Le bavardage et le show médiatique des soirées spéciales sont destinés, au fond, à tromper et à duper la population. Car quelque soit le score des uns et des autres notamment celui du PS et de l’UMP, la réalité du pouvoir politique, elle, restera la même c’est à dire entre les mains de la classe économiquement dominante.
Pour mieux légitimer la démocratie bourgeoise, on accordera quelques miettes à ceux que l’on appelle encore avec beaucoup de mépris les petits partis. S’il faut l’utiliser pour lutter contre la classe dirigeante, dénoncer son système et si possible améliorer la situation des classes dominées, elle ne permet nullement, loin s’en faut, le dépassement du capitalisme.
L’horizon ultime de cette démocratie du capital, intimement liée à la propriété privée et à l’Argent, reste l’exploitation du travail salarié et la réalisation du profit. C’est une démocratie mutilée, aliénante, enfermée dans ses propres contradictions et ses propres limites.
La démocratie bourgeoise est « toujours confinée dans le cadre étroit de l’exploitation capitaliste et, de ce fait, elle reste toujours, quand au fond, une démocratie pour la minorité, uniquement pour les classes possédantes, uniquement pour les riches » (1).
C’est une démocratie de et pour la classe minoritaire. Une étrange démocratie où l’immense majorité de la population doit se soumettre à l’infime minorité des riches ! Et seuls les plus fortunés profitent, à travers les institutions bourgeoises, de l’essentiel des richesses. Ainsi le président de la République et le parlement, institutions fondamentales de l’État, tous les deux élus démocratiquement ont distribué aux classes aisées en 2008, 7.7 milliards d’euros (loi Tepa adoptée en 2007). De 2000 à 2008, l’État a accordé, sous forme d’allègements fiscaux et sociaux, une offrande de 30 milliards d’euros aux plus riches (2).
Des milliards et des milliards d’euros des contribuables ont été déversés sur les banques et les industries automobiles pour les sauver d’éventuelles faillites. Il ne s’agit là que de quelques exemples parmi une infinité d’autres.
En même temps, le gouvernement et le parlement s’acharnent contre les ouvriers et les employés c’est à dire la majorité de la population active, en promulguant lois et décrets leur imposant des « réformes » toujours plus douloureuses : moins de dépenses pour la Santé, pour l’Éducation, démantèlement des avancées sociales comme la réduction du temps de travail ou la retraite, plus de chômage, de précarité et de misère.
Quelque soit la coloration politique du gouvernement et du parlement ce sont toujours les classes possédantes qui profitent de cette démocratie.
La liberté de la presse, pourtant inscrite dans la constitution, est un leurre et surtout une arme redoutable entre les mains de la bourgeoisie. Toutes les grandes chaînes de télévision, privées et publiques, tous les grands journaux, revues, AFP et autres instituts de sondages appartiennent à la classe dominante qui les instrumentalise pour servir ses propres intérêts présentés comme étant les intérêts de toutes les classes.
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) et France Télévisions dont le président est nommé par Sarkozy, sont également sous le contrôle et au service de cette même classe sociale. Et c’est cet appareil médiatique sophistiqué qui, en général, présélectionne les candidats, façonne l’opinion des citoyens et manipule leur choix. Il joue un rôle déterminant dans la production et la reproduction des idées de la minorité dominante.
Par contre les idées liées aux intérêts de la majorité de la population sont subtilement écartées, ignorées, méprisées et étouffées. Celles et ceux qui relèvent la tête et contestent l’ordre établi sont dénigrés, stigmatisés et réprimés. Leurs actes et leurs paroles non seulement sont invisibles dans les grands médias mais parfois leur lutte est criminalisée.
Les périodes électorales sont d’une médiocrité et d’une misère affligeantes. Celle-ci ne fait pas exception. Démagogie, vulgarité et racisme caractérisent les déclarations des représentants de la classe dominante. Des mots doivent résonner dans les cerveaux imbibés d’idées rétrogrades et xénophobes d’une partie de la population élevée dans la haine de l’Autre : « racaille », « national », « insécurité », « immigration », « musulmans », « voile », « burqa » etc. Mais aussi des expressions et des phrases toutes faites : « nettoyage au Karcher », « Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France », « Une tronche pas trop catholique », « Tu me mets quelques blancs, quelques whites, quelques blancos, », « délinquant multirécidiviste chevronné » etc. etc.
