L’objectif était de recruter des jeunes (surtout des femmes) pour les faire venir travailler en métropole. Pendant près de 20 ans, 160 000 travailleurs ont ainsi émigré vers le continent. Les femmes y étaient encouragées à s’imprégner des valeurs familiales plus « modernes » (comprendre celles des Français « Blancs ») et de les diffuser à leur retour.
Chaque candidat à l’immigration devait subir un examen physique et des tests de personnalité attestant de ses capacités à s’adapter à la vie française. Bien que légalement français, ces migrants n’étaient pas traités comme tels, en raison de la couleur de leur peau.
On évaluait leur maîtrise du français, ainsi que leurs antécédents familiaux et professionnels, puis ils recevaient un aller simple pour la métropole, offert par l’État. Même si, pour certains, le Bumidom a représenté une chance d’ascension sociale et d’indépendance financière, d’autres ont vécu cette migration comme une « déportation », selon les termes de l’écrivain et politicien Aimé Césaire.
Le cas le plus extrême de déportation eut lieu à la Réunion, avec la tragédie des « Enfants de la Creuse ». De 1962 à 1984, plus de 2 000 enfants (certains orphelins, d’autres non) furent arrachés de force à leur foyers et emmenés en métropole pour repeupler des zones rurales en déclin. La Creuse, en particulier, abritait une population vieillissante : chaque année, quelque 3 000 jeunes partaient s’installer dans les grandes villes pour trouver du travail. C’est donc dans cette région que fut envoyée la majorité des enfants.
Chaque candidat à l’immigration devait subir un examen physique et des tests de personnalité attestant de ses capacités à s’adapter à la vie française. Bien que légalement français, ces migrants n’étaient pas traités comme tels, en raison de la couleur de leur peau.
On évaluait leur maîtrise du français, ainsi que leurs antécédents familiaux et professionnels, puis ils recevaient un aller simple pour la métropole, offert par l’État. Même si, pour certains, le Bumidom a représenté une chance d’ascension sociale et d’indépendance financière, d’autres ont vécu cette migration comme une « déportation », selon les termes de l’écrivain et politicien Aimé Césaire.
Le cas le plus extrême de déportation eut lieu à la Réunion, avec la tragédie des « Enfants de la Creuse ». De 1962 à 1984, plus de 2 000 enfants (certains orphelins, d’autres non) furent arrachés de force à leur foyers et emmenés en métropole pour repeupler des zones rurales en déclin. La Creuse, en particulier, abritait une population vieillissante : chaque année, quelque 3 000 jeunes partaient s’installer dans les grandes villes pour trouver du travail. C’est donc dans cette région que fut envoyée la majorité des enfants.