Marinette Torpille dit non à Kémi Séba


Rédigé le Dimanche 17 Juin 2018 à 11:09 |
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Elle a pris du temps pour le faire , mais elle l'a fait. Contrairement à certains de nos intellectuels qui se sont cachés , Marinette Torpille réagit à ce qu'elle considère intolérable: Ce n’est pas l’appel à la haine raciale entre nous Martiniquais qui améliorera une quelconque situation de notre pays, dit-elle . Notre analyse en fin d'article


Voici le message de Marinette TORPILLE sur son mur intitulé: Non à Kemi Seba

Kemi Seba est cette personne originaire du Bénin, qui vit dans le confort d’une société française et qui vient nous donner des leçons de révolte !!
Selon moi, martiniquaises, martiniquais, nous n’avons à recevoir de leçon de personne, pour savoir comment digérer notre histoire, notre passé. Aucune leçon de personne, qu’elle vienne d’Europe ou d’Afrique. Une grande partie de nos ancêtres a été l’enjeu d’un commerce florissant pour les acheteurs comme pour les vendeurs d’hommes et de femmes d’Afrique. Oui, il y avait les 2, acheteurs et vendeurs qui ont bien profité de ce commerce sur le dos de nos ancêtres !!

Alors, je dis à Kemi Seba qu’il regarde l’histoire de ses ancêtres et qu’il fasse son examen de conscience. Qu’il aille jouer au révolutionnaire dans son pays ou chez ses voisins, qu’il demande à ses frères de se révolter contre les multinationales des puissances étrangères qui achètent les gouvernements d’Afrique pour exploiter le riche sous-sol de la terre d’Afrique et tout cela sur le dos des africains, sur le dos des enfants africains qui dès 6 ans sont dans des mines. Qu’il délivre ses frères exploités par les multinationales et par ses autres frères dirigeants qui sont encore une fois, des profiteurs.

C’est drôle comme l’histoire, d’une autre façon, se répète.

Selon moi, on ne fait pas de société apaisée et florissante dans un pays en développant une idéologie basée sur la haine. Les békés aujourd’hui sont à mettre au pilori, puis demain les mulâtres, puis après demain les chabins, et après les « zindiens ». Celui qui ne sera pas noir sera le prochain à abattre. Non, on ne doit pas avoir ni d’écoute ni d’écho, à cette haine sous prétexte de vengeance sur l’histoire…
Nos parents ont fait des choix, Aimé Césaire a voulu la départementalisation et il a convaincu ! Ils ont voulu l’égalité des droits, l’accès au savoir, à la connaissance, à la santé, … le système est loin d’être parfait, et nous allons le modifier si nous le voulons, dans un cadre démocratique, comme cela est possible dans l’Etat de Droit dans lequel nous sommes.

Ce n’est pas l’appel à la haine raciale entre nous martiniquais qui améliorera une quelconque situation de notre pays, et laissons les apprentis sorciers à leurs tristes et néfastes chimères qui jusqu’à aujourd’hui n’apaisent pas leurs âmes tourmentées.

Notre commentaire sur ce texte :

Selon nous dans ce texte il manque le mot panafricanisme. Le panafricanisme, ce n'est pas la haine et il n'appartient pas exclusivement à Kémi Séba; Les békés ont leur part de responsabilité historique, comme la masse de la population a sa responsabilité au présent et dans le futur. Il est donc évident que la cristallisation de Kémi séba sur un groupe , les békés, est une faute grave d'autant plus grave qu'elle se fait avec des idéologues martiniquais!. Cependant je crois que la place qui est occupée par KS actuellement en Martinique , est exactement celle du vide laissé par nos intellectuels y compris les intellectuels békés s'il en existe. Par conséquent la problématique est la même il s'agit de trouver notre chemin, celui qui nous élève tous et toutes sans distinction de couleur de peau et de culture. Nous en sommes loin. Et vous, que proposez vous à cet égard ?

Car c'est de cela dont il s'agit, il s'agit de combler ce vide.


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