A la suite de quoi Monnerot avait rejoint le groupe Jean Jaurès qui rassemblait les premiers communistes.
C’est de cette volonté politique qu’est né l’hebdomadaire Justice à qui son fondateur avait assigné la mission de « battre le rappel du prolétariat ». Car conscient de la nécessité pour les travailleurs de disposer d’un organe de défense de leurs intérêts. Que de chemin parcouru depuis et que d’obstacles surmontés ! En symbiose avec le mouvement communiste naissant, Justice s’engageait dans un difficile combat, sans aucune compromission pour dénoncer les travers de la société coloniale ainsi que les privilèges dont bénéficiaient les membres de la caste dominante.
Ce qui conduisit à l’assassinat d’André Aliker qui eut le courage de dénoncer la vaste fraude commise par l’usinier Eugène Aubéry, au détriment de la colonie.
Cette tragédie ne fut que le premier acte d’un long combat que le journal a dû livrer pour remplir sa mission et assurer sa survie. C’est cette noble ambition de défendre les plus faibles ainsi que les intérêts de la collectivité martiniquaise qui a très tôt distingué Justice des autres organes de presse de l’époque dont la quasi-totalité s’était fait les relais bienveillants des discours officiels et souhaitaient la disparition de ce journal si gênant.
Agitateur d’idées comme on dit aujourd’hui, Justice n’a cessé de dénoncer l’exploitation des travailleurs, les violences coloniales, les crimes du colonialisme, la répression des travailleurs. Faut-i rappeler que durant la Seconde guerre mondiale, Justice a été un des rares organes de presse à s’être engagé ouvertement dans l’opposition au régime fascisant de l’amiral Robert. A cause de cet acte de courage, alors que d’autres s’étaient installés dans la collaboration, il fut interdit de parution et son matériel saisi. Mais Justice était rentré en résistance ; en continuant à paraître sur une feuille ronéotypée, distribuée sous le manteau par quelques courageux camarades.
Ce qui conduisit à l’assassinat d’André Aliker qui eut le courage de dénoncer la vaste fraude commise par l’usinier Eugène Aubéry, au détriment de la colonie.
Cette tragédie ne fut que le premier acte d’un long combat que le journal a dû livrer pour remplir sa mission et assurer sa survie. C’est cette noble ambition de défendre les plus faibles ainsi que les intérêts de la collectivité martiniquaise qui a très tôt distingué Justice des autres organes de presse de l’époque dont la quasi-totalité s’était fait les relais bienveillants des discours officiels et souhaitaient la disparition de ce journal si gênant.
Agitateur d’idées comme on dit aujourd’hui, Justice n’a cessé de dénoncer l’exploitation des travailleurs, les violences coloniales, les crimes du colonialisme, la répression des travailleurs. Faut-i rappeler que durant la Seconde guerre mondiale, Justice a été un des rares organes de presse à s’être engagé ouvertement dans l’opposition au régime fascisant de l’amiral Robert. A cause de cet acte de courage, alors que d’autres s’étaient installés dans la collaboration, il fut interdit de parution et son matériel saisi. Mais Justice était rentré en résistance ; en continuant à paraître sur une feuille ronéotypée, distribuée sous le manteau par quelques courageux camarades.
Pourtant, les persécutions ne se sont pas arrêtées à la fin de la guerre. Le pouvoir colonial a tenté par tous les moyens de le bâillonner.
Que de fois, depuis, Justice ou ses dirigeants ont subi les foudres de la justice coloniale pour leurs prises de position contre les guerres d’Indochine et d’Algérie, ou pour des motifs les plus futiles. A l’exemple de la condamnation de Camille Sylvestre, le 27 juin 1962 pour avoir annoncé 4 morts au lieu de 3, suite à la fusillade du 24 mars 1961 au Lamentin ! On pourrait continuer encore longtemps l’énumération de ces persécutions à l’encontre de Justice et de ses rédacteurs.
Mais arrêtons-nous sur l’aspect patrimonial de Justice sous lequel nous avons placé ce centenaire et que nous tenons à mettre en exergue. Ses fondateurs avaient-ils pensé que leur journal aurait connu une si longue existence ?
Au point de devenir la plus ancienne publication de notre île et de toute la Caraïbe. Cette exceptionnelle longévité ne peut s’expliquer que par l’engagement, la détermination de ses créateurs à forger une arme au service de la classe ouvrière et par l’abnégation de tous ceux qui ont repris le flambeau, des rédacteurs les plus éminents comme René Ménil ou Armand Nicolas, à ceux qui comme Michel Branchi qui anime une rubrique économique fort instructive, au plus simple diffuseur. Tous restent animés par la volonté de diffuser une information forcément de classe, car l’information n’est pas neutre. Justice n’a pas été créé pour relayer les faits divers, mais pour dénoncer les injustices et les violences subies par leurs compatriotes, pour se faire le porte-parole des damnés de la terre et de ceux qui militent en faveur de l’émancipation de notre peuple.
