Diane Nathalie Montrose SEANCE PLENIERE DU 01 MARS 2018 DEBAT D’ORIENTATIONS BUDGETAIRES
La droite semble sortir renforcée et plus soudée de l'expérience indépendantiste .
A la fin de cette première journée, ci-joint mon intervention :
Nous sommes à un moment crucial de la vie de la Collectivité mai aussi crucial pour tous les acteurs, tous ceux qui font battre le cœur de la Martinique, de connaître nos orientations pour 2018, de savoir quelles perspectives, quel cap, quelles priorités nous nous fixons pour cette année.
Certes, cette année ne sera pas comme les autres, le cadre change, les contraintes sont extrêmement fortes et sans commune mesure par rapport à ce que nous n’avons jamais connu !
L’héritage est lourd et nous aurions bien évidemment préféré ne pas être ceux qui essuient les plâtres de la transition vers la CTM. Mais devrons-nous juste nous féliciter d’être les futurs bons élèves car nous aurions respecté les contraintes fixées par le Gouvernement ?
Il convient peut être à ce stade de rappeler au Gouvernement la description du territoire dont nous sommes à la tête et dont nous avons la charge.
En Martinique le taux de chômage est de 19,4% lorsqu’il est de 9,9% dans l’Hexagone
En Martinique le taux de chômage des 15-24 ans est de 47,4% lorsqu’il est de 23,5% dans l’Hexagone
En Martinique le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est de 28% lorsqu’il est dans l’Hexagone de 14,3%.
Et quel seuil de pauvreté puisqu’il est estimé à 644€ par mois en Martinique lorsqu’il est fixé à 928€ par mois dans l’Hexagone alors que tous les rapports reconnaissent la cherté de la vie en Martinique.
En Martinique le taux de personnes au RSA est de 13,2% alors qu’il est de 6,2% dans l’Hexagone
En Martinique le nombre de personnes bénéficiant de la CMU est de 26,9% contre 5,9% dans l’Hexagone.
Sur 231558 foyers fiscaux présents 73% d’entre eux ne sont pas imposables.
L’inégalité est bien réelle et ça le Gouvernement ne peut l’ignorer !!
Une fois ces éléments posés et rappelés, que faisons-nous ?
Devons-nous baisser les bras ?
Au contraire !!!!
Nous devons de plus en plus prendre conscience de notre rôle de porteur d’espérance pour les martiniquaises et les martiniquais qui nous écoutent et regardent et qui eux, luttent au quotidien pour survivre. Je dis bien d’espérance et non de rêve car le rêve est un phénomène essentiellement observé lors d’une période de sommeil mais l’espérance, elle, si je prends la définition donnée par le dictionnaire est le désir de la réalisation d’un évènement supposé réalisable malgré l’incapacité à influencer toute réalité liée à l’évènement.
Tout le monde comprendra à la lecture de cette définition que dans ce postulat nous avons bien les yeux ouverts et que nous restons lucides.
Nous ne devons pas renoncer !!!!!
Nous ne devons pas abdiquer !!!!!
Les objectifs que nous nous étions fixés et que nous avons d’ailleurs inscrits dans le rapport des orientations budgétaires 2016 à savoir :
• Gagner en performance pour réussir le pari du développement de l’emploi
• Améliorer la compétitivité pour soutenir le développement économique
• Doter la collectivité de marges financières opérationnelles, doivent être plus que jamais poursuivi.
Je nous appelle à l’audace
Je nous appelle à la responsabilité
Je nous appelle au courage
Je nous appelle à l’inventivité.
Etre responsable, c’est rappeler sans cesse au Gouvernement qu’il n’y a pas de traitement égalitaire sans traitement différencié, sans prise en compte des spécificités.
Il n’y a pas de solidarité, de participation à l’effort national sans que le Gouvernement lui-même honore sa dette car l’effort ne peut aller dans un seul sens.
C’est 600 millions d’euros non compensés depuis 2004 sur le RSA.
C’est le FNAP (fond national d’aide à la pierre) auxquels nos bailleurs participent alors que nous n’y avons pas droit !
C’est le transfert des responsabilités sans moyen sous couvert d’un terme à priori alléchant la décentralisation.
Nous devons à l’instar de la Guyane refuser et remettre à l’Etat les charges pour lesquelles nous n’avons aucune compensation, cela nous évitera la mort par asphyxie.
Etre courageux
Oui le budget 2018 devra nécessairement être revu à la baisse mais il ne pourra pour autant mettre un coup d’arrêt, un frein à main sur le développement de notre territoire. Parce que la seule sortie possible pour la Martinique, c’est le développement de l’emploi.
Nos priorités :
Nous devons maintenir le soutien au développement économique et en particulier le tourisme car ce ne sont pas les établissements publics et para publics qui pourront absorber le nombre de chômeurs. On ne peut imaginer passer de 13 millions en 2016 sur le développement économique à 8 millions en 2017 et diminuer encore en 2018.
Nous ne devons pas abdiquer, nous ne devons pas renoncer !!
Investir sur la formation, l’éducation et l’insertion de nos jeunes pour en faire un domaine d’excellence et arrêter la fuite de nos cerveaux et rapprocher l’école du monde professionnel. Obtenir comme d’autres territoires de possibilité d’expérimentation pour être un site pilote dans l’apprentissage des langues pour donner à nos jeunes un avantage distinctif.
Cela sera possible avec :
o Une meilleure gestion de nos dépenses de fonctionnement
o Une recherche de l’ingenierie et de l’efficacité financière
o Une politique de gestion dynamique du patrimoine
o Une necessité imperieuse de gagner en efficacité y compris et surtout au sein de nos services et dans le délai de traitement de nos dossiers
o Une mutualisation des moyens entre satellites.
