partir de ce passif que nous devrons élaborer le premier budget de la CTM, avec pour objectifs de redresser les finances et de mettre en œuvre le programme pour lequel nous avons été élus.
Pour l'heure, la Martinique, du fait de la gestion de Létchimy et de EPMN, hérite d'une situation financière catastrophique qui pèsera inexorablement sur les projets de la collectivité.
En conclusion, la plénière des 30 et 31 mars a fait la démonstration irréfutable des dérives financières dans lesquelles le néo-PPM et EPMN ont entrainé la Martinique. Elle marque un moment clef dans la vie de la CTM. L'opposition a été d'une faiblesse politique mémorable et a révélé, dans cette plénière et dans ses autres manifestations médiatiques, sa stratégie de rumeurs et de milans qui ramène l'action politique au niveau le plus pestilentiel.
Ce qui se joue aujourd'hui déterminera l'avenir de notre pays. Ce n'est pas que l'affaire des élus. Nous avons, plus que jamais, besoin de la vigilance et de la mobilisation du peuple pour faire échec aux manœuvres des revanchards du 13 décembre et redonner de l'espoir à notre pays. L'action de la CTM devra donc, tout au long des années à venir, être relayée par un effort permanent de pédagogie politique et de mobilisation populaire.
Martinique
Le 4 avril 2016