Grèv-la sé sèl médikaman nou ni ! Par le GRS [ Article contribution lecteur ]

Les faits : lors du transfert des salariés suite à un changement de prestataire de services, les nouveaux patrons cherchent à imposer à une travailleuse un changement d'horaires nullement indispensable et contraire aux obligations familiales de l'intéressée. Refus argumenté de la salariée et licenciement sans autre forme de procès.

Il se trouve, heureusement pour elle, que la salariée, représentante du personnel, bénéficie d'une protection légale. Elle le dit mais la direction fait la sourde oreille, interpelle l'inspection du travail qui ne peut répondre car les preuves sont ...en France ( bonjour le " fait syndical martiniquais !) Finalement la DIECCTE renseignée fait injonction à l'entreprise d'annuler le licenciement. Celle-ci traine les pieds et finit par s'exécuter mais refuse " fermement" ( sic ) de payer les jours de grève qu'elle a elle-même provoqués par son refus de composer sur une question d'horaire de travail et son incapacité de se renseigner sur le statut de son personnel !

Son entêtement aura plusieurs avantages : 1) permettre à ces nouveaux syndiqués CDMT de faire l'expérience d'une bien sotte intransigeance patronale 2) nous faire découvrir une "argumentation" originale . Mme la Directrice refusait de payer les jours de grève par attachement à l'équité et " pour ne pas pénaliser les non - grévistes ". Avait-elle par hasard l'intention de ne pas les payer ? Et au nom de quoi ce serait les grévistes les responsables d'un tel prétendu manque d'équité ?

Enfin qu'on nous permette une comparaison. Lorsqu'une grève permet de gagner des revendications, les grévistes ne sont pas payés, les non - grévistes le sont. Pourquoi Madame n'évoque-t-elle pas un manque d'-équité ? Fort heureusement les grévistes ont tenu bon et la grève était sur le point de s'étendre. Menace salutaire !

Espérons que la direction s'en souviendra lorsque les autres points viendront en discussion !