UN PAS GAGNE EN GUADELOUPE:L'ACCORD BINO


Rédigé le Samedi 28 Février 2009 à 15:13 |

Par CAMILLE CHAUVET . Les débris du liyannaj pour la profitation formés du MEDEF et de la CGPME résistent encore ,et ne signent pas l'accord salarial. Un accord accepté par les syndicats réunis au sein du liyannaj des travailleurs.


Au bout de 37 jours de mobilisation, un accord salarial a été conclu entre les grévistes guadeloupéens et deux organisations patronales au bout de 37 jours de mobilisation, sur une hausse de 200 euros net des bas salaires.

Mais le MEDEF et la CGPME refusent de signer. Le MEDEF guadeloupéen ne s’est pas présenté, jeudi, à la séance fixée par les négociateurs pour finaliser l’accord. Le président du MEDEF local, Willy Angèle, a accusé Élie Domota d’avoir voulu le « frapper » .Propos démentis par le préfet Nicolas Desforges. « À aucun moment, sa sécurité n’a été en cause ».

’est vrai que la pression est montée et que les deux hommes ont été en face à face de coq .Baptisé « accord Jacques Bino », du nom du syndicaliste assassiné au passage d’un barrage le 18 février.

Le communiqué publié dit clairement que cet « accord régional interprofessionnel sur les salaires en Guadeloupe » prévoit, pour les salariés gagnant jusqu’à 1,4 fois le SMIC, que l’État contribue pendant trois ans à hauteur de 100 euros à la hausse des salaires, par le biais d’un RSA transformé en « revenu supplémentaire temporaire d’activité ». Le conseil régional et le conseil général prendraient en charge 25 euros chacun, et les entreprises 50 euros.

L’accord applicable au 1er mars, concernerait entre 15 000 et 17 000 salariés. Un « premier pas », selon le LKP, qui estime que l’accord s’impose de fait au MEDEF et à la CGPME, même sans leur signature. En cas de blocage, Élie Domota compte saisir le ministère du Travail. Dans l’accord Bino ,l’aide de l’État est prévue pour une période transitoire de trois ans

Sur les salaires, le MEDEF « regrette que l’accord qui se dessine ne fasse que reproduire les logiques tant critiquées de ces 30 dernières années et recoure aux mêmes facilités qui freinent le développement économique durable de la Guadeloupe ».

L’attitude du MEDEF était jugée hier provocatrice face aux concessions du LKP .Pour accompagner le dialogue social , l’aide de l’État est prévue pour une période transitoire de trois ans. Ensuite, les entreprises devront prendre en charge l’intégralité de ces hausses de salaires.
En tout cas, en Guadeloupe le combat du LKP se poursuit, et les négociations se continuent sur les 19 autres revendications immédiates (baisse des prix, gel des loyers, relèvement des minima sociaux, etc.).







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