En choisissant de s'exprimer par le biais d'un association contestée, les békés qui s'expriment choisissent de dire de manière communautaire. Certes tous Créoles n'est pas composé que de békés, mais comment ne pas comprendre que des blancs créoles ne s'expriment pas sur cet ostracisme insupportable en leur nom propre ?
Image bijou africain
Autant les autres Martiniquais se sentent autorisés en leur nom à se défendre pour toutes formes d'agressions racistes ou stigmatisantes, autant le monde béké préfère que des représentants parlent en son nom. Soit c'est une réponse à une consigne, soit c'est un principe de survie que de ne jamais répondre seul aux attaques. On peut aussi croire que les békés de Martinique, auraient autre chose à faire que de répondre dans la savane à des nègres zélés. Leur donner du travail par exemple.
Quoi qu'il en soit, il existe bien une communauté béké en Martinique. C'est indiscutable.
Cette communauté existe aussi, comme existe certainement une communauté sainte-lucienne, un communauté rasta, une communauté adventiste et une communauté religieuse catholique. Au même titre qu'on ne va pas prendre la communion sans catéchisme et sans cérémonie d'intronisation, la communauté béké a ses principes et n’entend pas s'y soustraire. C'est son droit comme c'est le droit des témoins de Jéovah de ne pas admettre de statue dans leurs temples.
Sauf que depuis le début de la construction de la société martiniquaise, la relation avec les békés aura toujours été une relation basée principalement pour ne pas dire essentiellement sur la question du travail. Il n'est pas étonnant donc quand ce travail était basé sur le principe de l'exploitation éhontée d'une partie de la communauté de peuplement de Martinique, en particulier les Afro-descendants, ils considèrent à juste titre pour toujours qu'ils aient fait communautairement, et majoritairement l'objet de la plus abjecte des exploitations.
Cela est également indiscutable que la société martiniquaise soit fondée sur un socle injuste.
Quoi qu'il en soit, il existe bien une communauté béké en Martinique. C'est indiscutable.
Cette communauté existe aussi, comme existe certainement une communauté sainte-lucienne, un communauté rasta, une communauté adventiste et une communauté religieuse catholique. Au même titre qu'on ne va pas prendre la communion sans catéchisme et sans cérémonie d'intronisation, la communauté béké a ses principes et n’entend pas s'y soustraire. C'est son droit comme c'est le droit des témoins de Jéovah de ne pas admettre de statue dans leurs temples.
Sauf que depuis le début de la construction de la société martiniquaise, la relation avec les békés aura toujours été une relation basée principalement pour ne pas dire essentiellement sur la question du travail. Il n'est pas étonnant donc quand ce travail était basé sur le principe de l'exploitation éhontée d'une partie de la communauté de peuplement de Martinique, en particulier les Afro-descendants, ils considèrent à juste titre pour toujours qu'ils aient fait communautairement, et majoritairement l'objet de la plus abjecte des exploitations.
Cela est également indiscutable que la société martiniquaise soit fondée sur un socle injuste.
Par conséquent, qu'il y ait un trouble, un doute, voire une défiance, persistants entre les communautés de destins martiniquaises, il n'y a pas de discussions possibles sur ce point. Ce qui est préoccupant c'est la réalité de cet ostracisme. Pour peu que ce qui soit insupportable pour les uns, le devient forcément pour les autres.
Autrement dit même si les nègres ont été exclavagisés il n'est pas supportable que des békés soient à leur tour ostracisés. En effet dans des sociétés modernes ce n'est pas ainsi que l'on vit entre Hommes et encore moins entre communautés de destin. Il se trouve que le cas de la Martinique n'est pas pas unique. Partout dans le monde l’esclavage a existé, et partout où il a cessé les communautés ne se sont jamais réconciliées autrement que symboliquement ! Pas même en Afrique du Sud où aujourd'hui encore des troubles à l'ordre publique émaillent la vie de ses habitants alors que la présidence de Nelson Mandéla était un symbole donné aux victimes.
Alors quoi faire ?
Certainement qu'il convient de construire intellectuellement un processus au bout duquel les différentes communautés arriveraient à une réconciliation, orchestrée également à la Martinique. Mais cela ne peut se concevoir sans qu' à un moment une commission de conciliation existe pour fixer les contours de cette démarche symbolique. Autrement dit ce respect des uns par les autres sera forcément l'objet d'une construction idéologique.
La vraie question est de savoir qui seront les porte-charges d'un tel projet. En dehors de cette démarche c'est devant les tribunaux que vont se régler les exactions entre communautés.
Nous diffusons le contenu du message de Tous Créoles parce que nous partageons le fond et quand bien même le concept de Tous Créoles nous est insupportable.
Cliquez sur page suivante :
,
Alors quoi faire ?
