L’UAG fonctionne avec plusieurs instances paritaires (voir lien en fin de texte) qui au total regroupent plus de 100 membres. Les enseignants chercheurs et assimilés sont majoritaires dans ces instances.
Il est aussi à noter que les conseils fonctionnent avec des réunions, avec ordres du jour et documents envoyés à l’avance pour prise de connaissance préalable, discussion en assemblée, questions, expression des réserves ou recommandations et vote. Comme dans tous ces conseils ceux qui siègent peuvent ne pas prendre part au vote, voter contre, s’abstenir ou voter pour.
Dans ce cas comment comprendre que dans un tel système de régulation et de contrôle, un enseignant un seul, Fred Célimène, aurait pu pendant autant d’années commettre autant d’exactions seul, en toute impunité et sans que personne ne le sache ?
Comment aurait-il pu, seul, engager la responsabilité de l’UAG avec l’Europe (!!!) à travers un laboratoire de recherche ?
Quel crédit accorder à tous ces présidents de Guadeloupe et de Martinique, à tous ces enseignants, théorique élite intellectuelle, regroupée au sein de tant d’instances, qui ont comme plus puissant qu’eux un professeur d’économie seul ? Est-ce à dire que cette université a eu à sa tête pendant toutes ces années des dizaines d’universitaires qui évaluent et notent des étudiants et qui finalement étaient couillonnés et manipulés comme le dernier des têbê par un seul professeur ? Enseignants encore pour la majorité aux mêmes places et fonctions au sein des différents conseils.
Quelle crédibilité accorder à des enseignants, des universitaires, des chercheurs, dont l’actuelle présidente, qui disent avoir été victimes pendant toutes ces années de cet enseignant agissant seul ? Il est à rappeler que l’actuelle présidente siège dans les instances de l’UAG et au plus haut niveau depuis des années.
Ce seul enseignant, Fred Célimène, avec un adjoint, M. Logossah, seraient donc plus intelligents que plus de cent personnes réunies ? Dans ce cas est-ce que c’est eux qu’il faut écarter de la direction de l’UAG ? Pourquoi aucun journaliste, aucun, même pas le grand Médiapart ne s’est encore questionné ou n’a mené l’enquête sur les complicités, facilités, tolérances ou accointances qui ont conduit à une affaire d’une telle importance ?
Comment comprendre que des enseignants affirment avoir demandé pendant des années à des présidents de ne pas signer des documents liées à ces actions et que ceux-ci faisant fi de leurs avis signaient et accordaient leur confiance à des projets pourtant visiblement problématiques.
En novembre 2013, dans sa tribune intitulée « Pour une Université de Plein Exercice (UPE) en Guadeloupe au service du développement durable du pays et non instrumentalisée par les réseaux mafieux« , Philippe Verdol professeur d’économie à l’UAG qui a parlé le premier des pratiques de ce laboratoire expliquait en parlant de parrain et de filleule au sein de l’UAG : « Le premier venu aurait pu croire que ledit Parrain aurait écopé d’une radiation ou à tout le moins d’une suspension assortie de pénalités financières. Eh bien, non ! Traduit en conseil de discipline, en mai 2007 pour cet improbable cumul, il n’a été condamné par ses filleuls qu’à « une interdiction d’accéder à la classe supérieure de son corps pour une durée d’un an » [p.55] «
Philippe Verdol faisait aussi remarquer : « 3°) Durant des années, sous plusieurs Présidences de l’UAG, toutes ses activités mafieuses ont été couvertes notamment par le CA et les instances dirigeantes des trois pôles de l’UAG.4°) Toutes les catégories d’usagers y étaient représentées et informées. Ces usagers se sont tus par intérêt ou par peur.5°) Quid des contrepouvoirs – syndicaux notamment – qui ont pu être informés durant toutes ces années sans rien faire ? »
Fred Célimène et deux autres enseignants ont été suspendus avec maintien de salaire… La grosse sanction… Quel est l’impact de cette mesure ? Pour l’heure, des doctorants suivis par MM. Célimène et Logossah font circuler des mails où ils expriment leur désarroi pour l’avancée de leurs travaux. Quand on connait les difficultés de suivi des doctorants en sciences humaines et sociales à l’UAG, quand tout va bien, on peut facilement imaginer le périple sans fin qui attend ces pauvres doctorants dans cette crise rocambolesque qui s’assimile plus au chaos.
