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La transition agro écologique, indispensable pour l’avenir des pays de la Caraïbe et d’Amérique Latine, ne peut se concevoir selon une approche basée uniquement sur le mode de production. Elle doit prendre en compte les territoires et les sociétés. « On part du principe que la production agricole n’est pas seulement un acte technique. C’est aussi un acte social, économique et culturel. Et donc on essaie de comprendre l’ensemble de ces conditions-là pour redéfinir ce que peut être l’agriculture de demain, appuyée sur l’agroécologie ». Eduardo Chia est directeur de recherche à l’INRA de Montpellier (sciences des gestions). Avec son équipe, il élabore et coordonne des dispositifs de gouvernance territoriale favorisant l’apprentissage collectif.
l'expérience
Les gens savaient cultiver le quinoa. Cette plante n’a jamais disparu de cette région. Elle a toujours été maintenue. Les habitants conservaient les semences et semaient quelques plants pour l’alimentation de la famille. Mais elle n’était plus cultivée pour être commercialisée ». Le projet a donc permis de passer à une autre échelle. « L’idée, c’est aussi, en termes d’agroécologie, de pouvoir donner aux populations locales, mais également nationales, et pourquoi pas internationales, des produits de qualité. Et le quinoa est un aliment reconnu pour ses propriétés nutritives, et qui ne contient pas de sucre… Mais nous allons doucement. Pour l’heure, la demande est locale et régionale, à travers aussi des restaurateurs et des transformateurs, par exemple pour de la nourriture pour bébé ».