Certainement qu'il convient de construire intellectuellement un processus au bout duquel les différentes communautés arriveraient à une réconciliation, orchestrée également à la Martinique. Mais cela ne peut se concevoir sans qu' à un moment une commission de conciliation existe pour fixer les contours de cette démarche symbolique. Autrement dit ce respect des uns par les autres sera forcément l'objet d'une construction idéologique.
La vraie question est de savoir qui seront les porte-charges d'un tel projet. En dehors de cette démarche c'est devant les tribunaux que vont se régler les exactions entre communautés.
Nous diffusons le contenu du message de Tous Créoles parce que nous partageons le fond et quand bien même le concept de Tous Créoles nous est insupportable.
Cliquez sur page suivante :
,
Tous Créoles condamne les dérives racistes anti-békés ! BY EMMANUEL DE REYNAL ON 20 OCTOBRE 2019
L’association « Tous Créoles ! » dont le fondement est de « faire de nos différences une oeuvre collective » s’insurge avec force contre la violente campagne de dénigrement qui se déroule en ce moment à l’encontre d’une des composantes de la population martiniquaise.
C’est en effet à une odieuse campagne anti-békés que nous assistons aujourd’hui en Martinique. Une campagne raciste que nous dénonçons avec la plus grande fermeté.
Le prétexte de ce déferlement de haine raciale est le scandale de la chlordecone, dont l’enquête parlementaire conduite par Serge LETCHIMY, met progressivement à jour les responsabilités.
Responsabilité de l’Etat, seul garant de ce qui est autorisé ou pas, et responsabilité probable de certains individus, mais en aucun cas responsabilité d’une catégorie socio-ethnique dont 99% de ses membres n’ont rien à voir ni avec le monde agricole, ni avec le monde des pesticides, ni encore moins avec la chlordecone dont ils sont aussi les victimes.
Jeter en pâture toute une catégorie de martiniquais au seul prétexte que quelques membres de cette catégorie seraient liés aux usages des produits incriminés est tout à fait inacceptable.
« J’encule les békés », « je boycotte ceux qui ont fouetté nos parents », « les békés sont des empoisonneurs », « yo kriminel », « békés = vermine », « les békés sont des esclavagistes »… voilà un petit florilège d’insultes et de diffamations que nous servent chaque jour les médias et les réseaux sociaux. C’est inadmissible !
Les mêmes propos tenus à l’égard de n’importe quelle autre communauté auraient déclenché immédiatement des réactions massives d’indignation et des poursuites en justice. Nous osons croire que le procureur de la République ne restera pas inactif face à ce déferlement de haine.
Nous appelons les martiniquais soucieux d’unité à la plus grande vigilance face aux dérives racistes qui menacent l’équilibre de notre société. Nous les appelons à dénoncer ces dérives, et à ne participer en aucun cas à leur amplification. Tenir des propos racistes est condamnable, les relayer l’est tout autant. Le racisme ne passera pas en Martinique, qu’il soit contre les uns ou les autres.
Le conseil d’administration de Tous Créoles !
C’est en effet à une odieuse campagne anti-békés que nous assistons aujourd’hui en Martinique. Une campagne raciste que nous dénonçons avec la plus grande fermeté.
Le prétexte de ce déferlement de haine raciale est le scandale de la chlordecone, dont l’enquête parlementaire conduite par Serge LETCHIMY, met progressivement à jour les responsabilités.
Responsabilité de l’Etat, seul garant de ce qui est autorisé ou pas, et responsabilité probable de certains individus, mais en aucun cas responsabilité d’une catégorie socio-ethnique dont 99% de ses membres n’ont rien à voir ni avec le monde agricole, ni avec le monde des pesticides, ni encore moins avec la chlordecone dont ils sont aussi les victimes.
Jeter en pâture toute une catégorie de martiniquais au seul prétexte que quelques membres de cette catégorie seraient liés aux usages des produits incriminés est tout à fait inacceptable.
« J’encule les békés », « je boycotte ceux qui ont fouetté nos parents », « les békés sont des empoisonneurs », « yo kriminel », « békés = vermine », « les békés sont des esclavagistes »… voilà un petit florilège d’insultes et de diffamations que nous servent chaque jour les médias et les réseaux sociaux. C’est inadmissible !
Les mêmes propos tenus à l’égard de n’importe quelle autre communauté auraient déclenché immédiatement des réactions massives d’indignation et des poursuites en justice. Nous osons croire que le procureur de la République ne restera pas inactif face à ce déferlement de haine.
Nous appelons les martiniquais soucieux d’unité à la plus grande vigilance face aux dérives racistes qui menacent l’équilibre de notre société. Nous les appelons à dénoncer ces dérives, et à ne participer en aucun cas à leur amplification. Tenir des propos racistes est condamnable, les relayer l’est tout autant. Le racisme ne passera pas en Martinique, qu’il soit contre les uns ou les autres.
Le conseil d’administration de Tous Créoles !