C’est ensemble que nous pourrons le faire !
Diane MONTROSE
Conseillère à l’Assemblée de Martinique.
Nous sommes à un moment crucial de la vie de la Collectivité mai aussi crucial pour tous les acteurs, tous ceux qui font battre le cœur de la Martinique, de connaître nos orientations pour 2018, de savoir quelles perspectives, quel cap, quelles priorités nous nous fixons pour cette année.
Certes, cette année ne sera pas comme les autres, le cadre change, les contraintes sont extrêmement fortes et sans commune mesure par rapport à ce que nous n’avons jamais connu !
L’héritage est lourd et nous aurions bien évidemment préféré ne pas être ceux qui essuient les plâtres de la transition vers la CTM. Mais devrons-nous juste nous féliciter d’être les futurs bons élèves car nous aurions respecté les contraintes fixées par le Gouvernement ?
Il convient peut être à ce stade de rappeler au Gouvernement la description du territoire dont nous sommes à la tête et dont nous avons la charge.
En Martinique le taux de chômage est de 19,4% lorsqu’il est de 9,9% dans l’Hexagone
En Martinique le taux de chômage des 15-24 ans est de 47,4% lorsqu’il est de 23,5% dans l’Hexagone
En Martinique le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est de 28% lorsqu’il est dans l’Hexagone de 14,3%.
Et quel seuil de pauvreté puisqu’il est estimé à 644€ par mois en Martinique lorsqu’il est fixé à 928€ par mois dans l’Hexagone alors que tous les rapports reconnaissent la cherté de la vie en Martinique.
En Martinique le taux de personnes au RSA est de 13,2% alors qu’il est de 6,2% dans l’Hexagone
En Martinique le nombre de personnes bénéficiant de la CMU est de 26,9% contre 5,9% dans l’Hexagone.
Sur 231558 foyers fiscaux présents 73% d’entre eux ne sont pas imposables.
L’inégalité est bien réelle et ça le Gouvernement ne peut l’ignorer !!
Une fois ces éléments posés et rappelés, que faisons-nous ?
Devons-nous baisser les bras ?
Au contraire !!!!
Nous devons de plus en plus prendre conscience de notre rôle de porteur d’espérance pour les martiniquaises et les martiniquais qui nous écoutent et regardent et qui eux, luttent au quotidien pour survivre. Je dis bien d’espérance et non de rêve car le rêve est un phénomène essentiellement observé lors d’une période de sommeil mais l’espérance, elle, si je prends la définition donnée par le dictionnaire est le désir de la réalisation d’un évènement supposé réalisable malgré l’incapacité à influencer toute réalité liée à l’évènement.
Tout le monde comprendra à la lecture de cette définition que dans ce postulat nous avons bien les yeux ouverts et que nous restons lucides.
Nous ne devons pas renoncer !!!!!
Nous ne devons pas abdiquer !!!!!
Les objectifs que nous nous étions fixés et que nous avons d’ailleurs inscrits dans le rapport des orientations budgétaires 2016 à savoir :
• Gagner en performance pour réussir le pari du développement de l’emploi
• Améliorer la compétitivité pour soutenir le développement économique
• Doter la collectivité de marges financières opérationnelles, doivent être plus que jamais poursuivi.
Je nous appelle à l’audace
Je nous appelle à la responsabilité
Je nous appelle au courage
Je nous appelle à l’inventivité.
Etre responsable, c’est rappeler sans cesse au Gouvernement qu’il n’y a pas de traitement égalitaire sans traitement différencié, sans prise en compte des spécificités.
Il n’y a pas de solidarité, de participation à l’effort national sans que le Gouvernement lui-même honore sa dette car l’effort ne peut aller dans un seul sens.
C’est 600 millions d’euros non compensés depuis 2004 sur le RSA.
C’est le FNAP (fond national d’aide à la pierre) auxquels nos bailleurs participent alors que nous n’y avons pas droit !
C’est le transfert des responsabilités sans moyen sous couvert d’un terme à priori alléchant la décentralisation.
Nous devons à l’instar de la Guyane refuser et remettre à l’Etat les charges pour lesquelles nous n’avons aucune compensation, cela nous évitera la mort par asphyxie.
Etre courageux
Oui le budget 2018 devra nécessairement être revu à la baisse mais il ne pourra pour autant mettre un coup d’arrêt, un frein à main sur le développement de notre territoire. Parce que la seule sortie possible pour la Martinique, c’est le développement de l’emploi.
Nos priorités :
Nous devons maintenir le soutien au développement économique et en particulier le tourisme car ce ne sont pas les établissements publics et para publics qui pourront absorber le nombre de chômeurs. On ne peut imaginer passer de 13 millions en 2016 sur le développement économique à 8 millions en 2017 et diminuer encore en 2018.
Nous ne devons pas abdiquer, nous ne devons pas renoncer !!
Investir sur la formation, l’éducation et l’insertion de nos jeunes pour en faire un domaine d’excellence et arrêter la fuite de nos cerveaux et rapprocher l’école du monde professionnel. Obtenir comme d’autres territoires de possibilité d’expérimentation pour être un site pilote dans l’apprentissage des langues pour donner à nos jeunes un avantage distinctif.
Cela sera possible avec :
o Une meilleure gestion de nos dépenses de fonctionnement
o Une recherche de l’ingenierie et de l’efficacité financière
o Une politique de gestion dynamique du patrimoine
o Une necessité imperieuse de gagner en efficacité y compris et surtout au sein de nos services et dans le délai de traitement de nos dossiers
o Une mutualisation des moyens entre satellites.
C’est ensemble que nous pourrons le faire !
Diane MONTROSE
Conseillère à l’Assemblée de Martinique.