A cor et à cri, les élus de la majorité qui dirigent la CTM affirmaient publiquement qu'ils avaient trouvé un déficit de près de 88 millions d'euros, plus de 80 millions du conseil régional, et plus de 7 millions du conseil général, parlementaires y compris. Ces élus qui constituent l'exécutif national, ayant facilement accès aux médias, dénonçaient la mauvaise gestion héritée, à un point tel que le personnel de la collectivité territoriale ne savait où mettre la tête. Aucun projet, aucun appel d'offres de lancement de marché public ne pouvait voir le jour, aucune réalisation en cours ne pouvait continuer, tout cela par manque de fonds disponibles.
Priorité était donc accordée à l'apurement du très gros déficit. Des palabres qui remplissaient la tête du Martiniquais d'un doute sans équivoque. Quatre mois après l'arrivée au pouvoir de cette équipe, lors du vote du compte administratif, ce fameux trou de 88 millions d'euros s'était brusquement réduit pour se transformer en un déficit de 23 millions d'euros. La délibération 16-31-1 en date du 29 mars 2016 du compte administratif de 2015 du conseil régional atterri sur le bureau du préfet annonçait un déficit de 23 637 715,22 euros équivalant à 8,98 % des recettes réelles de fonctionnement, l'obligeant à considérer selon le code des collectivités territoriales la saisine de la Chambre Régionale des Comptes de la Martinique.
Document estampillé le 18 mai 2016. Pendant ce temps, rien de sérieux, rien d'important pour le développement de la Martinique n'est envisagé, et encore moins réalisé.
La Martinique s'endort, les entreprises du BTP crient « en mwé » faute de marché sur la commande publique. Six mois après le verdict des urnes la campagne électorale continue avec le slogan « il n'y a pas d'argent car il faut boucher les trous du déficit. De promesses en mensonges, la manipulation du peuple bat son plein. Les réunions dans les communes continuent avec les conseillers exécutifs qui rappellent que le président est le seul à décider puisque les finances sont dans le rouge et qu'il faut prioriser le redressement. Seulement, neuf mois après la prise de pouvoir, la Chambre Régionale des Comptes rend son rapport en ce mardi 20 septembre.
Ce gendarme des collectivités et autres organismes, contrôleur de tous ceux qui gèrent les fonds publics, rappelle que le 29 mars dernier, la majorité du Gran Semblé pour Ba péy ia an Chans avait voté un compte administratif déficitaire de 79 millions d'euros pour l'année 2015. Les magistrats de cette chambre, quant à eux, ont trouvé un compte excédentaire de 535 110, 35 euros, bien loin du déficit de 23 millions d'euros dans le document final transmis le 18 avril à la préfecture. De qui se moque-t-on, et comment interpréter l'attitude de cette équipe au pouvoir ? Manipulation ou bien incompétence ? Manipulation égale mensonge et incompétence est synonyme de mauvaise gestion. Comment la Martinique peut-elle accorder sa confiance à des personnes qui, pour se faire élire, lui ont menti, ou encore, à des élus qui ne savent pas gérer, pour se tromper ainsi sur les chiffres ?
Ces derniers parlent d'eux-mêmes, un déficit de 23 millions d'euros contre un excédent de plus 535 000 euros. Il n'y a pas photo, le résultat reste le même, le peuple qui avait placé sa confiance entre les mains de ces personnes a été dupé, manipulé. Cela en valait-il la peine, salir ainsi des Martiniquais en évoquant une mauvaise gestion, allant jusqu'à la menace, en disant que le tribunal sévira les élus de l'ancienne majorité ? Tout cela pour gagner les élections.
Ces mères et pères de famille qui auraient utilisé de tels subterfuges seraient-ils les mieux placés pour servir d'exemple à la jeunesse martiniquaise pour laquelle, soi-disant, ils voudraient d'un lendemain meilleur ? Un lendemain bâti dans le mensonge ? La Martinique sortira-t-elle grandie de cette manipulation orchestrée bien avant le début de la campagne électorale ? La Martinique doit se rappeler que les conseillers de l'opposition régionale brandissaient déjà la menace de la dénonciation de la mauvaise gestion de la majorité bien avant la fin de l'exercice de leur mandat. Cela valait-il la peine de remercier la centaine d'employés, les laissant sans emploi à cause de la soi-disant purge due au déficit profond, plongeant leur famille dans la précarité ?
