Il est samaritain, c’est sur l’île de la MARTINIQUE qu'il naîtra.
Volcanique comme le pays qui l’a vu naître Ti Raoul Grivalliers aura été un chanteur social. Avant tous les réseaux, il fallait bien des espaces de rouspétance. Lui c’était dans l’arène face au tambour, celui de la musique Bèlè. À Sainte Marie, tout le monde sait qu’il vient d’une famille de musiciens. La preuve, c’est que petit dès 12 ou 13 ans, il chante déjà. L’enfant se fait remarquer : une signature vocale unique, cette voie nasillarde qui lui donne un timbre unique. Mais il faut vivre et au pays même si on veut pas possible de vivre de la musique sauf s'il décidait de rejoindre la ville. Nous sommes en 1950 Césaire est déjà maire de la capitale de la Martinique, il a démissionné avant du parti communiste et le programme culturel est déjà en route.
Mais c’est chez Loulou Boilaville qu’il va exercer son talent dans ce groupe qui commence déjà à cette époque à comprendre que la culture peut nourrir son homme. Loulou Boilaville fait chanter les mornes et les mornes chantent le pays à une clientèle touristique avide des senteurs du pays. Mais quand Loulou conduit sa troupe à travers le monde, en France en particulier, Ti Raoul Grivalliers décide de rester. Il passera 25 ans hors du pays, deviendra peintre et enregistre plusieurs disques. À l'époque on parle de vinyles.
Mais il sera malgré avoir appris ce métier essentiellement chanteur et fera un beau tour du monde. Ti Ayoul est surtout une voix unique. Nasillarde, et puissante capable de monter très haut dans les aigus. Mais il sait aussi jouer de cette voix, pour moduler et rouler les r qui ponctueront et attendront la clef de tambour.
Condoléances à la famille.
Cuba (1978)
France (1989, 1996, 1999 et 2003)
New York (1990)
Guadeloupe (1999)
Maroc (2001),
En 1988 paraît « La Riviè Léza » son troisième disque, avec Asé Pléré An Nou Lité.
En 1998« Mi Bèlè a » enregistré en live chez lui au Morne-des-Esses .
En 2002 « Bèlè Boum Bap »
Mais c’est chez Loulou Boilaville qu’il va exercer son talent dans ce groupe qui commence déjà à cette époque à comprendre que la culture peut nourrir son homme. Loulou Boilaville fait chanter les mornes et les mornes chantent le pays à une clientèle touristique avide des senteurs du pays. Mais quand Loulou conduit sa troupe à travers le monde, en France en particulier, Ti Raoul Grivalliers décide de rester. Il passera 25 ans hors du pays, deviendra peintre et enregistre plusieurs disques. À l'époque on parle de vinyles.
Mais il sera malgré avoir appris ce métier essentiellement chanteur et fera un beau tour du monde. Ti Ayoul est surtout une voix unique. Nasillarde, et puissante capable de monter très haut dans les aigus. Mais il sait aussi jouer de cette voix, pour moduler et rouler les r qui ponctueront et attendront la clef de tambour.
Condoléances à la famille.
Cuba (1978)
France (1989, 1996, 1999 et 2003)
New York (1990)
Guadeloupe (1999)
Maroc (2001),
En 1988 paraît « La Riviè Léza » son troisième disque, avec Asé Pléré An Nou Lité.
En 1998« Mi Bèlè a » enregistré en live chez lui au Morne-des-Esses .
En 2002 « Bèlè Boum Bap »
Depuis quelques années il avait préféré se retirer du monde du bèlè. Sa dernière apparition publique sera un samedi Gloria Au Morne des Esses
Réaction de Dédé Saint Prix
Waaay ! Anmwééé ! Ti Raoul Grivalliers kité nou !
Matinik pèdi an "méchan" potomitan ! Anpami lé léyè chantè Matinik ! Telman Marius Cultier té enmen'y, i batizé an yich-li :"Ayoul Ayule Cultier" ! La Martinique a perdu une figure emblématique du DKB Danmié, Kalenda, Bèlè ! Je l'ai honoré de son vivant et je suis très heureux de l'avoir cotoyé ! J'adore ses improvisations ! Quelle richesse mélodique ! J'ai appris beaucoup de lui !
Avant même de le connaître, j'écoutais ses disques et je le voyais sur scène avec beaucoup de bonheur ! J'ai adoré l'époque où Feu Ti Robert Dessart faisait partie de son groupe. Nous avons enregistré "Richès-ou" (Didier Pitois à la technique) à Trinité chez Granier en compagnie de Marcel Jupiter au tambour ! Je n'oublierai pas sa maison à Chertine où nous avons tourné le documentaire "Chouval Bwa" en 1992. Nous avons joué à la Cité de la Musique (Porte de Pantin), Ti-Ra a partagé la scène avec Carnot ! Sa té bèl ! Nous sommes allés à Avignon : deux concerts, Bernabé Joby a performé avec nous, les cygales ont composé avec nous 😆 La dernière fois qu'on s'est vu c'était un 15 août à son domicile au bourg de Sainte Marie !
À toute la famille je dis : "Ankourajé pa dékourajé" ! Sincères condoléances ! Bon vwayaj Ti Raoul ! Ripozé an pé !
