Ceux qui ont rasé le Forum Frantz Fanon et le Morne Marius Cultier (ex Hop. Civil), qui ont laissé décrépir le Centre Jean-Marie Serrault et tant d’autres outils de la défunte « République des quartiers ». Ceux qui, aujourd’hui, évoquent sans vergogne le nom de Khôkhô René-Corail. Ceux qui n’ont pas honte du délabrement et de l’abandon du Parc qu’ils ont baptisé d’un nom fondamental.
Ceux qui, en vingt ans, n’ont érigé comme monuments que la tour de Bèbèl et le vulgaire centre commercial Perrinon, pitoyables ouistines sur l’agonie d’une ville. Ceux qui, déjà à l’époque, votaient les budgets du Sermac comme on consent au caprice d’un enfant surdoué, maugréant en douce contre cette danseuse du Prince. Ceux qui se sont engouffrés dans le Moratoire comme des agoulous opportunistes et profiteurs, oubliant de siffler la fin de la récré. Ceux qui ont mené leur parti de la social-démocratie au social-libéralisme en suivant les reniements de leur modèle français, qui ont bokanté le peuple pour servir la technocratie.
Ceux qui se prétendent les meilleurs pilotes sans savoir quelle direction prendre (ainsi nous tournons à vide au rond- point du désespoir depuis Elam, depuis Sumer, depuis Akkad…) Ceux qui se sont enrichis en politique. Ceux qui n’aime que la jeunesse dorée et diplômée, les papas-gâteau du clientélisme populaire et du favoritisme mulâtre. Ceux qui, à coup de concertations foireuses et d’engagements hypocrites, n’ont laissé aux rescapés de notre jeunesse que le choix de l’insurgence et de la désobéissance civique. Ceux qui se font les défenseurs du patrimoine colonial sans même oser arborer leurs propres couleurs, qu’ils portent fièrement pliées en quatre dans leurs poches garnies. Ceux qui se concertent avec les forces de l’Ordre contre les forces de l’avenir pour restaurer une légitimité qui ne pèse que les deux tiers d’un quart de l’électorat…
Pour une fois que les responsables sont responsables de quelque chose, ne boudons pas notre plaisir de les voir faire l’éloge d’une politique culturelle qu’ils ont détricoté maille après maille. Je connais un nègre fondamental, du côté de la Joyau, qui préfère encore faire le mort plutôt que de servir d’ombrelle à ces fossoyeurs !
Ali Babar Kenjah
Ceux qui, en vingt ans, n’ont érigé comme monuments que la tour de Bèbèl et le vulgaire centre commercial Perrinon, pitoyables ouistines sur l’agonie d’une ville. Ceux qui, déjà à l’époque, votaient les budgets du Sermac comme on consent au caprice d’un enfant surdoué, maugréant en douce contre cette danseuse du Prince. Ceux qui se sont engouffrés dans le Moratoire comme des agoulous opportunistes et profiteurs, oubliant de siffler la fin de la récré. Ceux qui ont mené leur parti de la social-démocratie au social-libéralisme en suivant les reniements de leur modèle français, qui ont bokanté le peuple pour servir la technocratie.
Ceux qui se prétendent les meilleurs pilotes sans savoir quelle direction prendre (ainsi nous tournons à vide au rond- point du désespoir depuis Elam, depuis Sumer, depuis Akkad…) Ceux qui se sont enrichis en politique. Ceux qui n’aime que la jeunesse dorée et diplômée, les papas-gâteau du clientélisme populaire et du favoritisme mulâtre. Ceux qui, à coup de concertations foireuses et d’engagements hypocrites, n’ont laissé aux rescapés de notre jeunesse que le choix de l’insurgence et de la désobéissance civique. Ceux qui se font les défenseurs du patrimoine colonial sans même oser arborer leurs propres couleurs, qu’ils portent fièrement pliées en quatre dans leurs poches garnies. Ceux qui se concertent avec les forces de l’Ordre contre les forces de l’avenir pour restaurer une légitimité qui ne pèse que les deux tiers d’un quart de l’électorat…
Pour une fois que les responsables sont responsables de quelque chose, ne boudons pas notre plaisir de les voir faire l’éloge d’une politique culturelle qu’ils ont détricoté maille après maille. Je connais un nègre fondamental, du côté de la Joyau, qui préfère encore faire le mort plutôt que de servir d’ombrelle à ces fossoyeurs !
Ali Babar Kenjah