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Les causes de l'apparition des violences urbaines


Rédigé le Vendredi 22 Décembre 2017 à 09:03 |
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Nous ne passerons que sa musique avec ce texte de Hugues Lagrange. Mais là une fois de plus c'est insupportable.


Si les explosions de violences urbaines sont souvent déclenchées par des rumeurs de bavure policière ou par quelques abus d'autorité tels que des fouilles considérées comme injustifiées, les dégradations et agressions commises plus généralement par les jeunes dans l'espace de la ville ont plusieurs causes croisées qui deviennent souvent leur conséquence dans une série de cercles vicieux engendrant une paupérisation

Une situation familiale critique telle que la monoparentalité. Cette dernière autoriserait le relâchement du contrôle parental sur les jeunes, en France comme dans tout le monde occidental, États-Unis compris.

L'échec scolaire, qui peut lui-même découler de la crise familiale. Ainsi, aujourd'hui, la violence telle qu'elle surgit dans les établissements scolaires trahirait un rejet de l'institution, surtout par les élèves en situation d'échec scolaire, qui lui reprochent les humiliations subies. Les difficultés scolaires et dans l'insertion professionnelle sont mal ressenties par la deuxième génération de l'immigration, qui aspirait à un meilleur statut que ses parents et peut trop rarement concrétiser cet espoir; ceux qui réussissent quittent le quartier. De fait, un certain nombre de chercheurs voient dans la massification des effectifs scolaires et dans la prolongation des études qui se sont opérées dans un contexte de chômage élevé les causes d'une perte de sens qui a engendré la violence accrue des quartiers.

Le chômage, fruit du contexte économique très difficile génère des rancœurs entre ceux qui ont un travail, des revenus et ceux qui peinent à en trouver et qui se paupérisent.
Le développement d'une économie parallèle : trafics en tout genre, organisation de gangs qui se combattent, qui s'arment.
L'absence de mobilité géographique des plus démunis. Elle tend à accentuer au fil des départs des plus fortunés une césure géographique inéluctable, éventuellement renforcée au quotidien par une faible desserte des transports publics. L'exiguïté des logements dans lesquels ils sont donc condamnés à vivre (éventuellement avec une famille nombreuse) pousse finalement les jeunes à tenter de s'approprier l'espace public le plus proche, à chercher à contrôler les grands espaces mitoyens comme la dalle ou les lieux de passage stratégiques comme les cages d'escalier ou les halls d'entrée. Une fois ces territoires acquis, ils opèrent à un véritable marquage, par exemple au moyen de tags, mais aussi d'un contrôle plus strict, par le biais de prélèvements illicites de biens publics ou privés, qu'ils appellent eux-mêmes « taxer », ce qui est un terme de droit financier qui renvoie au monopole étatique d'imposer

Par conséquent, il y aurait une influence de l'environnement immédiat sur la production de violence, et notamment de l'architecture urbaine telle que celle des grands ensembles, tours et autres barres des années 1960 sur les jeunes qui y vivent mais également l'ambiance favelas.

Des pratiques dites déviantes telle que la toxicomanie, pratique qui nécessite la mise en place de trafics dont la protection exige souvent le recours à la violence. L'absence d'influence politique et la sous-médiatisation, qui contraignent au recours à la violence ceux qui veulent se faire entendre. La violence et la force ne sont alors qu'un répertoire d'action comme un autre mais qui présente l'avantage d'être mobilisable à tout instant.
La discrimination raciale.

À ces explications classiques s'ajoutent des causes plus lourdes citées par Hugues Lagrange, des causes qui sont peut-être plus culturelles :



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