Il n’en est rien. À en croire certaines de réactions, c’est le contraire d’une adhésion qui s’opère. Les habitants des quartiers regardent passer ces voitures avec indifférence, ou mépris. Alors que durant toute l’année ces derniers sont impossibles à joindre, en période de campagne on a l’impression qu’ils violent, nos espaces vitaux.
Il n’est pas rare que ces voitures circulent climatisées, vitres remontées. En fait ces militants volontaires répondent à une commande d’un directeur de campagne persuadé que c’est ainsi qu’il faut faire.
Sauf que l’évolution de nos sociétés est tout autre. Nos Oreilles sont habituées à une autre acoustique, le home cinéma est légion même dans les maisons les plus pauvres. Et ce genre de publicité intrusive est interprété comme une forme de dérangement, de pollutions sonores, et parfois d’agression sans exagérer le terme.
Si avant cette tradition ne gênait pas, c’est parce que cette intrusion représentait une animation. Dans des quartiers sans électricité ou sans télévision dans chaque foyer, les populations comme à l’Africaine se réunissaient dans des lieux ouverts où m’importe, quel arbrisseau devenait un arbre à palabres. À ce moment-là cette prise de parole devenait un événement, et les gens quittaient leur maison pour se rassembler chez monsieur x ou y, pour écouter les interventions politiques. Et celui qui n’avait pas de maison ne faisait pas de conférence dans le quartier. Il y avait bien une voiture qui alertait la population, mais elle alertait la population de l’éminence d’une conférence que monsieur X ferait chez monsieur Y.
D'où l'expression " cé kay mwen i téka fè conférens li "
Certains de ceux qui font ces conférences aujourd’hui oublient que ceux qui ont inventé ce mode de conférences volantes ont été les militants du MIM. Quand il a commencé à sortir de Rivière-Pilote et n’ayant pas les lieux d’implantations, Alfred MARIE JEANNE organisait des brigades volantes qui lui permettaient de faire trois conférences dans la même soirée et sur toute la MARTINIQUE sans disposer de maison. Le principe était le suivant ; 3 voitures, trois groupes de conférenciers qui chauffent trois lieu et le patron du MIM qui terminait les trois conférences.
Le dernier point de conférence était toujours plein, car tout le monde s'y retrouvait.
Maintenant, le principe est différent même s’il en reste quelque chose de la base du MIM. Les voitures tournent cherchent à faire le maximum de distance et le maximum de prise de parole. Il ne s’agit donc plus de conférence, donc d’animation des quartiers, mais d’intrusions, qui ressemblent à la technique du voleur chinois, c'est-à-dire ni vu ni connu, mais avec un défaut essentiel celui du " pwésé pwésé".
En fait c’est un véritable survol de perroquets qui s’opèrent maintenant.
À l’heure de l’expérience clients, du fichier personnalisé, de la création de communautés, de groupe d’expérience, ces méthodes sont contre-productives et insultantes. Les gens attendent du contact, particuliers, personnalisés et une prise en compte de leur cas. C'est , le contraire d'un survol de canards ! Alors comment pouvez-vous imaginer que des gens, qui n’arrivent pas à imaginer des modèles pour se faire entendre, puissent trouver des stratégies pour faire entendre la voix du peuple.
Pire, alors que pour le tour des yoles, des familles s’organisent pour bouger en communauté nos élus sont incapables d’imaginer leur propre solutions pour donner l'image de meute organisée.
Cela ne doit pas nous faire rire, ni même pleurer. Mais cet immobilisme de leur imagination et cet ancrage dans le folklore doivent nous pousser à réfléchir sur leur sérieux, leur capacité et leur idées audacieuses pour nous inventer un meilleur futur.
En ce sens le Bus de Yan MONPLAISIR est innovant, quand bien même on peut mener des gens en bateau avec un bus !
Il n’est pas rare que ces voitures circulent climatisées, vitres remontées. En fait ces militants volontaires répondent à une commande d’un directeur de campagne persuadé que c’est ainsi qu’il faut faire.
Sauf que l’évolution de nos sociétés est tout autre. Nos Oreilles sont habituées à une autre acoustique, le home cinéma est légion même dans les maisons les plus pauvres. Et ce genre de publicité intrusive est interprété comme une forme de dérangement, de pollutions sonores, et parfois d’agression sans exagérer le terme.
Si avant cette tradition ne gênait pas, c’est parce que cette intrusion représentait une animation. Dans des quartiers sans électricité ou sans télévision dans chaque foyer, les populations comme à l’Africaine se réunissaient dans des lieux ouverts où m’importe, quel arbrisseau devenait un arbre à palabres. À ce moment-là cette prise de parole devenait un événement, et les gens quittaient leur maison pour se rassembler chez monsieur x ou y, pour écouter les interventions politiques. Et celui qui n’avait pas de maison ne faisait pas de conférence dans le quartier. Il y avait bien une voiture qui alertait la population, mais elle alertait la population de l’éminence d’une conférence que monsieur X ferait chez monsieur Y.
D'où l'expression " cé kay mwen i téka fè conférens li "
Certains de ceux qui font ces conférences aujourd’hui oublient que ceux qui ont inventé ce mode de conférences volantes ont été les militants du MIM. Quand il a commencé à sortir de Rivière-Pilote et n’ayant pas les lieux d’implantations, Alfred MARIE JEANNE organisait des brigades volantes qui lui permettaient de faire trois conférences dans la même soirée et sur toute la MARTINIQUE sans disposer de maison. Le principe était le suivant ; 3 voitures, trois groupes de conférenciers qui chauffent trois lieu et le patron du MIM qui terminait les trois conférences.
Le dernier point de conférence était toujours plein, car tout le monde s'y retrouvait.
Maintenant, le principe est différent même s’il en reste quelque chose de la base du MIM. Les voitures tournent cherchent à faire le maximum de distance et le maximum de prise de parole. Il ne s’agit donc plus de conférence, donc d’animation des quartiers, mais d’intrusions, qui ressemblent à la technique du voleur chinois, c'est-à-dire ni vu ni connu, mais avec un défaut essentiel celui du " pwésé pwésé".
En fait c’est un véritable survol de perroquets qui s’opèrent maintenant.
À l’heure de l’expérience clients, du fichier personnalisé, de la création de communautés, de groupe d’expérience, ces méthodes sont contre-productives et insultantes. Les gens attendent du contact, particuliers, personnalisés et une prise en compte de leur cas. C'est , le contraire d'un survol de canards ! Alors comment pouvez-vous imaginer que des gens, qui n’arrivent pas à imaginer des modèles pour se faire entendre, puissent trouver des stratégies pour faire entendre la voix du peuple.
Pire, alors que pour le tour des yoles, des familles s’organisent pour bouger en communauté nos élus sont incapables d’imaginer leur propre solutions pour donner l'image de meute organisée.
Cela ne doit pas nous faire rire, ni même pleurer. Mais cet immobilisme de leur imagination et cet ancrage dans le folklore doivent nous pousser à réfléchir sur leur sérieux, leur capacité et leur idées audacieuses pour nous inventer un meilleur futur.
En ce sens le Bus de Yan MONPLAISIR est innovant, quand bien même on peut mener des gens en bateau avec un bus !