Par contre, rien ou presque rien sur le chômage, la précarité et la pauvreté des plus démunis. Silence également sur les entreprises qui, en même temps, réalisent des profits et licencient (Total, Philips, Sanofi Aventis, Air Liquide etc.) ! Rien non plus sur les milliards d’euros distribués sous forme de Parachutes dorés, de retraites-chapeau, de bonus, de stock-option et d’ actions gratuites à des « collaborateurs », opérateurs et autres traders. Pas un mot sur ces parasites spéculateurs qui raflent, sans travailler, des milliards d’euros.
Et pendant que les riches continuent à s’engraisser, leurs représentants gavent « démocratiquement », à travers les grands médias notamment, les citoyens de mots et de phrases dans le seul but de les duper et de les détourner des vrais problèmes. La futilité, le racisme et le cynisme des propos des représentants des riches contrastent tristement avec la misère matérielle dans laquelle vivent, dans un pays pourtant riche, des millions d’ hommes, de femmes et d’enfants. Pitoyable démocratie !
Une fois les élections terminées, on prépare les prochaines. Les élections constituent en effet une aubaine pour la classe dirigeante. Elles lui permettent de faire passer ses propres intérêts au nom de toute la population. Ses représentants, qui occupent à tour de rôle des sinécures grassement rétribuées, aussitôt élus, renient leurs promesses et foulent aux pieds les intérêts de l’immense majorité des citoyens pour servir ceux d’une minorité de riches. C’est là leur fonction essentielle !
La démocratie bourgeoise, par rapport aux régimes qui l’ont précédée, représente un énorme progrès. Elle favorise et facilite les luttes sociales et constitue une étape précieuse sur le chemin de la libération de l’esclavage salarié.
Mais elle ne permet nullement de résoudre la contradiction fondamentale entre le travail et le capital, entre l’exploiteur et l’exploité. Il ne s’agit que d’une étape et non d’une limite infranchissable. C’est une démocratie où l’immense majorité est soumise à une infime minorité. Elle reste prisonnière de ses propres chaînes, celles du capitalisme. Toute marche vers le socialisme doit briser ces chaînes pour se libérer de cette dictature du capital.
Mohamed Belaali
Pour mieux légitimer la démocratie bourgeoise, on accordera quelques miettes à ceux que l’on appelle encore avec beaucoup de mépris les petits partis. S’il faut l’utiliser pour lutter contre la classe dirigeante, dénoncer son système et si possible améliorer la situation des classes dominées, elle ne permet nullement, loin s’en faut, le dépassement du capitalisme.
L’horizon ultime de cette démocratie du capital, intimement liée à la propriété privée et à l’Argent, reste l’exploitation du travail salarié et la réalisation du profit. C’est une démocratie mutilée, aliénante, enfermée dans ses propres contradictions et ses propres limites.
La démocratie bourgeoise est « toujours confinée dans le cadre étroit de l’exploitation capitaliste et, de ce fait, elle reste toujours, quand au fond, une démocratie pour la minorité, uniquement pour les classes possédantes, uniquement pour les riches » (1).
C’est une démocratie de et pour la classe minoritaire. Une étrange démocratie où l’immense majorité de la population doit se soumettre à l’infime minorité des riches ! Et seuls les plus fortunés profitent, à travers les institutions bourgeoises, de l’essentiel des richesses. Ainsi le président de la République et le parlement, institutions fondamentales de l’État, tous les deux élus démocratiquement ont distribué aux classes aisées en 2008, 7.7 milliards d’euros (loi Tepa adoptée en 2007). De 2000 à 2008, l’État a accordé, sous forme d’allègements fiscaux et sociaux, une offrande de 30 milliards d’euros aux plus riches (2).
Des milliards et des milliards d’euros des contribuables ont été déversés sur les banques et les industries automobiles pour les sauver d’éventuelles faillites. Il ne s’agit là que de quelques exemples parmi une infinité d’autres.
En même temps, le gouvernement et le parlement s’acharnent contre les ouvriers et les employés c’est à dire la majorité de la population active, en promulguant lois et décrets leur imposant des « réformes » toujours plus douloureuses : moins de dépenses pour la Santé, pour l’Éducation, démantèlement des avancées sociales comme la réduction du temps de travail ou la retraite, plus de chômage, de précarité et de misère.
