L'avenir de France-Antilles se jouera dans les 30 prochains jours
Explications sur la situation et sur les perspectives
France-Antilles et France- Guyane sont en difficulté pour deux raisons :
· L'entreprise, son organisation, ses priorités, n'ont pas évolué suffisamment rapidement dans un secteur, celui de la presse quotidienne régionale, qui a été très fortement impactée ces dernières années par les transformations technologiques et sociétales. Les efforts financiers considérables consentis par notre actionnaire, AJR Participations, depuis deux ans, n'ont pas suffi à relancer suffisamment les ventes pour surmonter cette situation ;
· Au-delà des problématiques générales rencontrées par tous les éditeurs de presse écrite, nous devons faire face à une réalité de marché spécifique aux Antilles-Guyane. Ce handicap particulier qui se cristallise entre un lectorat potentiel, limité par son territoire et sa courbe démographique, et un marché publicitaire contraint, rend l'équation économique impossible au regard des moyens techniques et humains nécessaires pour fabriquer, imprimer, diffuser et commercialiser un quotidien.
Votre Quotidien peut mourir
Oui, France-Antilles et France-Guyane peuvent disparaître demain (une audience décisive se tiendra probablement à la fin du mois d'octobre au Tribunal de Commerce de Fort-de-France) si nous ne trouvons pas rapidement de remède efficace à ces problèmes.
Pour ce qui est des besoins d'adaptation de l'entreprise et de ses coûts de fonctionnement, nous devrons en passer par une réorganisation profonde qui sera douloureuse et difficile. Elle sera douloureuse socialement car il faudra réduire les effectifs et arbitrer sur certaines dépenses non indispensables. Elle sera difficile car il faudra nous adapter à de nouveaux modes de travail et de fonctionnement en cohérence avec les nouvelles priorités. Les équipes de France-Antilles sont conscientes de l'absolue nécessité d'une profonde réorganisation. Leur inquiétude est évidemment grande, mais leur détermination à sauver leur entreprise et sa mission d'information dans les trois départements d'Outre-mer est également très forte. Je tiens ici à leur rendre hommage pour le travail qu'ils continuent à faire pour publier nos éditions chaque jour dans ce contexte difficile.
Pour ce qui est des caractéristiques du marché des Antilles-Guyane, nous n'avons bien entendu pas la possibilité de le changer : il faut les considérer lucidement, et associer à cette analyse les acteurs qui ont et auront un rôle important à jouer dans le choix de l'avenir de France-Antilles et France-Guyane.
France-Antilles et France- Guyane sont en difficulté pour deux raisons :
· L'entreprise, son organisation, ses priorités, n'ont pas évolué suffisamment rapidement dans un secteur, celui de la presse quotidienne régionale, qui a été très fortement impactée ces dernières années par les transformations technologiques et sociétales. Les efforts financiers considérables consentis par notre actionnaire, AJR Participations, depuis deux ans, n'ont pas suffi à relancer suffisamment les ventes pour surmonter cette situation ;
· Au-delà des problématiques générales rencontrées par tous les éditeurs de presse écrite, nous devons faire face à une réalité de marché spécifique aux Antilles-Guyane. Ce handicap particulier qui se cristallise entre un lectorat potentiel, limité par son territoire et sa courbe démographique, et un marché publicitaire contraint, rend l'équation économique impossible au regard des moyens techniques et humains nécessaires pour fabriquer, imprimer, diffuser et commercialiser un quotidien.
Votre Quotidien peut mourir
Oui, France-Antilles et France-Guyane peuvent disparaître demain (une audience décisive se tiendra probablement à la fin du mois d'octobre au Tribunal de Commerce de Fort-de-France) si nous ne trouvons pas rapidement de remède efficace à ces problèmes.
Pour ce qui est des besoins d'adaptation de l'entreprise et de ses coûts de fonctionnement, nous devrons en passer par une réorganisation profonde qui sera douloureuse et difficile. Elle sera douloureuse socialement car il faudra réduire les effectifs et arbitrer sur certaines dépenses non indispensables. Elle sera difficile car il faudra nous adapter à de nouveaux modes de travail et de fonctionnement en cohérence avec les nouvelles priorités. Les équipes de France-Antilles sont conscientes de l'absolue nécessité d'une profonde réorganisation. Leur inquiétude est évidemment grande, mais leur détermination à sauver leur entreprise et sa mission d'information dans les trois départements d'Outre-mer est également très forte. Je tiens ici à leur rendre hommage pour le travail qu'ils continuent à faire pour publier nos éditions chaque jour dans ce contexte difficile.
