Tribune de Philippe Pierre-Charles & Max Rustal, Groupe Révolution Socialiste :
« Dans un récent article consacré à la défense des nouveaux alliés « historiques » de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), Michel Branchi, économiste très médiatique, membre du bureau politique du néo-PCM, mélenchoniste aux présidentielles de 2012, conseiller territorial gransanbliste aujourd’hui, fustige ceux qui veulent « se venger, accumuler les obstacles, les accusations mensongères » contre eux.
Avec un art consommé de l’amalgame rappelant la pire époque stalinienne, il ajoute : « les trotskistes du GRS ne sont pas en reste par ailleurs ». On se doute bien, le qualificatif de « Trotskiste » glissé dans une d’une telle rhétorique n’est sûrement pas un compliment, surtout si l’on se rappelle que les ancêtres politiques de l’auteur exhortaient à fusiller ces « chiens enragés ». On se précipite d’autant plus pour découvrir les obstacles, mensonges et autres vengeances dont nous serions coupables, sans nous en être jamais doutés.
Quel n’est notre soulagement d’apprendre que tout simplement, les « chevaliers du GRS, donneurs de leçons de marxisme dogmatique », refusent de voir que la Martinique a changé depuis 1920… ». Diable ! Ainsi, notre prétendue cécité en regard des changements survenus depuis 1920 serait curieusement la raison de notre association aux « mensonges », « obstacles » et « vengeances », sévèrement dénoncés par un militant dont la clairvoyance politique est bien sûr une affaire entendue. 1920 : Voudrait-il suggérer que lors de la création de Justice, il existait des fraudeurs, des pwofiteurs et autres assassins qui auraient aujourd’hui mystérieusement disparu ? Idée bien insolite ; mais passons.
En dépit de la surprise, nous voilà tout de même rassuré-e-s ! La Martinique a changé depuis 1920 nous apprend Branchi. Quitte à contredire l’archange de l’alliance, on s’en doutait quelque peu… Mais chose bien certaine, son parti communiste a changé bien plus radicalement que le pays ! Hier il avait dans ses rangs un André Aliker, gérant du journal « Justice », mettant en péril sa vie pour ses idées communistes et la liberté de la presse. En l’occurrence, pour révéler dans ses colonnes les turpitudes du grand capital fraudant sur ses impôts. Ironie du destin, il doit aujourd’hui se contenter d’un rédacteur en chef du même journal, dont la nouvelle croisade consiste au contraire à défendre l’alliance Capital/Travail, fièrement agrippé à l’attelage des mêmes pwofiteurs. Reniant avec quelque état d’âme on espère son illustre prédécesseur, Michel Branchi s’érige en mousquetaire agressif d’un PDG ayant défrayé la chronique en raison de l’importance de ses ardoises fiscales, sociales et régionales. Sacré changement en effet.
Hier, la Martinique avait un PC qui, même avec un certain « dogmatisme » administrait bravement des leçons de marxisme à la cantonade, en déployant bien haut son drapeau rouge et citant à tout va le Manifeste dans les usines, les champs et les mornes. Aujourd’hui, elle a un PC qui ne veut surtout pas prendre les leçons de marxisme qu’il mérite, mais en revanche
semble prendre très au sérieux sa nouvelle mission de protecteur d’une insolite alliance face à la gauche.
La Martinique … est aujourd’hui en danger dans l’existence même de sa société », ajoute Branchi. Une dramatique révélation destinée à justifier le lamentable combat des places, à peine camouflé derrière un soudain état d’urgence patrouillotique. D’ailleurs, Michel avait déjà spontanément donné le ton en répondant à un journaliste qui lui demandait ce qui, du pouvoir ou de l’idéologie lui importait le plus : « Le pouvoir ! », avait-il martelé, avec la détermination farouche des nouveaux convertis. Comme s’il cherchait à se convaincre lui-même.
Pour conjurer le mortel danger menaçant le pays et assurer son redressement, leur union sacrée n’est pas à rechercher dans une alliance des travailleurs et des anticolonialistes. Elle serait, selon les apprentis sorciers du Gran Sanblé, dans un nouveau moratoire encore plus affligeant que l’original, puisque constituant la condition et le fondement de leur alliance avec une bourgeoisie colonialiste dont Yan Monplaisir est l’incontestable stratège de l’heure.
Toute honte bue, les irritables sauveurs gransanblistes de la patrie en péril imminent s’interdisent d’aborder la question coloniale. Bien au contraire, leur sauveur de la droite entrepreneuriale ne s’interdit rien. Et concernant la question sociale sur laquelle le moratoire n’est même pas évoqué tant il va de soi, ils ne surprendront personne en tirant les conséquences logiques de leur subordination intéressée à une classe hostile à « l’assistanat » pour les démunis, mais elle-même assoiffée d’aides publiques.
Qu’on nous pardonne d’être dogmatiquement convaincus que le sauvetage de la Martinique menacée passe définitivement loin des sentiers escarpés du reniement.
Fort-de-France le 9 février 2016 »
Avec un art consommé de l’amalgame rappelant la pire époque stalinienne, il ajoute : « les trotskistes du GRS ne sont pas en reste par ailleurs ». On se doute bien, le qualificatif de « Trotskiste » glissé dans une d’une telle rhétorique n’est sûrement pas un compliment, surtout si l’on se rappelle que les ancêtres politiques de l’auteur exhortaient à fusiller ces « chiens enragés ». On se précipite d’autant plus pour découvrir les obstacles, mensonges et autres vengeances dont nous serions coupables, sans nous en être jamais doutés.
