Cependant, la politique du carnet de chèques a fait son temps et même l’Etat le reconnait. Ce dernier propose donc des Etats Généraux de l’Outre-Mer qui visent à tout “remettre à plat” sans “tabou”.
Il est vrai que l’intense débat qui eu lieu à l’occasion de cette crise nage dans la confusion la plus totale.
Les argumentations les plus contradictoires circulent : “crise identitaire”, “vie chère”, lutte contre les monopoles, fin de l’assistanat, dignité, mettre fin au fait colonial, arrêter le centralisme métropolitain, faire émerger une élite locale, xénophobie anti-béké, revanche des “descendants d’esclaves” face aux esclavagistes qui séviraient toujours au 21è siécle, volonté d’autonomie politique ou indépendantisme larvé, “maitrise de son propre destin”, réappropriation du territoire géographique par le “peuple guadeloupéen”, revendication salariale et sociale, renforcement de l’assistanat par la hausse des minimas sociaux et de l’aide au logement, anticipation du RSA, successeur du RMI, le fameux “argent-braguette”, exonération de charges sociales, actualisation de la loi pour l’Outre-Mer, remise en cause de l’économie de comptoir et de consommation pour y substituer une “économie de production”…
Discours et décisions contradictoires, mais où la politique du carnet de chèques par “l’Etat jacobin” et loin des réalités locales semble, in fine, faire consensus. C’est “trop” ou “pas assez”, selon que l’on soit de droite ou de gauche, selon que l’on soit patron-esclavagiste ou syndicaliste indépendantiste
Il faut espérer que les Etats Généraux qui seront lancés par le Président Sarkozy en Guadeloupe contribuent à clarifier les enjeux et les logiques à mettre en oeuvre, une fois que les objectifs et les finalités des forces vives des DOM seront clarifiées. Clarification nécessaire, car le moins que l’on puisse dire, c’est que les élites politiques locales perpétuent la confusion et les contradictions, comme pour mieux légitimer leur pouvoir d’intermédiation entre les populations et l’Etat jacobin.
En effet, ces élus, qui passent le principal de leur temps à “quémander” des avantages pour leurs iles dans les couloirs parisiens, avantages qui ont eux-mêmes pour principal effet d’aggraver la mise sous perfusion de leurs économies et sociétés, ont, dans l’histoire récente, empêché toute avancée vers l’autonomie politique.
Par corporatisme et “auto-reproduction”, ces élus ont fait en sorte que l’émergence de collectivités territoriales uniques qui auraient été LE pouvoir politique local unique face à l’Etat central ne se fasse pas. Par une volonté d’auto protection, ils ont influencé les populations locales pour que celles-ci maintiennent le millefeuille politique existant.
Résultat : départements et région se superposent sur de petites iles, source de surcoûts et de confusion dans le pilotage du développement économique et social. Résultat : une classe politique pléthorique et bien rémunérée qui peut continuer son théâtre politique habituel.
C’est à se demander si ces élus locaux veulent véritablement d’une “autonomie politique à la polynésienne”. Cette dernière qui a, certes, souffert de dérapages, d’errances et de dysfonctionnements ces dernières années, a quand même comme mérite de “responsabiliser” la classe politique.
Celle-ci doit maintenant assumer cette autonomie politique pour construire une autonomie économique, sociale et culturelle que certains veulent pousser jusqu’à l’indépendance, responsabilité ultime. Pourquoi pas, après tout, si ceux-là mêmes veulent “s’assumer pleinement” ?
Responsabilisation. Maitre-mot qui empêche de faire appel à “l’Etat-Mamma” à la première difficulté et de lui demander des chèques complémentaires face à l’anémie d’un tissu productif sous perfusion permanente.
La preuve en est donnée par le fait que la Polynésie française ne réclame pas son “dû” dans la foulée de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane ou de la Réunion. De même, la Nouvelle-Calédonie ne réclame rien de ces 70 milliards de F CFP à due proportion de sa population…. Illustration que le statut d’autonomie politique est effectivement ” responsabilisant”.
Alors, l’autonomie politique polynésienne : solution pour les DOM ? Les Etats Généraux de l’Outre-Mer, s’ils lèvent cette ambiguité politique fondamentale de la “caste” politique des DOM auront au moins servi à quelque chose.
