NOMINATION DE MARIE-LUCE PENCHARS AU POSTE DE SECRETAIRE D'ETAT DE L'OUTRE-MER.
"ETRE GUADELOUPEENNE N'EST PAS UNE COMPETENCE"
Quand on interroge Elie Domota sur la nomination de Marie-Luce Penchard, il déclare que : « c’est une opération de séduction ».
En effet, selon le leader du mouvement lkpiste, il s’agit non seulement de plaire aux Guadeloupéens mais également de refonder l’UMP à l’heure où le parti se trouve « en grande difficulté en Guadeloupe ».
Le secrétaire général de l’UGTG ajoute : « il faut sortir de l’affectif » et qu’ils attendent simplement qu’elle apporte les réponses qu’ils attendent. Il préfère la juger sur ses compétences. D’ailleurs, il précise cependant que la difficulté pour la secrétaire sera d’être à la hauteur non seulement pour la Guadeloupe mais pour tout l’Outre-mer.
Concernant l’éviction d’Yves Jégo, E.D confie que ça ne l’étonne pas puisque ce dernier selon lui, avait compris un certain nombre de problèmes et il fallait le faire taire.
Démission de Gabrielle Louis-Carabin
Sur cette question, Elie Domota est assez bref. En effet, il revient sur le fait que ce soit la maire du Moule qui ait été à la création de l’UMP Guadeloupe et qu’alors que le 19 février 2009 elle vénérait N.S, ses propos ont aujourd’hui totalement changé. Il ne s’étend pas sur cette question puisqu’il s’agit selon lui de «leurs cuisines internes».
Visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe
Elie Domota commence par clarifier les choses : «Nous n’avons jamais reçu d’invitation pour un entretien avec Sarkozy».S’il concède que l’UGTG, la CGTG, FO et la CTU ont été invités à Petit-Bourg, il précise que c’était pour écouter la déclaration du président puisque alors que les Martiniquais ont pu bénéficier d’une table ronde les Guadeloupéens n’avaient aucune possibilité d’échanges et de débats.
Le leader du LKP ajoute que s’ils n’ont pas été reçus, c’est parce que selon l’Elysée, ils ne doivent pas être considérés comme « la nouvelle autorité politique de la Guadeloupe ». Il revient sur le déplacement de Nicolas Sarkozy qui d’après le secrétaire général de l’UGTG a choisi de se déplacer pour ne rencontrer personne.
Il assimile la rencontre au RSMA avec « les expositions coloniales du 19e et 20e siècle ». Il explique en disant que la réussite des militaires, qu’il assimile aux colons, est basée sur l’échec scolaire des élèves.
Il juge cet échec trop important et il l’attribue au : «système scolaire (qui) n’est pas adapté à la réalité sociale, sociologique, culturelle et historique de la Guadeloupe ».
Discours de Nicolas Sarkozy
Le porte-parole du mouvement LKP déclare qu’il n’a rien de nouveau dans les propos du Président. Pour préciser son propos, il revient en mai 2008 où l’assemblée générale de l’UMP a voté la fusion de la Région et du Département et la diminution du nombre de conseillers. Il ajoute que Nicolas Sarkozy lors du Congrès de Versailles (n.d.l.r : réuni le 22 juin dernier) n’a fait que rappeler ces déclarations.
Pour lui tout est déjà inscrit dans trois documents : la STRACOM (stratégie de croissance et de développement pour l’Outre-mer), la LODEOM (loi de développement pour l’Outre-mer) et le protocole du 04 Mars 2009.
C’est pourquoi, il traite de « fumisterie » le fait d’attendre 18 mois puisque « ce qui intéresse Sarkozy, c’est de mettre une assemblée unique (…) Ce qui l’intéresse c’est soit l’article 73 soit l’article 74».
Selon Elie Domota, Nicolas Sarkozy n’est venu que pour dire : « il faut une assemblée unique avec la fusion département et région dans le cadre de l’article 73 ou 74,et là ils vont négocier l’autonomie ;des compétences locales sans transfert financier et la réduction du nombre de représentants dans la nouvelle instance ».
Il résume son propos en disant que le président veut simplement réduire les dépenses de l’Etat et créer l’Europe des régions dans toute la France permettant aux régions d’être en concurrence entre elles.
Le LKP veut dénoncer cette « mascarade » puisque cela ne répond pas aux revendications sociales et économiques de la Guadeloupe.
Le LKP et la politique
A ce sujet Elie Domota déclare qu’il n’y a pas de modèle puisqu’il n’y a rien dans la Constitution française qui réponde aux attentes. Il faut donc, selon lui créer de la nouveauté. Pour cela, il faut confronter ses idées, ceci dans des rencontres LKP qui auront lieu durant tous les mois prochains avec les guadeloupéens rentrant en vacances, les étudiants et les travailleurs pour un véritable échange.