Sur KMT, télé de Martinique, j’ai cru comprendre que l’affaire CEREGMIA était la revanche du MIM sur le PPM suite à l’affaire « green parrot » qui a concerné Alfred Marie-Jeanne. (http://www.people-bokay.com/affaire-green-parrot-alfred-marie-jeanne-mis-en-examen/)
Dans ces combats qui seraient aussi politiques, des universitaires, avec l’aide du ministère de la recherche, sont en train de couvrir ce milieu d’un ridicule sans limite en voulant faire croire que c’est avec son accession à la fonction de présidente que Mme Mencé-Caster aurait découvert les agissements du CEREGMIA et que ce ne serait que son seul courage qui l’aurait poussé à s’attaquer à ce système. Soyons sérieux. Soyons sérieux !!!
Si tous ces dirigeants d’hier de l’UAG auraient été ainsi abusés, ils sont encore pour beaucoup les dirigeants d’aujourd’hui, est-il alors raisonnable et logique de laisser cette université en pleine mutation entre leurs mains ? Dire qu’on n’était pas au courant de ce qui se passait (et pas des broutilles) alors qu’on était associé à la gouvernance de l’UAG depuis tant d’années, n’est-ce pas étaler aux yeux de tous l’étendue de son incompétence ?
Ne faudrait-il pas aussi, au même titre que MM. Célimène, Carpin et Logossah, écarter toutes ces personnes alors qu’un projet nouveau, l’université des Antilles serait en train de voir le jour ? Serait-il raisonnable de laisser un projet nouveau d’une telle ampleur entre les mains de personnes qui démontrent que pendant des années au sein des différents conseils où ils siégeaient ils ont été totalement inefficaces pour ce qui est de la gestion de l’institution et qu’ils n’ont pu jouer leur rôle de garde-fou au sein d’ instances où ils avaient totalement le pouvoir d’agir ?
Que doit masquer cet écran de fumée qu’est le qui devient subitement le plus gros problème de l’UAG alors que cela dure depuis des années ? Alors qu’une institution créée depuis des décennies, par des pères fondateurs conscients des besoins pour les 3 départements, est en train d’être sabordée en règle, en quoi ces déviances tues par tous depuis si longtemps peuvent-elles être le seul sujet qui anime et préoccupe le microcosme universitaire et la presse ?
Tant et tant de questions seraient encore à poser…
On ne peut pas dire que cette présidence, depuis son arrivée à la tête de l’UAG à eu une bonne main comme on dit au poker. On pourrait presque parler de présidence maudite entre le marronnage de la Guyane, la longue grève du pôle Guadeloupe et le scandale CEREGMIA. On a une UAG torpillée de l’intérieur. Et c’est certainement ça le plus triste. Si les dernières élections n’avaient pas été des plus régulières on aurait pu penser de cette présidence qu’il s’agit d’un bien mal acquis. Car c’est connu, ce sont les biens mal acquis qui ne profitent jamais.
Patricia Braflan-Trobo
Dans ce cas comment comprendre que dans un tel système de régulation et de contrôle, un enseignant un seul, Fred Célimène, aurait pu pendant autant d’années commettre autant d’exactions seul, en toute impunité et sans que personne ne le sache ?
Comment aurait-il pu, seul, engager la responsabilité de l’UAG avec l’Europe (!!!) à travers un laboratoire de recherche ?
Quel crédit accorder à tous ces présidents de Guadeloupe et de Martinique, à tous ces enseignants, théorique élite intellectuelle, regroupée au sein de tant d’instances, qui ont comme plus puissant qu’eux un professeur d’économie seul ? Est-ce à dire que cette université a eu à sa tête pendant toutes ces années des dizaines d’universitaires qui évaluent et notent des étudiants et qui finalement étaient couillonnés et manipulés comme le dernier des têbê par un seul professeur ? Enseignants encore pour la majorité aux mêmes places et fonctions au sein des différents conseils.
Quelle crédibilité accorder à des enseignants, des universitaires, des chercheurs, dont l’actuelle présidente, qui disent avoir été victimes pendant toutes ces années de cet enseignant agissant seul ? Il est à rappeler que l’actuelle présidente siège dans les instances de l’UAG et au plus haut niveau depuis des années.
Ce seul enseignant, Fred Célimène, avec un adjoint, M. Logossah, seraient donc plus intelligents que plus de cent personnes réunies ? Dans ce cas est-ce que c’est eux qu’il faut écarter de la direction de l’UAG ? Pourquoi aucun journaliste, aucun, même pas le grand Médiapart ne s’est encore questionné ou n’a mené l’enquête sur les complicités, facilités, tolérances ou accointances qui ont conduit à une affaire d’une telle importance ?
Comment comprendre que des enseignants affirment avoir demandé pendant des années à des présidents de ne pas signer des documents liées à ces actions et que ceux-ci faisant fi de leurs avis signaient et accordaient leur confiance à des projets pourtant visiblement problématiques.
