A la CCI de Cayenne, les collectifs se sont exprimés pendant trois heures avec la population guyanaise venue écouter leurs explications sur leurs mouvements respectifs.
Gaby Clavier, l’un des responsables de l’UGTG et représentant du LKP, a été très sollicité par les Guyanais qui ont montré beaucoup de respect pour le LKP. Le syndicaliste est très rapidement monté au front pour expliquer la juste lutte des Guadeloupéens et a répondu à toutes leurs interrogations après une démonstration magistrale et claire.
Les Martiniquais du Collectif du 5 février (C5 F) ont aussi été sous le feu des différentes interrogations du nombreux public venu participer à cette réunion. M. Catherine du C5F a tout aussi clairement expliqué la réalité de son pays. Au regard de ce qui s’est passé en Martinique et en Guadeloupe, il faut s’interroger sur la situation de la Guyane, où la mobilisation tarde à débuter. Le contexte guyanais est à la fois particulier et complexe, donc très différent de la Guadeloupe et de la Martinique.
Premier particularisme : la Guyane est un pays plus vaste, continental mais où la population autochtone est pratiquement minoritaire chez elle. Cela est dû au laxisme du Gouvernement français et à sa politique des transferts sociaux. Depuis des années, on a vu affluer en Guyane des migrants européens (base spatiale de Kourou), de pseudos écologistes français, des populations (caribéennes et latinos américaines).
L’autre particularité de la Guyane, c’est l’attitude des politiques. Les élus sont embourbés dans des «consultations» de la population pour un hypothétique changement statutaire (article 74) afin de gérer une nouvelle assemblée coloniale à laquelle ils ne croient pas eux-mêmes !
Il faut saluer le courage de ce jeune maire d’Awala Yalimapo qui a refusé le poste de rapporteur que lui proposait le «patron» des Etats généraux francais.
En plus, des pseudos négociateurs d’un autre Mayouri (MPLM) sont eux, en train de tenir des réunions contre la vie chère avec le représentant du pouvoir colonial, les patrons, dans des salles climatisées de la Préfecture sans même que la population soit au courant de ce qui se passe .
Ce même « collectif » qui incluait des patrons (CGPME) se ridiculise et laisse le Préfet entretenir la division. De plus, les medias coloniaux (France Guyane, RFO), ainsi que le site Blada.com de Kourou (ville de l’apartheid moderne) font tout pour discréditer le MKL et les syndicats qui le composent. Des medias qui ont passé beaucoup de temps à critiquer le LKP d’ailleurs. La bataille doit se situer sur le plan médiatique aussi. Il faudrait pour cela que les Guyanais se rassemblent et rejettent les diviseurs !
En tout cas, la rencontre des trois collectifs a été très riche, malgré les passions et les rancœurs contre les «étrangers. La ténacité, plus la pédagogie des membres du MKL, devront faire la différence et peut-être que les Guyanais réapprendront à conjuguer au présent le verbe «briga».
Gaby Clavier, l’un des responsables de l’UGTG et représentant du LKP, a été très sollicité par les Guyanais qui ont montré beaucoup de respect pour le LKP. Le syndicaliste est très rapidement monté au front pour expliquer la juste lutte des Guadeloupéens et a répondu à toutes leurs interrogations après une démonstration magistrale et claire.
Les Martiniquais du Collectif du 5 février (C5 F) ont aussi été sous le feu des différentes interrogations du nombreux public venu participer à cette réunion. M. Catherine du C5F a tout aussi clairement expliqué la réalité de son pays. Au regard de ce qui s’est passé en Martinique et en Guadeloupe, il faut s’interroger sur la situation de la Guyane, où la mobilisation tarde à débuter. Le contexte guyanais est à la fois particulier et complexe, donc très différent de la Guadeloupe et de la Martinique.
Premier particularisme : la Guyane est un pays plus vaste, continental mais où la population autochtone est pratiquement minoritaire chez elle. Cela est dû au laxisme du Gouvernement français et à sa politique des transferts sociaux. Depuis des années, on a vu affluer en Guyane des migrants européens (base spatiale de Kourou), de pseudos écologistes français, des populations (caribéennes et latinos américaines).
L’autre particularité de la Guyane, c’est l’attitude des politiques. Les élus sont embourbés dans des «consultations» de la population pour un hypothétique changement statutaire (article 74) afin de gérer une nouvelle assemblée coloniale à laquelle ils ne croient pas eux-mêmes !
Il faut saluer le courage de ce jeune maire d’Awala Yalimapo qui a refusé le poste de rapporteur que lui proposait le «patron» des Etats généraux francais.
En plus, des pseudos négociateurs d’un autre Mayouri (MPLM) sont eux, en train de tenir des réunions contre la vie chère avec le représentant du pouvoir colonial, les patrons, dans des salles climatisées de la Préfecture sans même que la population soit au courant de ce qui se passe .
Ce même « collectif » qui incluait des patrons (CGPME) se ridiculise et laisse le Préfet entretenir la division. De plus, les medias coloniaux (France Guyane, RFO), ainsi que le site Blada.com de Kourou (ville de l’apartheid moderne) font tout pour discréditer le MKL et les syndicats qui le composent. Des medias qui ont passé beaucoup de temps à critiquer le LKP d’ailleurs. La bataille doit se situer sur le plan médiatique aussi. Il faudrait pour cela que les Guyanais se rassemblent et rejettent les diviseurs !
En tout cas, la rencontre des trois collectifs a été très riche, malgré les passions et les rancœurs contre les «étrangers. La ténacité, plus la pédagogie des membres du MKL, devront faire la différence et peut-être que les Guyanais réapprendront à conjuguer au présent le verbe «briga».