Pour ce qui est des caractéristiques du marché des Antilles-Guyane, nous n'avons bien entendu pas la possibilité de le changer : il faut les considérer lucidement, et associer à cette analyse les acteurs qui ont et auront un rôle important à jouer dans le choix de l'avenir de France-Antilles et France-Guyane.
Des choix forts et non la fatalité
Il est ici question de choix et non de fatalité, et nous avons 30 jours pour exercer ce choix. Pour cela, les réalités doivent être dites clairement. Elles tiennent en 3 points :
L'édition d'un quotidien dans chacun des trois départements est, et demeurera, structurellement déficitaire.
La publication d'un journal en vente chaque jour dans les points de vente dès leur ouverture nécessite une organisation et des moyens techniques et humains dont le coût est plus élevé que les recettes provenant de l'achat du journal et de la publicité. Si l'on veut maintenir ce rythme quotidien de publication, car il est essentiel que les habitants d'un département français aient accès chaque jour aux informations régionales et locales d'un journal indépendant écrit par des journalistes professionnels, il est indispensable que les pouvoirs publics (Collectivités territoriales et Etat) se saisissent de la question. Ils en ont le pouvoir en mettant en place les mécanismes économiques et financiers permettant d'assurer cette « continuité territoriale » de l'information : à l'entreprise de faire les réformes nécessaires pour optimiser son fonctionnement, aux pouvoirs publics d'aider à réduire les déséquilibres induits par la réalité du marché.
Des solutions existent, pour trouver un équilibre financier solide et durable.
Si les pouvoirs publics ne peuvent, ou ne veulent, soutenir durablement un journal quotidien dans chaque département, il faudra alors trouver le meilleur compromis possible permettant de maintenir « une information au quotidien » pour les Martiniquais, les Guadeloupéens et les Guyanais, sans devoir pour autant publier « des quotidiens d'informations ».
Cela passera nécessairement par un équilibre à trouver entre l'information digitale sur internet et l'information écrite publiée sous forme de journaux et/ou de magazines. Cette information écrite pourrait ainsi avoir une parution tri-hebdomadaire, bihebdomadaire ou simplement hebdomadaire. C'est une question de choix et de moyens : dans tous les cas de figure, nous devons mobiliser des financements publics (Collectivités territoriales, Etat) et privés pour rendre possible la réorganisation et le redémarrage de l'entreprise. Nous devons également pouvoir compter sur nos lecteurs et nos annonceurs pour maintenir et développer leurs achats et leurs investissements publicitaires.
On ne parle pas ici d'apports à fonds perdus, ni de subventions permanentes, mais simplement des ressources nécessaires ponctuellement pour positionner à nouveau une entreprise solide et viable.
Soyons clairs et réalistes : sans nouveaux financements, c'est la disparition de France-Antilles et de France-Guyane à très brève échéance ; avec des financements modestes c'est une restructuration lourde sur le plan social et a minima sur le plan éditorial (sans doute une seule édition hebdomadaire) qu'il faudra réaliser ; la solution optimale d'une parution plusieurs fois par semaine nécessitera une mobilisation rapide de l'ensemble des acteurs et partenaires : les lecteurs, les annonceurs, les partenaires financiers privés, les Collectivités Territoriales et l'Etat.
Le compte à rebours a commencé
Le compte à rebours a commencé, dans 30 jours les dés seront jetés et chaque acteur, par son engagement ou par son absence aura fait son choix.
Il serait vain d'attendre qu'un miracle se produise sous la forme d'un investisseur de dernière minute qui viendrait sauver l'entreprise. Les offres de reprise reçues ces derniers jours le montrent bien : la solution est ici, elle est dans la main des acteurs locaux et de l'Etat.
Il serait illusoire de penser que si France-Antilles et France-Guyane disparaissent, le phénix pourra renaître de ses cendres : un journal est une mécanique complexe qui nécessite expérience, compétences, réseaux et moyens techniques. Repartir de zéro sera long, risqué et coûteux. La disparition éventuelle de France-Antilles et France-Guyane laissera un vide durable dans trois départements français.
