A regarder de plus près, en «bloquant» objectivement la tenue du Congrès, les LKPistes -peuvent-ils l’imaginer- ont volé au secours de Victorin Lurel qui n’en espérait pas tant. Si on se réfère aux déclarations du Président de Région de l’avant Congrès, on s’aperçoit qu’il n’a jamais effectivement sauté de joie.
Au pire, il «accompagnait» son camarade Gillot en prenant parfois soin de se démarquer, même subrepticement. Dans le quotidien Hersant paru le jour même du Congrès, il précise que ce «calendrier n’est pas le sien».
Lurel, qui est un habile tacticien et qui connait bien le sens des mots, invalidait, par cette petite phrase, en apparence anodine, une réunion à laquelle il allait participer en traînant les pieds. On comprend alors que le fameux « coup d’Etat/coup d’éclat» du LKP ne pouvait être perçu par Lurel que comme un «koudmen» inespéré.
Jacques Gillot, qui avait toujours cru et pensé, à tort ou à raison, qu’il était ou serait «épargné» par le LKP, ressort un peu «sonné» par ce mauvais coup qu’il ne comprend pas. Jacques Gillot, qui n’hésitait pas, une semaine avant le Congrès, sur les ondes de Radio Gayak Média Del Karibe, de rappeler qu’il avait, dans sa jeunesse, été diffuseur de «L’Étincelle» (Hebdo du PCG) et plus tard, très proche des thèses nationalistes du GONG.
Ce même Gillot qui avait, lors du dernier Congrès de la Fédération du PS, affirmé qu’il était prêt à discuter avec le PCG et les nationalistes.
Consensus ?
La posture de Lurel, qui a souvent été la cible du LKP, est autrement différente. Le Président Député n’a jamais été avare de critiques à l’attention du LKP.
Le jour même de la «prise du Palais», il n’a pas craint de comparer cette opération à l’action des «ligues» d’extrême–Droite de l’avant-guerre en France.
C’est dire ! Moins d’une semaine après l’occupation du Palais, si on comptabilise les points, Lurel en a engrangé pas mal. Il le «doit» au LKP qui lui a ouvert un boulevard, mais paradoxalement, le Président peut se permettre, en guise de «merci», d’être très virulent, mais on sait qu’intrinsèquement, Lurel jubile.
Gillot lui, sort très affaibli de cette affaire, car il vient de se rendre compte que le LKP l’a flingué et que désormais, aux yeux des LKPIstes, il apparait très clairement que «Lurel Gillot» c’est blanc–bonnet.
Mais au-delà de l’appréciation des élus sur cette «affaire», une autre donne n’est pas négligeable. Qui, au LKP, a pris la décision de l’envahissement ? Les syndicats ? Les associations culturelles ? Les partis politiques ?
Sur un plan purement théorique, le LKP est un bloc monolithique où s’accordent ces trois composantes. Mais quelle est la réalité de cette réalité ?
Les organisations politiques, telles l’UPLG, le PCG, Combat Ouvrier, les Verts, Nonm, l’ANG sont elles 100 % d’accord sur le mode opératoire ?
Car le coup d’arrêt donné au Congrès des élus guadeloupéens, ne devrait-il pas, comme l’a dit le conseiller Jean Girard, être le prélude à un coup d’arrêt similaire des États Généraux organisés en Guadeloupe par le colonialisme ?
A notre connaissance, les États Généraux qui se sont déroulés à Basse-Terre et même à Port-Louis, fief du Conseiller Général patriote Jean-Marie Hubert, n’ont pas subi la moindre perturbation.
Pourquoi le LKP a-t-il ainsi «privilégié» le Congrès des élus, au détriment des États Généraux de l’Etat colonial ?
Les anticolonialistes et patriotes guadeloupéens voudraient bien que l’aile politique du LKP porte une réponse argumentée à ce problème. Car c’en est un.
On nous dit que le Congrès sera prochainement en mode bis repetita. Gillot a déjà prévu une nouvelle date. Doit-on logiquement s’attendre à un nouveau coup du LKP ?
Le pronostic est difficile. Pourtant, depuis le 7 mai dernier, rien n’a vraiment changé sur le front social. La grève des pompiers perdure, le conflit à Orange n’a pas trouvé de solution, à la Maison de l’Enfance c’est le statu quo, les hausses des prix à la consommation sont une dure réalité.
L’accord Bino est toujours amputé de sa clause de convertibilité.
Le colonialisme, plus que jamais, présent sur notre sol et Yves Jégo est même de passage.