Source Punu News TAYITI
Il est vrai que l’intense débat qui eu lieu à l’occasion de cette crise nage dans la confusion la plus totale.
Les argumentations les plus contradictoires circulent : “crise identitaire”, “vie chère”, lutte contre les monopoles, fin de l’assistanat, dignité, mettre fin au fait colonial, arrêter le centralisme métropolitain, faire émerger une élite locale, xénophobie anti-béké, revanche des “descendants d’esclaves” face aux esclavagistes qui séviraient toujours au 21è siécle, volonté d’autonomie politique ou indépendantisme larvé, “maitrise de son propre destin”, réappropriation du territoire géographique par le “peuple guadeloupéen”, revendication salariale et sociale, renforcement de l’assistanat par la hausse des minimas sociaux et de l’aide au logement, anticipation du RSA, successeur du RMI, le fameux “argent-braguette”, exonération de charges sociales, actualisation de la loi pour l’Outre-Mer, remise en cause de l’économie de comptoir et de consommation pour y substituer une “économie de production”…
Discours et décisions contradictoires, mais où la politique du carnet de chèques par “l’Etat jacobin” et loin des réalités locales semble, in fine, faire consensus. C’est “trop” ou “pas assez”, selon que l’on soit de droite ou de gauche, selon que l’on soit patron-esclavagiste ou syndicaliste indépendantiste
Il faut espérer que les Etats Généraux qui seront lancés par le Président Sarkozy en Guadeloupe contribuent à clarifier les enjeux et les logiques à mettre en oeuvre, une fois que les objectifs et les finalités des forces vives des DOM seront clarifiées. Clarification nécessaire, car le moins que l’on puisse dire, c’est que les élites politiques locales perpétuent la confusion et les contradictions, comme pour mieux légitimer leur pouvoir d’intermédiation entre les populations et l’Etat jacobin.
En effet, ces élus, qui passent le principal de leur temps à “quémander” des avantages pour leurs iles dans les couloirs parisiens, avantages qui ont eux-mêmes pour principal effet d’aggraver la mise sous perfusion de leurs économies et sociétés, ont, dans l’histoire récente, empêché toute avancée vers l’autonomie politique.
Par corporatisme et “auto-reproduction”, ces élus ont fait en sorte que l’émergence de collectivités territoriales uniques qui auraient été LE pouvoir politique local unique face à l’Etat central ne se fasse pas. Par une volonté d’auto protection, ils ont influencé les populations locales pour que celles-ci maintiennent le millefeuille politique existant.
Résultat : départements et région se superposent sur de petites iles, source de surcoûts et de confusion dans le pilotage du développement économique et social. Résultat : une classe politique pléthorique et bien rémunérée qui peut continuer son théâtre politique habituel.
C’est à se demander si ces élus locaux veulent véritablement d’une “autonomie politique à la polynésienne”. Cette dernière qui a, certes, souffert de dérapages, d’errances et de dysfonctionnements ces dernières années, a quand même comme mérite de “responsabiliser” la classe politique.
Celle-ci doit maintenant assumer cette autonomie politique pour construire une autonomie économique, sociale et culturelle que certains veulent pousser jusqu’à l’indépendance, responsabilité ultime. Pourquoi pas, après tout, si ceux-là mêmes veulent “s’assumer pleinement” ?
Responsabilisation. Maitre-mot qui empêche de faire appel à “l’Etat-Mamma” à la première difficulté et de lui demander des chèques complémentaires face à l’anémie d’un tissu productif sous perfusion permanente.
La preuve en est donnée par le fait que la Polynésie française ne réclame pas son “dû” dans la foulée de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane ou de la Réunion. De même, la Nouvelle-Calédonie ne réclame rien de ces 70 milliards de F CFP à due proportion de sa population…. Illustration que le statut d’autonomie politique est effectivement ” responsabilisant”.
Alors, l’autonomie politique polynésienne : solution pour les DOM ? Les Etats Généraux de l’Outre-Mer, s’ils lèvent cette ambiguité politique fondamentale de la “caste” politique des DOM auront au moins servi à quelque chose.
Source Punu News TAYITI