Il LKP prêche pour une meilleure répartition des richesses, l’accès à la formation et l’accès au pouvoir. Il voudrait que tout le monde parte avec la même base.
Il ajoute que s’il « Il faut une réponse politique » elle viendra non pas d’eux mais du peuple guadeloupéen en interaction avec leur mouvement. Le porte-parole de l’UGTG complète son propos en disant que ce ne sont pas les élections régionales qui vont changer ce qui a déjà été décidé au sommet de l’Etat : « La seule chose qui pourra les faire changer, c’est une mobilisation des travailleurs, du peuple guadeloupéen ».
Pour lui, le LKP « n’a pas vocation à faire une liste pour les élections » et il précise que si les groupes politiques qui sont en son sein veulent faire une liste, en tant que secrétaire général de l’UGTG, il leur en laisse la liberté.
Retour sur les résultats de la mobilisation LKP
Pour E.D, la LODEOM, l’élection de Marie-Luce Penchard et toutes les mesures gouvernementales sont le résultat du mouvement LKP. Concernant la baisse des prix qui n’est pas suivi, il critique l’Etat qui n’a pas respecté : « son accord à faire un rapport sur la fixation des prix » Accord qui daterait du 19 février.
De même il montre qu’alors qu’à la même date N.S reconnait « la Guadeloupe à deux vitesses », le 26 juin il ne faut plus parler de domination colonialiste.
Quant aux entreprises qui ferment, ils parlent de « diabolisation » car selon lui premièrement sur le plan statistique, il n’y a pas plus d’entreprises en liquidation en 2009 qu’en 2008, deuxièmement plus de 90/ 100 des entreprises qui sont en liquidation sont des entreprises déjà en difficultés notamment à cause du non paiement de la dette sociale et fiscale et troisièmement des entreprises ont profité pour licencier.
Pour ces dernières, E.D nous apporte que des plaintes seront déposées.
Dans le monde de l’hôtellerie, E.D annoncent les avancées qui ont permis la Réouverture de Pierres et Vacances avec 70/100 de personnel et les prochaines réunions pour le Manganao et le Club Med. Là encore, il déplore l’absence d’implication des politiques.
Pour terminer, on apprend qu’une délégation du LKP partira prochainement dans six villes des Etats-Unis, pour rencontrer des personnalités, des étudiants et des avocats américains intéressés par cette lutte contre le capitalisme.
Source Caribcreoleone: Par Jessica Brudey
"ETRE GUADELOUPEENNE N'EST PAS UNE COMPETENCE"
Quand on interroge Elie Domota sur la nomination de Marie-Luce Penchard, il déclare que : « c’est une opération de séduction ».
En effet, selon le leader du mouvement lkpiste, il s’agit non seulement de plaire aux Guadeloupéens mais également de refonder l’UMP à l’heure où le parti se trouve « en grande difficulté en Guadeloupe ».
Le secrétaire général de l’UGTG ajoute : « il faut sortir de l’affectif » et qu’ils attendent simplement qu’elle apporte les réponses qu’ils attendent. Il préfère la juger sur ses compétences. D’ailleurs, il précise cependant que la difficulté pour la secrétaire sera d’être à la hauteur non seulement pour la Guadeloupe mais pour tout l’Outre-mer.
Concernant l’éviction d’Yves Jégo, E.D confie que ça ne l’étonne pas puisque ce dernier selon lui, avait compris un certain nombre de problèmes et il fallait le faire taire.
Démission de Gabrielle Louis-Carabin
Sur cette question, Elie Domota est assez bref. En effet, il revient sur le fait que ce soit la maire du Moule qui ait été à la création de l’UMP Guadeloupe et qu’alors que le 19 février 2009 elle vénérait N.S, ses propos ont aujourd’hui totalement changé. Il ne s’étend pas sur cette question puisqu’il s’agit selon lui de «leurs cuisines internes».
Visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe
Elie Domota commence par clarifier les choses : «Nous n’avons jamais reçu d’invitation pour un entretien avec Sarkozy».S’il concède que l’UGTG, la CGTG, FO et la CTU ont été invités à Petit-Bourg, il précise que c’était pour écouter la déclaration du président puisque alors que les Martiniquais ont pu bénéficier d’une table ronde les Guadeloupéens n’avaient aucune possibilité d’échanges et de débats.
Le leader du LKP ajoute que s’ils n’ont pas été reçus, c’est parce que selon l’Elysée, ils ne doivent pas être considérés comme « la nouvelle autorité politique de la Guadeloupe ». Il revient sur le déplacement de Nicolas Sarkozy qui d’après le secrétaire général de l’UGTG a choisi de se déplacer pour ne rencontrer personne.
