La critique va bon train sur les décisions gouvernementales ... on s'interroge sur la fiabilité du propos, sur les éléments d'analyse scientifique qui supporteraient cette décision... chacun se porte garant de sa vérité sur les risques que l’on ferait courir à la population en ouvrant les écoles à la mi-mai.
Pour ma part, je n'ai pas les compétences pour juger des décisions gouvernementales tant ce que nous vivons en ce moment, dans le monde et spécifiquement à la Martinique, est inédit, mais mon métier et la connaissance que j'ai du tissu socio-économique de la Martinique me permet d'avancer une analyse.
Cadre de l’Education nationale en exercice dans l'académie Martinique, ma réflexion ne portera aujourd'hui que sur un point précis, l'élève martiniquais et sa réussite scolaire.
Pour ou contre une reprise progressive, partielle, là où cela est possible, pour ceux qui en ont besoin ?
Pour avoir déjà réalisé vingt-deux ans de gestion des écoles dans les secteurs scolaires les plus défavorisés, je sais le nombre d’enfants (de plus en plus nombreux dans une société qui se paupérise) qui doivent être protégés de leurs propres familles et ne trouvent de répit et de confort minimum de vie que lorsqu ’ils sont en classe...
Pour ceux là, une petite bulle de retour à l’école avant les grandes vacances -qui généralement sont un doux supplice pour ces enfants- serait comme un espace de bonheur dans leur petite vie misérable d’enfants.
Leur organiser un retour à l'école quelques jours, c'est leur offrir une écoute, des explications sur ce qui se passe dans le monde actuellement, des réponses à leurs questions légitimes d'enfants, un havre de confort, une possibilité d'apaiser leur peur, un espace de paix, de sérénité et, surtout pour ces élèves issus de milieux socio-culturels très défavorisés, un retour à l'effort d'apprentissage scolaire trop longtemps abandonné dans notre académie qui a vécu trois mois de grève des enseignants avant le confinement généralisé.
Depuis le 16 mars, nous garantissons l’accueil sur divers sites des enfants des soignants. Pourquoi penser que le système éducatif ne serait pas en capacité d’offrir, avec toutes les précautions d’usage, deux ou trois semaines d’Ecole à nos élèves qui en ont le plus besoin.
Ce retour à l'école m'apparaît plus profitable pour ces enfants que les aides financières qu’on s’apprête à distribuer à leurs familles.
Cadre de l’Education nationale en exercice dans l'académie Martinique, ma réflexion ne portera aujourd'hui que sur un point précis, l'élève martiniquais et sa réussite scolaire.
Pour ou contre une reprise progressive, partielle, là où cela est possible, pour ceux qui en ont besoin ?
Pour avoir déjà réalisé vingt-deux ans de gestion des écoles dans les secteurs scolaires les plus défavorisés, je sais le nombre d’enfants (de plus en plus nombreux dans une société qui se paupérise) qui doivent être protégés de leurs propres familles et ne trouvent de répit et de confort minimum de vie que lorsqu ’ils sont en classe...
Pour ceux là, une petite bulle de retour à l’école avant les grandes vacances -qui généralement sont un doux supplice pour ces enfants- serait comme un espace de bonheur dans leur petite vie misérable d’enfants.
Leur organiser un retour à l'école quelques jours, c'est leur offrir une écoute, des explications sur ce qui se passe dans le monde actuellement, des réponses à leurs questions légitimes d'enfants, un havre de confort, une possibilité d'apaiser leur peur, un espace de paix, de sérénité et, surtout pour ces élèves issus de milieux socio-culturels très défavorisés, un retour à l'effort d'apprentissage scolaire trop longtemps abandonné dans notre académie qui a vécu trois mois de grève des enseignants avant le confinement généralisé.
Depuis le 16 mars, nous garantissons l’accueil sur divers sites des enfants des soignants. Pourquoi penser que le système éducatif ne serait pas en capacité d’offrir, avec toutes les précautions d’usage, deux ou trois semaines d’Ecole à nos élèves qui en ont le plus besoin.
Ce retour à l'école m'apparaît plus profitable pour ces enfants que les aides financières qu’on s’apprête à distribuer à leurs familles.
Alors mes amis, c’est l’une des principales raisons qui motive mon avis favorable pour une reprise progressive, partielle, dès que possible et avant les vacances de juillet, pour ceux qui le veulent et qui ont besoin de l’Ecole. J’ai dit.
Bonne journée mes amis
Dominique Saint-Prix Bertholo
Cadre de l’Education nationale en exercice dans l'académie Martinique
Dominique Saint-Prix Bertholo
Cadre de l’Education nationale en exercice dans l'académie Martinique