Les équipes de France-Antilles et France-Guyane se battent en ce moment pour leur avenir et pour pérenniser votre information au quotidien. Elles espèrent qu'une mobilisation rapide de tous rendra ce projet possible. Les engagements des uns et des autres doivent se concrétiser dans les tous prochains jours pour qu'un projet solide puisse émerger à la fin du mois d'octobre.
Nous comptons sur vous, mobilisez-vous, mobilisez autour de vous !
Directeur Général du média : Frédéric Verbrugghe
L'édition d'un quotidien dans chacun des trois départements est, et demeurera, structurellement déficitaire.
La publication d'un journal en vente chaque jour dans les points de vente dès leur ouverture nécessite une organisation et des moyens techniques et humains dont le coût est plus élevé que les recettes provenant de l'achat du journal et de la publicité. Si l'on veut maintenir ce rythme quotidien de publication, car il est essentiel que les habitants d'un département français aient accès chaque jour aux informations régionales et locales d'un journal indépendant écrit par des journalistes professionnels, il est indispensable que les pouvoirs publics (Collectivités territoriales et Etat) se saisissent de la question. Ils en ont le pouvoir en mettant en place les mécanismes économiques et financiers permettant d'assurer cette « continuité territoriale » de l'information : à l'entreprise de faire les réformes nécessaires pour optimiser son fonctionnement, aux pouvoirs publics d'aider à réduire les déséquilibres induits par la réalité du marché.
Des solutions existent, pour trouver un équilibre financier solide et durable.
Si les pouvoirs publics ne peuvent, ou ne veulent, soutenir durablement un journal quotidien dans chaque département, il faudra alors trouver le meilleur compromis possible permettant de maintenir « une information au quotidien » pour les Martiniquais, les Guadeloupéens et les Guyanais, sans devoir pour autant publier « des quotidiens d'informations ».
Cela passera nécessairement par un équilibre à trouver entre l'information digitale sur internet et l'information écrite publiée sous forme de journaux et/ou de magazines. Cette information écrite pourrait ainsi avoir une parution tri-hebdomadaire, bihebdomadaire ou simplement hebdomadaire. C'est une question de choix et de moyens : dans tous les cas de figure, nous devons mobiliser des financements publics (Collectivités territoriales, Etat) et privés pour rendre possible la réorganisation et le redémarrage de l'entreprise. Nous devons également pouvoir compter sur nos lecteurs et nos annonceurs pour maintenir et développer leurs achats et leurs investissements publicitaires.
On ne parle pas ici d'apports à fonds perdus, ni de subventions permanentes, mais simplement des ressources nécessaires ponctuellement pour positionner à nouveau une entreprise solide et viable.
Soyons clairs et réalistes : sans nouveaux financements, c'est la disparition de France-Antilles et de France-Guyane à très brève échéance ; avec des financements modestes c'est une restructuration lourde sur le plan social et a minima sur le plan éditorial (sans doute une seule édition hebdomadaire) qu'il faudra réaliser ; la solution optimale d'une parution plusieurs fois par semaine nécessitera une mobilisation rapide de l'ensemble des acteurs et partenaires : les lecteurs, les annonceurs, les partenaires financiers privés, les Collectivités Territoriales et l'Etat.
Le compte à rebours a commencé
Le compte à rebours a commencé, dans 30 jours les dés seront jetés et chaque acteur, par son engagement ou par son absence aura fait son choix.
Il serait vain d'attendre qu'un miracle se produise sous la forme d'un investisseur de dernière minute qui viendrait sauver l'entreprise. Les offres de reprise reçues ces derniers jours le montrent bien : la solution est ici, elle est dans la main des acteurs locaux et de l'Etat.
Il serait illusoire de penser que si France-Antilles et France-Guyane disparaissent, le phénix pourra renaître de ses cendres : un journal est une mécanique complexe qui nécessite expérience, compétences, réseaux et moyens techniques. Repartir de zéro sera long, risqué et coûteux. La disparition éventuelle de France-Antilles et France-Guyane laissera un vide durable dans trois départements français.
Les équipes de France-Antilles et France-Guyane se battent en ce moment pour leur avenir et pour pérenniser votre information au quotidien. Elles espèrent qu'une mobilisation rapide de tous rendra ce projet possible. Les engagements des uns et des autres doivent se concrétiser dans les tous prochains jours pour qu'un projet solide puisse émerger à la fin du mois d'octobre.
Nous comptons sur vous, mobilisez-vous, mobilisez autour de vous !
Directeur Général du média : Frédéric Verbrugghe