le but était d’élaborer une « feuille de route ». L’intervenant phare était Fabrice RICHY, directeur du département Outre-Mer de l’AFD. Mais au fait, qu’est-ce que l’AFD ? Dans sa propagande, elle se présente comme une institution créée pour combattre la pauvreté et favoriser le développement durable de par le monde. Dans la réalité, c’est le bras armé financier chargé de mettre en œuvre la politique définie par le gouvernement français.
Sa mission est de défendre les intérêts stratégiques et économiques de la France colonialiste et impérialiste. L’ingérence et le pillage sont pratiqués au nom de l’aide au développement. Cela est particulièrement criant dans les pays africains soumis au diktat néocolonial du Franc CFA. L’objectif de l’AFD est d’organiser le monopole des compagnies françaises sur l’activité économique de la zone.
De fait, avec son aide, ce sont les Bouygues, Areva, Total, Bolloré, Eiffage, Orange (Sonatel), BNP Paribas (BICI), Société générale, Air France, (etc.) qui raflent la quasi-totalité des marchés publics. Sanou MBAYE nous livre un exemple édifiant : il s’agit de la construction d’un tronçon d’autoroute à péage au Sénégal.* « L’Agence française de développement (AFD) a prêté au Sénégal, dans le cadre de son plan Sénégal émergent (PSE), 58 milliards de francs CFA (88,5 millions d’euros) pour la construction de ce tronçon d’autoroute à péage qui va rallier Diamniadio au futur aéroport, dans la banlieue de Dakar.
Le marché a été attribué à Eiffage sans appel d’offres. L’Agence Française de Développement (AFD) versera directement en France à cette société le montant du prêt que les contribuables sénégalais vont payer. Pour faire bonne mesure, Eiffage s’est vu allouer pour trente ans la mainmise sur le péage de l’autoroute. Total, quant à elle, est attributaire des stations d’essence qui approvisionnent les automobilistes empruntant l’autoroute. Ces stations d’essence accordent à leur tour des allocations de crédits de téléphones portables aux abonnés d’Orange qui s’approvisionnent en essence chez elles. Comme cela la boucle est bouclée et Eiffage, Total comme Orange ont toute latitude de rapatrier en France les bénéfices en francs CFA engrangés en zone franc. (2)»
Les conditions d’intervention de l’AFD ne sont pas toujours claires. Exemples ? En 2007, elle a été mise en cause pour son soutien à des entreprises françaises coupables de déforestation en Afrique centrale. En 2012, des ONG révélaient qu’elle était actionnaire d’une entreprise canadienne qui exploite des plantations en République Démocratique du Congo sur des terres dont elles ne possèdent pas les droits fonciers.
En 2013, la Commission nationale anti-corruption du Cameroun (Conac), pointait du doigt deux sociétés-écrans dont l’une contrôlée par l’AFD est soupçonnées de fraudes, rapportant que 113 milliards de francs CFA ont été détournés à la Société de développement du coton (Sodecoton) entre 2002 et 2011. Quelques exemples parmi tant d’autres qui nous permettent d’affirmer que le peuple Martiniquais ne pourrait jamais prétendre à l’émancipation et à un véritable développement en s’inspirant des « conseils » de l’AFD.
Il y a lieu de s’interroger, en outre, sur les réelles convictions idéologiques et politiques de ceux qui s’en font les promoteurs.
(1) Comprendre : « On ne donne pas aux rapaces de la finance à partager de l’argent. » (2) Cf. « les avatars du franc CFA, flux des capitaux et régression économique en Afrique francophone », par Sanou Mbaye
Sa mission est de défendre les intérêts stratégiques et économiques de la France colonialiste et impérialiste. L’ingérence et le pillage sont pratiqués au nom de l’aide au développement. Cela est particulièrement criant dans les pays africains soumis au diktat néocolonial du Franc CFA. L’objectif de l’AFD est d’organiser le monopole des compagnies françaises sur l’activité économique de la zone.
De fait, avec son aide, ce sont les Bouygues, Areva, Total, Bolloré, Eiffage, Orange (Sonatel), BNP Paribas (BICI), Société générale, Air France, (etc.) qui raflent la quasi-totalité des marchés publics. Sanou MBAYE nous livre un exemple édifiant : il s’agit de la construction d’un tronçon d’autoroute à péage au Sénégal.* « L’Agence française de développement (AFD) a prêté au Sénégal, dans le cadre de son plan Sénégal émergent (PSE), 58 milliards de francs CFA (88,5 millions d’euros) pour la construction de ce tronçon d’autoroute à péage qui va rallier Diamniadio au futur aéroport, dans la banlieue de Dakar.
Le marché a été attribué à Eiffage sans appel d’offres. L’Agence Française de Développement (AFD) versera directement en France à cette société le montant du prêt que les contribuables sénégalais vont payer. Pour faire bonne mesure, Eiffage s’est vu allouer pour trente ans la mainmise sur le péage de l’autoroute. Total, quant à elle, est attributaire des stations d’essence qui approvisionnent les automobilistes empruntant l’autoroute. Ces stations d’essence accordent à leur tour des allocations de crédits de téléphones portables aux abonnés d’Orange qui s’approvisionnent en essence chez elles. Comme cela la boucle est bouclée et Eiffage, Total comme Orange ont toute latitude de rapatrier en France les bénéfices en francs CFA engrangés en zone franc. (2)»
Les conditions d’intervention de l’AFD ne sont pas toujours claires. Exemples ? En 2007, elle a été mise en cause pour son soutien à des entreprises françaises coupables de déforestation en Afrique centrale. En 2012, des ONG révélaient qu’elle était actionnaire d’une entreprise canadienne qui exploite des plantations en République Démocratique du Congo sur des terres dont elles ne possèdent pas les droits fonciers.
En 2013, la Commission nationale anti-corruption du Cameroun (Conac), pointait du doigt deux sociétés-écrans dont l’une contrôlée par l’AFD est soupçonnées de fraudes, rapportant que 113 milliards de francs CFA ont été détournés à la Société de développement du coton (Sodecoton) entre 2002 et 2011. Quelques exemples parmi tant d’autres qui nous permettent d’affirmer que le peuple Martiniquais ne pourrait jamais prétendre à l’émancipation et à un véritable développement en s’inspirant des « conseils » de l’AFD.
Il y a lieu de s’interroger, en outre, sur les réelles convictions idéologiques et politiques de ceux qui s’en font les promoteurs.
(1) Comprendre : « On ne donne pas aux rapaces de la finance à partager de l’argent. » (2) Cf. « les avatars du franc CFA, flux des capitaux et régression économique en Afrique francophone », par Sanou Mbaye