L’observateur attentif qui ne se laisse pas « divertir », au sens du philosophe Pascal, par l’agitation ambiante devrait être interpellé par une singularité:
C’est cela l’enjeu et pas autre chose. Il faudrait, à notre avis et jusqu’à preuve du contraire, analyser cette impuissance comme une résultante d’une culture tribale dominante où les intérêts de clans, de castes et de groupe l’emportent sur l’intérêt du plus grand nombre tout en se prévalant de celui-ci par des artifices idéologiques, autrement dit des représentations travesties de la réalité. La fonction des intellectuels dans un tel contexte est de déconstruire et de clarifier les enjeux pas de « hurler avec les loups ».
L’observateur attentif qui ne se laisse pas « divertir », au sens du philosophe Pascal, par l’agitation ambiante devrait être interpellé par une singularité: la présence en arrière plan de parents et leur implication de plus en plus marquée en première ligne en lien avec l’accélération des évènements. C’est de l’inédit pour des manifestations politiques où généralement chaque militant assumait pleinement ses engagements. Deux autres faits non moins importants interrogent aussi. La première c’est la quasi absence de jeunes de milieu populaire; la seconde est la sociologie des leaders de la « rébellion ».
S’agissant de la sociologie, nous croyons avoir perçu une petite fraction des classes moyennes et de l’aristocratie populaire en contentieux pour certains, si l’on juge par les profils et les discours tenus (Christine Aliker, F.A du mercredi 22 juillet 2020), avec les institutions d’Etat. Cette piste de réflexion reste encore, bien sûr, à approfondir. N’empêche qu’en l’absence de données contraires, c’est là selon nous le vrai lieu, l’origine de la parole dont on nous inonde par le canal des médias et les réseaux sociaux. Nous en avons déjà décrypté le contenu masqué par une rhétorique de radicalité: la demande d’intégration par discrimination positive. Le « traitement » infligé au maire de Fort-de-France dans le hall de sa mairie envahi par les insurgés, parait confirmer notre appréciation. On lui reprochait vertement, insultes à l’appui, d’avoir servi un autre jeune du sérail. Le non dit de la critique est pour nous évident: « et pourquoi ne pouvons nous bénéficier nous aussi d’un emploi? ».
Pour bien saisir cet implicite il faut remettre en contexte.
Les collectivités territoriales et leur satellites pourvoyaient jusqu’ici à l’avenir professionnel de la progéniture de ceux que le petit peuple désignait autrefois par l’expression ironique et caustique de « de ce que de », ceux qui considéraient devoir avoir un traitement particulier et qui appartiennent à la catégorie évoquée plus haut. Il n’y a aujourd’hui, et ceci depuis une dizaine d’années, plus grand chose à donner du fait de la crise et d’une règlementation plus restrictive. D’où les frustrations et le ressentiment. Une autre illustration du tribalisme ou de « l’entre soi » propre à ces milieux est sans doute la mansuétude dont ont fait preuve les maires de Schœlcher et de Fort-de-France. En aurait-il été de même s’il s’agissait de jeunes des milieux populaires?
L’observateur attentif qui ne se laisse pas « divertir », au sens du philosophe Pascal, par l’agitation ambiante devrait être interpellé par une singularité: la présence en arrière plan de parents et leur implication de plus en plus marquée en première ligne en lien avec l’accélération des évènements. C’est de l’inédit pour des manifestations politiques où généralement chaque militant assumait pleinement ses engagements. Deux autres faits non moins importants interrogent aussi. La première c’est la quasi absence de jeunes de milieu populaire; la seconde est la sociologie des leaders de la « rébellion ».
S’agissant de la sociologie, nous croyons avoir perçu une petite fraction des classes moyennes et de l’aristocratie populaire en contentieux pour certains, si l’on juge par les profils et les discours tenus (Christine Aliker, F.A du mercredi 22 juillet 2020), avec les institutions d’Etat. Cette piste de réflexion reste encore, bien sûr, à approfondir. N’empêche qu’en l’absence de données contraires, c’est là selon nous le vrai lieu, l’origine de la parole dont on nous inonde par le canal des médias et les réseaux sociaux. Nous en avons déjà décrypté le contenu masqué par une rhétorique de radicalité: la demande d’intégration par discrimination positive. Le « traitement » infligé au maire de Fort-de-France dans le hall de sa mairie envahi par les insurgés, parait confirmer notre appréciation. On lui reprochait vertement, insultes à l’appui, d’avoir servi un autre jeune du sérail. Le non dit de la critique est pour nous évident: « et pourquoi ne pouvons nous bénéficier nous aussi d’un emploi? ».
Pour bien saisir cet implicite il faut remettre en contexte.
Les collectivités territoriales et leur satellites pourvoyaient jusqu’ici à l’avenir professionnel de la progéniture de ceux que le petit peuple désignait autrefois par l’expression ironique et caustique de « de ce que de », ceux qui considéraient devoir avoir un traitement particulier et qui appartiennent à la catégorie évoquée plus haut. Il n’y a aujourd’hui, et ceci depuis une dizaine d’années, plus grand chose à donner du fait de la crise et d’une règlementation plus restrictive. D’où les frustrations et le ressentiment. Une autre illustration du tribalisme ou de « l’entre soi » propre à ces milieux est sans doute la mansuétude dont ont fait preuve les maires de Schœlcher et de Fort-de-France. En aurait-il été de même s’il s’agissait de jeunes des milieux populaires?
Mais alors dira t-on pourquoi cette union des gauches et autres patriotes pour les soutenir?
Ce qui choque le plus dans cette scénarisation de « rébellion » c’est cette volonté de faire passer pour l’intérêt du plus grand nombre celui de quelques petits clans en le drapant de rouge, vert, noir. On cherche ainsi, chacun pour sa chapelle, à convertir leurs frustrations et ressentiments en bulletins de vote tout en tentant de les transformer en rabatteur électoral.
Toutefois dans le large front des soutiens la règle d’or reste plus que jamais le chacun pour soi; tous les coups sont ainsi permis contre les concurrents de cette curieuse union de rouge, vert, noir. Qui peut donc continuer à prétendre qu’il n’y a pas un délitement de l’indépendantisme?
Marie-Laurence Delor
Le 22/07/2020
Toutefois dans le large front des soutiens la règle d’or reste plus que jamais le chacun pour soi; tous les coups sont ainsi permis contre les concurrents de cette curieuse union de rouge, vert, noir. Qui peut donc continuer à prétendre qu’il n’y a pas un délitement de l’indépendantisme?
Marie-Laurence Delor
Le 22/07/2020