Il assimile la rencontre au RSMA avec « les expositions coloniales du 19e et 20e siècle ». Il explique en disant que la réussite des militaires, qu’il assimile aux colons, est basée sur l’échec scolaire des élèves.
Il juge cet échec trop important et il l’attribue au : «système scolaire (qui) n’est pas adapté à la réalité sociale, sociologique, culturelle et historique de la Guadeloupe ».
Discours de Nicolas Sarkozy
Le porte-parole du mouvement LKP déclare qu’il n’a rien de nouveau dans les propos du Président. Pour préciser son propos, il revient en mai 2008 où l’assemblée générale de l’UMP a voté la fusion de la Région et du Département et la diminution du nombre de conseillers. Il ajoute que Nicolas Sarkozy lors du Congrès de Versailles (n.d.l.r : réuni le 22 juin dernier) n’a fait que rappeler ces déclarations.
Pour lui tout est déjà inscrit dans trois documents : la STRACOM (stratégie de croissance et de développement pour l’Outre-mer), la LODEOM (loi de développement pour l’Outre-mer) et le protocole du 04 Mars 2009.
C’est pourquoi, il traite de « fumisterie » le fait d’attendre 18 mois puisque « ce qui intéresse Sarkozy, c’est de mettre une assemblée unique (…) Ce qui l’intéresse c’est soit l’article 73 soit l’article 74».
Selon Elie Domota, Nicolas Sarkozy n’est venu que pour dire : « il faut une assemblée unique avec la fusion département et région dans le cadre de l’article 73 ou 74,et là ils vont négocier l’autonomie ;des compétences locales sans transfert financier et la réduction du nombre de représentants dans la nouvelle instance ».
Il résume son propos en disant que le président veut simplement réduire les dépenses de l’Etat et créer l’Europe des régions dans toute la France permettant aux régions d’être en concurrence entre elles.
Le LKP veut dénoncer cette « mascarade » puisque cela ne répond pas aux revendications sociales et économiques de la Guadeloupe.
Le LKP et la politique
A ce sujet Elie Domota déclare qu’il n’y a pas de modèle puisqu’il n’y a rien dans la Constitution française qui réponde aux attentes. Il faut donc, selon lui créer de la nouveauté. Pour cela, il faut confronter ses idées, ceci dans des rencontres LKP qui auront lieu durant tous les mois prochains avec les guadeloupéens rentrant en vacances, les étudiants et les travailleurs pour un véritable échange.
Il LKP prêche pour une meilleure répartition des richesses, l’accès à la formation et l’accès au pouvoir. Il voudrait que tout le monde parte avec la même base.
Il ajoute que s’il « Il faut une réponse politique » elle viendra non pas d’eux mais du peuple guadeloupéen en interaction avec leur mouvement. Le porte-parole de l’UGTG complète son propos en disant que ce ne sont pas les élections régionales qui vont changer ce qui a déjà été décidé au sommet de l’Etat : « La seule chose qui pourra les faire changer, c’est une mobilisation des travailleurs, du peuple guadeloupéen ».
Pour lui, le LKP « n’a pas vocation à faire une liste pour les élections » et il précise que si les groupes politiques qui sont en son sein veulent faire une liste, en tant que secrétaire général de l’UGTG, il leur en laisse la liberté.
Retour sur les résultats de la mobilisation LKP
Pour E.D, la LODEOM, l’élection de Marie-Luce Penchard et toutes les mesures gouvernementales sont le résultat du mouvement LKP. Concernant la baisse des prix qui n’est pas suivi, il critique l’Etat qui n’a pas respecté : « son accord à faire un rapport sur la fixation des prix » Accord qui daterait du 19 février.
De même il montre qu’alors qu’à la même date N.S reconnait « la Guadeloupe à deux vitesses », le 26 juin il ne faut plus parler de domination colonialiste.
Quant aux entreprises qui ferment, ils parlent de « diabolisation » car selon lui premièrement sur le plan statistique, il n’y a pas plus d’entreprises en liquidation en 2009 qu’en 2008, deuxièmement plus de 90/ 100 des entreprises qui sont en liquidation sont des entreprises déjà en difficultés notamment à cause du non paiement de la dette sociale et fiscale et troisièmement des entreprises ont profité pour licencier.
Pour ces dernières, E.D nous apporte que des plaintes seront déposées.
Dans le monde de l’hôtellerie, E.D annoncent les avancées qui ont permis la Réouverture de Pierres et Vacances avec 70/100 de personnel et les prochaines réunions pour le Manganao et le Club Med. Là encore, il déplore l’absence d’implication des politiques.
Pour terminer, on apprend qu’une délégation du LKP partira prochainement dans six villes des Etats-Unis, pour rencontrer des personnalités, des étudiants et des avocats américains intéressés par cette lutte contre le capitalisme.
Source Caribcreoleone: Par Jessica Brudey