Sargasse: Un médecin anesthésiste au CHUM interpelle le Préfet !


Rédigé le Samedi 12 Mai 2018 à 11:32 |
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Tout Préfet qu'il soit le Préfet est un homme. Nous sommes persuadés qu'il comprend déjà les Martiniquais. En particulier ceux qui souffrent des sargasses. Mais tout préfet qu'il soit il intervient avec les moyens mis à sa disposition. Sauf que ce dernier dit qu'il qu'avec ces moyens il fera l'impossible.


Voici le texte :

Bonsoir Mr le préfet,

Je suis medecin anesthésiste au CHUM, responsable du service d’anesthésie et president du conseil des blocs du CHUM Ceci n'est pas important!
Les conséquences des sargasses sur la santé des martiniquais, sur l'environnement et sur l’écologie le sont beaucoup plus!!

Je subis ce phénomène en ligne directe, habitant un des coins, certainement un des plus touchés de la Martinique, Pointe Savane, mais aussi en ligne éthique, morale et professionnelle!!! En tant que médecin j'ai alerté l'ARS MAIS AUCUNE RÉPONSE!! Surprenant, surtout que je leur parlais comme professionnel de la santé avec des mesures de toxicité au dessus de la normale et une expérimentation probante non recevable mais réelle équivalente au dernier jugement de St Brieuc...

Mon impression: on se voile la face mais on est face à un véritable problème de santé publique et écologique et je suis malheureux de voir tous les jours les pêcheurs du Robert vendre leurs poissons au bord de mer avec cette puanteur PESTILENTIELLE ( et je pèse mes mots) en toute confiance alors que vous êtes en train de les laisser s'intoxiquer!

Eu égard au profond respect que j'ai de votre fonction, je vous invite dimanche midi à venir manger un poisson frais dans mon domicile,en toute simplicité, près de l'habitant ou plutôt chez l'habitant avec vos proches (dites moi juste combien vous êtes; pas plus de 6, svp) et vous vivrez quelques heures ce que des Martiniquais vivent H 24 depuis plusieurs mois, J'ai un regret: de ne pas avoir assez de fond pour porter plainte contre l'état pour " non assistance à personne en danger et abus de confiance" et pas assez de temps pour m'en occuper.Ceci ressemble étrangement au HIV en 84/86 où pour la première fois naissait la notion de "RESPONSABLE MAIS PAS COUPABLE"

Je ne suis pas fâché, ni aigri, ni procédurier ou revendicatif; je suis tout simplement triste et déçu que les décideurs ne prennent pas leur responsabilité, que l'on joue de l'innocence voire incrédulité des gens, des Martiniquais, qui nous amènent en toute confiance vers de graves pathologies qui engageront notre avenir.

En l'attente de votre réponse à mon invitation ce dimanche, je vous prie de croire en ma respectueuse considération

Dr Thierry Lebrun


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