Quel n’est notre soulagement d’apprendre que tout simplement, les « chevaliers du GRS, donneurs de leçons de marxisme dogmatique », refusent de voir que la Martinique a changé depuis 1920… ». Diable ! Ainsi, notre prétendue cécité en regard des changements survenus depuis 1920 serait curieusement la raison de notre association aux « mensonges », « obstacles » et « vengeances », sévèrement dénoncés par un militant dont la clairvoyance politique est bien sûr une affaire entendue. 1920 : Voudrait-il suggérer que lors de la création de Justice, il existait des fraudeurs, des pwofiteurs et autres assassins qui auraient aujourd’hui mystérieusement disparu ? Idée bien insolite ; mais passons.
En dépit de la surprise, nous voilà tout de même rassuré-e-s ! La Martinique a changé depuis 1920 nous apprend Branchi. Quitte à contredire l’archange de l’alliance, on s’en doutait quelque peu… Mais chose bien certaine, son parti communiste a changé bien plus radicalement que le pays ! Hier il avait dans ses rangs un André Aliker, gérant du journal « Justice », mettant en péril sa vie pour ses idées communistes et la liberté de la presse. En l’occurrence, pour révéler dans ses colonnes les turpitudes du grand capital fraudant sur ses impôts. Ironie du destin, il doit aujourd’hui se contenter d’un rédacteur en chef du même journal, dont la nouvelle croisade consiste au contraire à défendre l’alliance Capital/Travail, fièrement agrippé à l’attelage des mêmes pwofiteurs. Reniant avec quelque état d’âme on espère son illustre prédécesseur, Michel Branchi s’érige en mousquetaire agressif d’un PDG ayant défrayé la chronique en raison de l’importance de ses ardoises fiscales, sociales et régionales. Sacré changement en effet.
Hier, la Martinique avait un PC qui, même avec un certain « dogmatisme » administrait bravement des leçons de marxisme à la cantonade, en déployant bien haut son drapeau rouge et citant à tout va le Manifeste dans les usines, les champs et les mornes. Aujourd’hui, elle a un PC qui ne veut surtout pas prendre les leçons de marxisme qu’il mérite, mais en revanche
semble prendre très au sérieux sa nouvelle mission de protecteur d’une insolite alliance face à la gauche.
La Martinique … est aujourd’hui en danger dans l’existence même de sa société », ajoute Branchi. Une dramatique révélation destinée à justifier le lamentable combat des places, à peine camouflé derrière un soudain état d’urgence patrouillotique. D’ailleurs, Michel avait déjà spontanément donné le ton en répondant à un journaliste qui lui demandait ce qui, du pouvoir ou de l’idéologie lui importait le plus : « Le pouvoir ! », avait-il martelé, avec la détermination farouche des nouveaux convertis. Comme s’il cherchait à se convaincre lui-même.
Pour conjurer le mortel danger menaçant le pays et assurer son redressement, leur union sacrée n’est pas à rechercher dans une alliance des travailleurs et des anticolonialistes. Elle serait, selon les apprentis sorciers du Gran Sanblé, dans un nouveau moratoire encore plus affligeant que l’original, puisque constituant la condition et le fondement de leur alliance avec une bourgeoisie colonialiste dont Yan Monplaisir est l’incontestable stratège de l’heure.
Toute honte bue, les irritables sauveurs gransanblistes de la patrie en péril imminent s’interdisent d’aborder la question coloniale. Bien au contraire, leur sauveur de la droite entrepreneuriale ne s’interdit rien. Et concernant la question sociale sur laquelle le moratoire n’est même pas évoqué tant il va de soi, ils ne surprendront personne en tirant les conséquences logiques de leur subordination intéressée à une classe hostile à « l’assistanat » pour les démunis, mais elle-même assoiffée d’aides publiques.
Qu’on nous pardonne d’être dogmatiquement convaincus que le sauvetage de la Martinique menacée passe définitivement loin des sentiers escarpés du reniement.
Fort-de-France le 9 février 2016 »
Un mawashi c'est quoi
Mawashi-Geri est le nom en japonais d'une technique de pied circulaire venant des arts martiaux.
C'est un coup de pied circulaire exécuté en faisant pivoter la hanche puis le pied d'appui. Les surfaces de frappe utilisées sont soit le bol du pied (koshi) soit le dessus du pied (haisoku). Le coup utilisant le bol du pied trop dangereux dans les combats sportifs autant pour l'assaillant (tori) que pour le défenseur (uke) n'est pas autorisé en compétition par la plupart des règlements (des différentes disciplines). En revanche, lors de démonstrations techniques ou d'exercices codifiés avancés, l'usage du bol de pied plus exigeant d'un point de vu physique, est parfois utilisé.
Branchi est l'un des plus grands maîtres des arts martiaux martiniquais; il comprendra le message.
C'est un coup de pied circulaire exécuté en faisant pivoter la hanche puis le pied d'appui. Les surfaces de frappe utilisées sont soit le bol du pied (koshi) soit le dessus du pied (haisoku). Le coup utilisant le bol du pied trop dangereux dans les combats sportifs autant pour l'assaillant (tori) que pour le défenseur (uke) n'est pas autorisé en compétition par la plupart des règlements (des différentes disciplines). En revanche, lors de démonstrations techniques ou d'exercices codifiés avancés, l'usage du bol de pied plus exigeant d'un point de vu physique, est parfois utilisé.
Branchi est l'un des plus grands maîtres des arts martiaux martiniquais; il comprendra le message.