Mais arrêtons-nous sur l’aspect patrimonial de Justice sous lequel nous avons placé ce centenaire et que nous tenons à mettre en exergue. Ses fondateurs avaient-ils pensé que leur journal aurait connu une si longue existence ?
Au point de devenir la plus ancienne publication de notre île et de toute la Caraïbe. Cette exceptionnelle longévité ne peut s’expliquer que par l’engagement, la détermination de ses créateurs à forger une arme au service de la classe ouvrière et par l’abnégation de tous ceux qui ont repris le flambeau, des rédacteurs les plus éminents comme René Ménil ou Armand Nicolas, à ceux qui comme Michel Branchi qui anime une rubrique économique fort instructive, au plus simple diffuseur. Tous restent animés par la volonté de diffuser une information forcément de classe, car l’information n’est pas neutre. Justice n’a pas été créé pour relayer les faits divers, mais pour dénoncer les injustices et les violences subies par leurs compatriotes, pour se faire le porte-parole des damnés de la terre et de ceux qui militent en faveur de l’émancipation de notre peuple.
Georges_Erichot[1].m4a (5.51 Mo)
D’autant que depuis sa création, Justice est resté longtemps le seul organe de presse à porter les revendications de ceux qui pliaient sous le joug des gros propriétaires qui n’avaient pas renoncé à leur mentalité de maîtres, en dépit de l’abolition de l’esclavage, 72 ans plus tôt.
Certes, le temps n’est plus où les travailleurs venaient en rangs serrés récupérer leurs paquets de journaux pour les distribuer dans toutes les campagnes de la Martinique. Mais le souvenir des événements organisés par notre journal dont la fête de Justice qui était des moments extraordinaires de convivialité et d’échange reste gravé dans beaucoup de mémoires.
Comme tous les autres titres de la presse papier, notre hebdomadaire subit la concurrence des autres vecteurs de communication. Mais il garde un socle de lecteurs fidèles.
Il reste une source inépuisable de documentation à la disposition de nos historiens et de nos étudiants. Avec ses faibles moyens, semaine après semaine, l’équipe de rédaction composée de deux journalistes salariés, Claude Bourgrainville et…..Mert, de trois bénévoles dont le rédacteur en chef, Michel Branchi, de son adjoint, de Maurice Belrose, et de moi-même, poursuit cette tâche d’information et d’éveil des consciences. Equipe à laquelle il convient d’ajouter à cette équipe notre secrétaire, Madame Mornet. Nous n’oublions pas non plus ceux qui adressent des contributions ainsi que notre imprimeur.
Comme tous les autres titres de la presse papier, notre hebdomadaire subit la concurrence des autres vecteurs de communication. Mais il garde un socle de lecteurs fidèles.
Il reste une source inépuisable de documentation à la disposition de nos historiens et de nos étudiants. Avec ses faibles moyens, semaine après semaine, l’équipe de rédaction composée de deux journalistes salariés, Claude Bourgrainville et…..Mert, de trois bénévoles dont le rédacteur en chef, Michel Branchi, de son adjoint, de Maurice Belrose, et de moi-même, poursuit cette tâche d’information et d’éveil des consciences. Equipe à laquelle il convient d’ajouter à cette équipe notre secrétaire, Madame Mornet. Nous n’oublions pas non plus ceux qui adressent des contributions ainsi que notre imprimeur.
Michel_Branchi[1].m4a (2.98 Mo)
Aucune œuvre humaine n’est éternelle, mais nous sommes déterminés à faire vivre Justice le plus longtemps possible. Vive le centenaire de Justice et longue vie au journal des travailleurs !
Dans ce numéro Spécial Centenaire, nous avons accordé une place particulière à ces grandes figures du mouvement communiste dont la plupart apportaient leur contribution au journal ou qui, comme Pierre-Zobda Quitman ont beaucoup œuvré à la construction du pays et que l’on a tendance à oublier. Nous avons aussi évoqué l’engagement de ce journal en faveur de l’évolution institutionnelle ainsi que certains évènements marquants de la vie de notre pays.
Nous avons à cœur de remercier ceux qui nous ont aidés à organiser la commémoration de ce centenaire en particulier la Direction des Affaires culturelles pour son aide financière, de même que la ville du Lamentin, la Fondation Parfait, ainsi que les dizaines contributeurs militants ou sympathisants.
Aucune œuvre humaine n’est éternelle, mais nous sommes déterminés à faire vivre Justice le plus longtemps possible. Vive le centenaire de Justice et longue vie au journal des travailleurs !
Texte réalisé par Georges Erichot
Nous avons à cœur de remercier ceux qui nous ont aidés à organiser la commémoration de ce centenaire en particulier la Direction des Affaires culturelles pour son aide financière, de même que la ville du Lamentin, la Fondation Parfait, ainsi que les dizaines contributeurs militants ou sympathisants.
Aucune œuvre humaine n’est éternelle, mais nous sommes déterminés à faire vivre Justice le plus longtemps possible. Vive le centenaire de Justice et longue vie au journal des travailleurs !
Texte réalisé par Georges Erichot