En novembre 2013, dans sa tribune intitulée « Pour une Université de Plein Exercice (UPE) en Guadeloupe au service du développement durable du pays et non instrumentalisée par les réseaux mafieux« , Philippe Verdol professeur d’économie à l’UAG qui a parlé le premier des pratiques de ce laboratoire expliquait en parlant de parrain et de filleule au sein de l’UAG : « Le premier venu aurait pu croire que ledit Parrain aurait écopé d’une radiation ou à tout le moins d’une suspension assortie de pénalités financières. Eh bien, non ! Traduit en conseil de discipline, en mai 2007 pour cet improbable cumul, il n’a été condamné par ses filleuls qu’à « une interdiction d’accéder à la classe supérieure de son corps pour une durée d’un an » [p.55] «
Philippe Verdol faisait aussi remarquer : « 3°) Durant des années, sous plusieurs Présidences de l’UAG, toutes ses activités mafieuses ont été couvertes notamment par le CA et les instances dirigeantes des trois pôles de l’UAG.4°) Toutes les catégories d’usagers y étaient représentées et informées. Ces usagers se sont tus par intérêt ou par peur.5°) Quid des contrepouvoirs – syndicaux notamment – qui ont pu être informés durant toutes ces années sans rien faire ? »
Fred Célimène et deux autres enseignants ont été suspendus avec maintien de salaire… La grosse sanction… Quel est l’impact de cette mesure ? Pour l’heure, des doctorants suivis par MM. Célimène et Logossah font circuler des mails où ils expriment leur désarroi pour l’avancée de leurs travaux. Quand on connait les difficultés de suivi des doctorants en sciences humaines et sociales à l’UAG, quand tout va bien, on peut facilement imaginer le périple sans fin qui attend ces pauvres doctorants dans cette crise rocambolesque qui s’assimile plus au chaos.
Sur KMT, télé de Martinique, j’ai cru comprendre que l’affaire CEREGMIA était la revanche du MIM sur le PPM suite à l’affaire « green parrot » qui a concerné Alfred Marie-Jeanne. (http://www.people-bokay.com/affaire-green-parrot-alfred-marie-jeanne-mis-en-examen/)
Dans ces combats qui seraient aussi politiques, des universitaires, avec l’aide du ministère de la recherche, sont en train de couvrir ce milieu d’un ridicule sans limite en voulant faire croire que c’est avec son accession à la fonction de présidente que Mme Mencé-Caster aurait découvert les agissements du CEREGMIA et que ce ne serait que son seul courage qui l’aurait poussé à s’attaquer à ce système. Soyons sérieux. Soyons sérieux !!!
Si tous ces dirigeants d’hier de l’UAG auraient été ainsi abusés, ils sont encore pour beaucoup les dirigeants d’aujourd’hui, est-il alors raisonnable et logique de laisser cette université en pleine mutation entre leurs mains ? Dire qu’on n’était pas au courant de ce qui se passait (et pas des broutilles) alors qu’on était associé à la gouvernance de l’UAG depuis tant d’années, n’est-ce pas étaler aux yeux de tous l’étendue de son incompétence ?
Ne faudrait-il pas aussi, au même titre que MM. Célimène, Carpin et Logossah, écarter toutes ces personnes alors qu’un projet nouveau, l’université des Antilles serait en train de voir le jour ? Serait-il raisonnable de laisser un projet nouveau d’une telle ampleur entre les mains de personnes qui démontrent que pendant des années au sein des différents conseils où ils siégeaient ils ont été totalement inefficaces pour ce qui est de la gestion de l’institution et qu’ils n’ont pu jouer leur rôle de garde-fou au sein d’ instances où ils avaient totalement le pouvoir d’agir ?
Que doit masquer cet écran de fumée qu’est le qui devient subitement le plus gros problème de l’UAG alors que cela dure depuis des années ? Alors qu’une institution créée depuis des décennies, par des pères fondateurs conscients des besoins pour les 3 départements, est en train d’être sabordée en règle, en quoi ces déviances tues par tous depuis si longtemps peuvent-elles être le seul sujet qui anime et préoccupe le microcosme universitaire et la presse ?
Tant et tant de questions seraient encore à poser…
On ne peut pas dire que cette présidence, depuis son arrivée à la tête de l’UAG à eu une bonne main comme on dit au poker. On pourrait presque parler de présidence maudite entre le marronnage de la Guyane, la longue grève du pôle Guadeloupe et le scandale CEREGMIA. On a une UAG torpillée de l’intérieur. Et c’est certainement ça le plus triste. Si les dernières élections n’avaient pas été des plus régulières on aurait pu penser de cette présidence qu’il s’agit d’un bien mal acquis. Car c’est connu, ce sont les biens mal acquis qui ne profitent jamais.
Patricia Braflan-Trobo