L’Autorité de la Concurrence a rendu son rapport sur le fonctionnement des marchés d’importation et de distribution des produits de grande consommation en Outre-mer. Ce rapport confirme un écart de prix de 12% en moyenne entre l’Hexagone et l’Outre-mer. Concernant les produits alimentaires, cet écart varie entre 19% et 38% selon les territoires
Beaucoup d’analyses ont déjà été faites sur ces différences de prix, et on admet sans peine aujourd’hui qu’une part importante de cet écart est structurel, car il résulte simplement des contraintes liées aux petits marchés insulaires distants de leurs bases d’approvisionnement. On comprend aisément qu’importer des produits, les acheminer, les stocker et les distribuer coûte forcément plus cher sur nos territoires, malgré les efforts logistiques des opérateurs locaux.
On comprend aussi que les petits marchés ultra-marins imposent aux opérateurs locaux d’atteindre une taille économique suffisante pour leur permettre de remplir correctement leur mission. On comprend qu’ils doivent s’appuyer sur des plateformes logistiques performantes, et en particulier sur des grossistes importateurs.
On comprend également que sur des territoires où sévit un chômage endémique, un effort particulier doit être porté sur les activités de production locale, quitte à faire peser cet effort sur les consommateurs de produits importés. C’est la raison d’être de l’octroi de mer qui vise à la fois à protéger (un peu) nos industries et à financer (beaucoup) nos collectivités locales.
On comprend enfin que sur nos petits marchés, les taux de marges des entreprises ne peuvent pas être les mêmes que sur des marchés 200 fois plus vastes. Et on comprend que ce sont bien ces marges qui permettent de financer les emplois locaux.
Dès lors, que veut-on ?
On comprend aussi que les petits marchés ultra-marins imposent aux opérateurs locaux d’atteindre une taille économique suffisante pour leur permettre de remplir correctement leur mission. On comprend qu’ils doivent s’appuyer sur des plateformes logistiques performantes, et en particulier sur des grossistes importateurs.
On comprend également que sur des territoires où sévit un chômage endémique, un effort particulier doit être porté sur les activités de production locale, quitte à faire peser cet effort sur les consommateurs de produits importés. C’est la raison d’être de l’octroi de mer qui vise à la fois à protéger (un peu) nos industries et à financer (beaucoup) nos collectivités locales.
On comprend enfin que sur nos petits marchés, les taux de marges des entreprises ne peuvent pas être les mêmes que sur des marchés 200 fois plus vastes. Et on comprend que ce sont bien ces marges qui permettent de financer les emplois locaux.
Dès lors, que veut-on ?
Des territoires où les prix sont alignés avec ceux de l’Hexagone, mais dans lesquels plus aucun opérateur privé ne souhaite investir ? Des territoires où la guerre contre la vie chère se mène au détriment de l’emploi local ? Des territoires où le tissu industriel est définitivement sacrifié au profit des activités d’achats en ligne ?
Car en mettant en cause le recours aux grossistes importateurs et l’octroi de mer, l’Autorité de la Concurrence fait – une fois de plus – des entreprises privées les principaux boucs émissaires de la vie chère en Outre-mer. Elle les désigne à la vindicte publique, et propose de les contraindre à rendre gorge. Elle les veut plus faibles encore, plus fragiles et moins rentables. Car la rentabilité est suspecte!
Et comme réponse magique à la vie chère, après avoir renforcé toutes les contraintes possibles des opérateurs privés, l’Autorité de la Concurrence propose de favoriser le commerce en ligne en Outre-mer ! Vous avez bien lu : « achetez en ligne plutôt que dans vos magasins locaux. Faites-vivre Amazon plutôt que votre voisin… » Voici l’effrayant signal qu’elle nous donne !
Cette vision est désastreuse pour nos territoires, car au nom du noble combat contre la vie chère, elle met en péril tout notre tissu d’entreprises locales. Elle nous condamne à une économie encore moins attractive, à un chômage encore plus massif… Et au final à une vie encore plus chère !
Seules les entreprises privées créent des emplois, et pour cela elles devraient être encouragées, soutenues, accompagnées. Mais pour seules récompenses, elles ne récoltent que critiques, suspicions et coercition…
Ne soyons pas surpris qu’un jour elles finissent par se décourager.
Et comme réponse magique à la vie chère, après avoir renforcé toutes les contraintes possibles des opérateurs privés, l’Autorité de la Concurrence propose de favoriser le commerce en ligne en Outre-mer ! Vous avez bien lu : « achetez en ligne plutôt que dans vos magasins locaux. Faites-vivre Amazon plutôt que votre voisin… » Voici l’effrayant signal qu’elle nous donne !
Cette vision est désastreuse pour nos territoires, car au nom du noble combat contre la vie chère, elle met en péril tout notre tissu d’entreprises locales. Elle nous condamne à une économie encore moins attractive, à un chômage encore plus massif… Et au final à une vie encore plus chère !
Seules les entreprises privées créent des emplois, et pour cela elles devraient être encouragées, soutenues, accompagnées. Mais pour seules récompenses, elles ne récoltent que critiques, suspicions et coercition…
Ne soyons pas surpris qu’un jour elles finissent par se décourager.