Toutes les conditions objectives sont donc de nouveau réunies pour un nouveau «blocage».
Le LKP va-t-il remettre ça?
Au pire, il «accompagnait» son camarade Gillot en prenant parfois soin de se démarquer, même subrepticement. Dans le quotidien Hersant paru le jour même du Congrès, il précise que ce «calendrier n’est pas le sien».
Lurel, qui est un habile tacticien et qui connait bien le sens des mots, invalidait, par cette petite phrase, en apparence anodine, une réunion à laquelle il allait participer en traînant les pieds. On comprend alors que le fameux « coup d’Etat/coup d’éclat» du LKP ne pouvait être perçu par Lurel que comme un «koudmen» inespéré.
Jacques Gillot, qui avait toujours cru et pensé, à tort ou à raison, qu’il était ou serait «épargné» par le LKP, ressort un peu «sonné» par ce mauvais coup qu’il ne comprend pas. Jacques Gillot, qui n’hésitait pas, une semaine avant le Congrès, sur les ondes de Radio Gayak Média Del Karibe, de rappeler qu’il avait, dans sa jeunesse, été diffuseur de «L’Étincelle» (Hebdo du PCG) et plus tard, très proche des thèses nationalistes du GONG.
Ce même Gillot qui avait, lors du dernier Congrès de la Fédération du PS, affirmé qu’il était prêt à discuter avec le PCG et les nationalistes.
Consensus ?
La posture de Lurel, qui a souvent été la cible du LKP, est autrement différente. Le Président Député n’a jamais été avare de critiques à l’attention du LKP.
Le jour même de la «prise du Palais», il n’a pas craint de comparer cette opération à l’action des «ligues» d’extrême–Droite de l’avant-guerre en France.
C’est dire ! Moins d’une semaine après l’occupation du Palais, si on comptabilise les points, Lurel en a engrangé pas mal. Il le «doit» au LKP qui lui a ouvert un boulevard, mais paradoxalement, le Président peut se permettre, en guise de «merci», d’être très virulent, mais on sait qu’intrinsèquement, Lurel jubile.
Gillot lui, sort très affaibli de cette affaire, car il vient de se rendre compte que le LKP l’a flingué et que désormais, aux yeux des LKPIstes, il apparait très clairement que «Lurel Gillot» c’est blanc–bonnet.
Mais au-delà de l’appréciation des élus sur cette «affaire», une autre donne n’est pas négligeable. Qui, au LKP, a pris la décision de l’envahissement ? Les syndicats ? Les associations culturelles ? Les partis politiques ?
Sur un plan purement théorique, le LKP est un bloc monolithique où s’accordent ces trois composantes. Mais quelle est la réalité de cette réalité ?
Les organisations politiques, telles l’UPLG, le PCG, Combat Ouvrier, les Verts, Nonm, l’ANG sont elles 100 % d’accord sur le mode opératoire ?
Car le coup d’arrêt donné au Congrès des élus guadeloupéens, ne devrait-il pas, comme l’a dit le conseiller Jean Girard, être le prélude à un coup d’arrêt similaire des États Généraux organisés en Guadeloupe par le colonialisme ?
A notre connaissance, les États Généraux qui se sont déroulés à Basse-Terre et même à Port-Louis, fief du Conseiller Général patriote Jean-Marie Hubert, n’ont pas subi la moindre perturbation.
Pourquoi le LKP a-t-il ainsi «privilégié» le Congrès des élus, au détriment des États Généraux de l’Etat colonial ?
Les anticolonialistes et patriotes guadeloupéens voudraient bien que l’aile politique du LKP porte une réponse argumentée à ce problème. Car c’en est un.
On nous dit que le Congrès sera prochainement en mode bis repetita. Gillot a déjà prévu une nouvelle date. Doit-on logiquement s’attendre à un nouveau coup du LKP ?
Le pronostic est difficile. Pourtant, depuis le 7 mai dernier, rien n’a vraiment changé sur le front social. La grève des pompiers perdure, le conflit à Orange n’a pas trouvé de solution, à la Maison de l’Enfance c’est le statu quo, les hausses des prix à la consommation sont une dure réalité.
L’accord Bino est toujours amputé de sa clause de convertibilité.
Le colonialisme, plus que jamais, présent sur notre sol et Yves Jégo est même de passage.
Toutes les conditions objectives sont donc de nouveau réunies pour un nouveau «blocage».
Le LKP va-t-il remettre ça?