La Martinique ne mériterait-elle pas un nettoyage de cette pollution qui l'empoisonne et gangrène l'éducation de sa jeunesse ? L'exemple qui vient d'en haut n'exempte pas les cols blancs de probité. Le constat est à nouveau visible. Ces mêmes personnes qui étaient au pouvoir durant deux mandatures des années 2000 réitèrent les mêmes attitudes.
Pierre Marcel Diaz
Priorité était donc accordée à l'apurement du très gros déficit. Des palabres qui remplissaient la tête du Martiniquais d'un doute sans équivoque. Quatre mois après l'arrivée au pouvoir de cette équipe, lors du vote du compte administratif, ce fameux trou de 88 millions d'euros s'était brusquement réduit pour se transformer en un déficit de 23 millions d'euros. La délibération 16-31-1 en date du 29 mars 2016 du compte administratif de 2015 du conseil régional atterri sur le bureau du préfet annonçait un déficit de 23 637 715,22 euros équivalant à 8,98 % des recettes réelles de fonctionnement, l'obligeant à considérer selon le code des collectivités territoriales la saisine de la Chambre Régionale des Comptes de la Martinique.
Document estampillé le 18 mai 2016. Pendant ce temps, rien de sérieux, rien d'important pour le développement de la Martinique n'est envisagé, et encore moins réalisé.
La Martinique s'endort, les entreprises du BTP crient « en mwé » faute de marché sur la commande publique. Six mois après le verdict des urnes la campagne électorale continue avec le slogan « il n'y a pas d'argent car il faut boucher les trous du déficit. De promesses en mensonges, la manipulation du peuple bat son plein. Les réunions dans les communes continuent avec les conseillers exécutifs qui rappellent que le président est le seul à décider puisque les finances sont dans le rouge et qu'il faut prioriser le redressement. Seulement, neuf mois après la prise de pouvoir, la Chambre Régionale des Comptes rend son rapport en ce mardi 20 septembre.
Ce gendarme des collectivités et autres organismes, contrôleur de tous ceux qui gèrent les fonds publics, rappelle que le 29 mars dernier, la majorité du Gran Semblé pour Ba péy ia an Chans avait voté un compte administratif déficitaire de 79 millions d'euros pour l'année 2015. Les magistrats de cette chambre, quant à eux, ont trouvé un compte excédentaire de 535 110, 35 euros, bien loin du déficit de 23 millions d'euros dans le document final transmis le 18 avril à la préfecture. De qui se moque-t-on, et comment interpréter l'attitude de cette équipe au pouvoir ? Manipulation ou bien incompétence ? Manipulation égale mensonge et incompétence est synonyme de mauvaise gestion. Comment la Martinique peut-elle accorder sa confiance à des personnes qui, pour se faire élire, lui ont menti, ou encore, à des élus qui ne savent pas gérer, pour se tromper ainsi sur les chiffres ?
Ces derniers parlent d'eux-mêmes, un déficit de 23 millions d'euros contre un excédent de plus 535 000 euros. Il n'y a pas photo, le résultat reste le même, le peuple qui avait placé sa confiance entre les mains de ces personnes a été dupé, manipulé. Cela en valait-il la peine, salir ainsi des Martiniquais en évoquant une mauvaise gestion, allant jusqu'à la menace, en disant que le tribunal sévira les élus de l'ancienne majorité ? Tout cela pour gagner les élections.
Ces mères et pères de famille qui auraient utilisé de tels subterfuges seraient-ils les mieux placés pour servir d'exemple à la jeunesse martiniquaise pour laquelle, soi-disant, ils voudraient d'un lendemain meilleur ? Un lendemain bâti dans le mensonge ? La Martinique sortira-t-elle grandie de cette manipulation orchestrée bien avant le début de la campagne électorale ? La Martinique doit se rappeler que les conseillers de l'opposition régionale brandissaient déjà la menace de la dénonciation de la mauvaise gestion de la majorité bien avant la fin de l'exercice de leur mandat. Cela valait-il la peine de remercier la centaine d'employés, les laissant sans emploi à cause de la soi-disant purge due au déficit profond, plongeant leur famille dans la précarité ?
La Martinique ne mériterait-elle pas un nettoyage de cette pollution qui l'empoisonne et gangrène l'éducation de sa jeunesse ? L'exemple qui vient d'en haut n'exempte pas les cols blancs de probité. Le constat est à nouveau visible. Ces mêmes personnes qui étaient au pouvoir durant deux mandatures des années 2000 réitèrent les mêmes attitudes.
Pierre Marcel Diaz