Quelque soit la coloration politique du gouvernement et du parlement ce sont toujours les classes possédantes qui profitent de cette démocratie.
La liberté de la presse, pourtant inscrite dans la constitution, est un leurre et surtout une arme redoutable entre les mains de la bourgeoisie. Toutes les grandes chaînes de télévision, privées et publiques, tous les grands journaux, revues, AFP et autres instituts de sondages appartiennent à la classe dominante qui les instrumentalise pour servir ses propres intérêts présentés comme étant les intérêts de toutes les classes.
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) et France Télévisions dont le président est nommé par Sarkozy, sont également sous le contrôle et au service de cette même classe sociale. Et c’est cet appareil médiatique sophistiqué qui, en général, présélectionne les candidats, façonne l’opinion des citoyens et manipule leur choix. Il joue un rôle déterminant dans la production et la reproduction des idées de la minorité dominante.
Par contre les idées liées aux intérêts de la majorité de la population sont subtilement écartées, ignorées, méprisées et étouffées. Celles et ceux qui relèvent la tête et contestent l’ordre établi sont dénigrés, stigmatisés et réprimés. Leurs actes et leurs paroles non seulement sont invisibles dans les grands médias mais parfois leur lutte est criminalisée.
Les périodes électorales sont d’une médiocrité et d’une misère affligeantes. Celle-ci ne fait pas exception. Démagogie, vulgarité et racisme caractérisent les déclarations des représentants de la classe dominante. Des mots doivent résonner dans les cerveaux imbibés d’idées rétrogrades et xénophobes d’une partie de la population élevée dans la haine de l’Autre : « racaille », « national », « insécurité », « immigration », « musulmans », « voile », « burqa » etc. Mais aussi des expressions et des phrases toutes faites : « nettoyage au Karcher », « Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France », « Une tronche pas trop catholique », « Tu me mets quelques blancs, quelques whites, quelques blancos, », « délinquant multirécidiviste chevronné » etc. etc.
Par contre, rien ou presque rien sur le chômage, la précarité et la pauvreté des plus démunis. Silence également sur les entreprises qui, en même temps, réalisent des profits et licencient (Total, Philips, Sanofi Aventis, Air Liquide etc.) ! Rien non plus sur les milliards d’euros distribués sous forme de Parachutes dorés, de retraites-chapeau, de bonus, de stock-option et d’ actions gratuites à des « collaborateurs », opérateurs et autres traders. Pas un mot sur ces parasites spéculateurs qui raflent, sans travailler, des milliards d’euros.
Et pendant que les riches continuent à s’engraisser, leurs représentants gavent « démocratiquement », à travers les grands médias notamment, les citoyens de mots et de phrases dans le seul but de les duper et de les détourner des vrais problèmes. La futilité, le racisme et le cynisme des propos des représentants des riches contrastent tristement avec la misère matérielle dans laquelle vivent, dans un pays pourtant riche, des millions d’ hommes, de femmes et d’enfants. Pitoyable démocratie !
Une fois les élections terminées, on prépare les prochaines. Les élections constituent en effet une aubaine pour la classe dirigeante. Elles lui permettent de faire passer ses propres intérêts au nom de toute la population. Ses représentants, qui occupent à tour de rôle des sinécures grassement rétribuées, aussitôt élus, renient leurs promesses et foulent aux pieds les intérêts de l’immense majorité des citoyens pour servir ceux d’une minorité de riches. C’est là leur fonction essentielle !
La démocratie bourgeoise, par rapport aux régimes qui l’ont précédée, représente un énorme progrès. Elle favorise et facilite les luttes sociales et constitue une étape précieuse sur le chemin de la libération de l’esclavage salarié.
Mais elle ne permet nullement de résoudre la contradiction fondamentale entre le travail et le capital, entre l’exploiteur et l’exploité. Il ne s’agit que d’une étape et non d’une limite infranchissable. C’est une démocratie où l’immense majorité est soumise à une infime minorité. Elle reste prisonnière de ses propres chaînes, celles du capitalisme. Toute marche vers le socialisme doit briser ces chaînes pour se libérer de cette dictature du capital.
Mohamed Belaali