Matinik pèdi an "méchan" potomitan ! Anpami lé léyè chantè Matinik ! Telman Marius Cultier té enmen'y, i batizé an yich-li :"Ayoul Ayule Cultier" ! La Martinique a perdu une figure emblématique du DKB Danmié, Kalenda, Bèlè ! Je l'ai honoré de son vivant et je suis très heureux de l'avoir cotoyé ! J'adore ses improvisations ! Quelle richesse mélodique ! J'ai appris beaucoup de lui !
Avant même de le connaître, j'écoutais ses disques et je le voyais sur scène avec beaucoup de bonheur ! J'ai adoré l'époque où Feu Ti Robert Dessart faisait partie de son groupe. Nous avons enregistré "Richès-ou" (Didier Pitois à la technique) à Trinité chez Granier en compagnie de Marcel Jupiter au tambour ! Je n'oublierai pas sa maison à Chertine où nous avons tourné le documentaire "Chouval Bwa" en 1992. Nous avons joué à la Cité de la Musique (Porte de Pantin), Ti-Ra a partagé la scène avec Carnot ! Sa té bèl ! Nous sommes allés à Avignon : deux concerts, Bernabé Joby a performé avec nous, les cygales ont composé avec nous 😆 La dernière fois qu'on s'est vu c'était un 15 août à son domicile au bourg de Sainte Marie !
À toute la famille je dis : "Ankourajé pa dékourajé" ! Sincères condoléances ! Bon vwayaj Ti Raoul ! Ripozé an pé !
Marie-Hélène LEOTIN Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine
DÉCÈS DE TI RAOUL GRIVALLIERS (1934 – 2017)
La Martinique salue la mémoire de « Ti Raoul » Grivallier, Misié Bèlè , qui nous a quittés ce lundi 18 décembre 2017. À côté de feu Ti Émile et de Benoît Rastocle, Ti Raoul fut une des grandes voix masculines du bèlè de sa génération.
Son timbre clair, puissant, son ton acerbe, son talent, son caractère bien trempé, sa voix unique ne laissaient personne indiffèrent, lui qui appartient à cette famille Grivallier, originaire du quartier Pérou à Sainte-Marie, qui a tant donné au monde du bèlè.
Dans les années 1950, Ti Raoul est parti en tournée avec le groupe folklorique de Loulou Boislaville, puis de Raoul Prospa (France, Espagne, Maroc, Etats-Unis, Caraïbe). Sa dernière apparition en public fut la swaré bèlè du Sanmdi Glorya 2016 au Pitt Casérus, un moment chargé d’émotion, soulevant un public qui lui offrit une standing ovation mémorable ; peut-être que beaucoup, le sachant malade, et lui-même, avaient le pressentiment que c’était la dernière scène de l’artiste devenu monument vivant.
Ti Raoul a tracé son chemin, s’isolant parfois dans des conditions difficiles, issu du monde de la canne puis de l’émigration, mais il a toujours conservé la reconnaissance du peuple martiniquais qui l’a placé depuis longtemps dans le conservatoire des rythmes et chants bèlè. On retiendra cet album vynil « La Riviè Léza », paru en 1988 avec APAL-Production, un album d’une grande qualité musicale où Ti Raoul s’arrête sur des faits d’actualité, d’histoire ou de société, tels le déchoukaj de Jean-Claude Duvalier, la manifestation anti-Le Pen à l’aéroport, le 22 mai.
Adié Bon Vwayaj
Marie-Hélène LEOTIN
Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine
La Martinique salue la mémoire de « Ti Raoul » Grivallier, Misié Bèlè , qui nous a quittés ce lundi 18 décembre 2017. À côté de feu Ti Émile et de Benoît Rastocle, Ti Raoul fut une des grandes voix masculines du bèlè de sa génération.
Son timbre clair, puissant, son ton acerbe, son talent, son caractère bien trempé, sa voix unique ne laissaient personne indiffèrent, lui qui appartient à cette famille Grivallier, originaire du quartier Pérou à Sainte-Marie, qui a tant donné au monde du bèlè.
Dans les années 1950, Ti Raoul est parti en tournée avec le groupe folklorique de Loulou Boislaville, puis de Raoul Prospa (France, Espagne, Maroc, Etats-Unis, Caraïbe). Sa dernière apparition en public fut la swaré bèlè du Sanmdi Glorya 2016 au Pitt Casérus, un moment chargé d’émotion, soulevant un public qui lui offrit une standing ovation mémorable ; peut-être que beaucoup, le sachant malade, et lui-même, avaient le pressentiment que c’était la dernière scène de l’artiste devenu monument vivant.
Ti Raoul a tracé son chemin, s’isolant parfois dans des conditions difficiles, issu du monde de la canne puis de l’émigration, mais il a toujours conservé la reconnaissance du peuple martiniquais qui l’a placé depuis longtemps dans le conservatoire des rythmes et chants bèlè. On retiendra cet album vynil « La Riviè Léza », paru en 1988 avec APAL-Production, un album d’une grande qualité musicale où Ti Raoul s’arrête sur des faits d’actualité, d’histoire ou de société, tels le déchoukaj de Jean-Claude Duvalier, la manifestation anti-Le Pen à l’aéroport, le 22 mai.
Adié Bon Vwayaj
Marie-Hélène LEOTIN
Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine