LA CAMPAGNE DE LYANNAJ
POU DÉPOLYÉ MATINIK SE POURSUIT…
Samedi 13 avril, Lyannaj était à la salle des fêtes de Basse-Pointe. La réunion publique a été accueillie par un adjoint au maire, lui-même impliqué dans les deux premiers Plans Chlordécone et très heureux de voir la reprise de la mobilisation avec la structure unitaire de Lyannaj. Marie-Jo Sellaye Hardy-Dessources présente un rapide historique de Lyannaj en expliquant les principes de fonctionnement, sa composition, ses objectifs immédiats ou à moyens termes. Le docteur André Édouard poursuivit en traitant avec précision ( et concision ! ) l'aspect sanitaire et nutritionnel du dossier.
Henri Louis-Régis aborda les conséquences sur l'agriculture. Gabriel Luce montra le lien avec la question des sargasses. Philippe Pierre-Charles conclut en faisant le point sur la mobilisation et les perspectives. Comme à Schoelcher lors de la réunion de Santé Environnement Sans Dérogation, comme à Ajoupa dans la précédente réunion de Lyannaj, la date du 15 juin fut mise en avant pour une manifestation centrale. A noter que les interventions réussissent toujours à mêler le rappel des éléments de base avec l'évocation d'une actualité qui s'enrichit sans cesse. Mais avant le 15 juin, rendez-vous est déjà pris pour le vendredi 26 avril à 18h au Marigot (salle Michel Renard ) avec également le soutien de la Municipalité. A chaque manifestation, il est rappelé que Lyannaj est ouvert à toutes les forces et personnes partageant ses objectifs et méthodes.
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BOUTRIN SUPER STAR ? Page 2
BONNE NOUVELLE POUR MUMIA ? Page 3
CONTRE LA RECOLONISATION DE PEUPLEMENT ! Page 4
Samedi 13 avril, Lyannaj était à la salle des fêtes de Basse-Pointe. La réunion publique a été accueillie par un adjoint au maire, lui-même impliqué dans les deux premiers Plans Chlordécone et très heureux de voir la reprise de la mobilisation avec la structure unitaire de Lyannaj. Marie-Jo Sellaye Hardy-Dessources présente un rapide historique de Lyannaj en expliquant les principes de fonctionnement, sa composition, ses objectifs immédiats ou à moyens termes. Le docteur André Édouard poursuivit en traitant avec précision ( et concision ! ) l'aspect sanitaire et nutritionnel du dossier.
Henri Louis-Régis aborda les conséquences sur l'agriculture. Gabriel Luce montra le lien avec la question des sargasses. Philippe Pierre-Charles conclut en faisant le point sur la mobilisation et les perspectives. Comme à Schoelcher lors de la réunion de Santé Environnement Sans Dérogation, comme à Ajoupa dans la précédente réunion de Lyannaj, la date du 15 juin fut mise en avant pour une manifestation centrale. A noter que les interventions réussissent toujours à mêler le rappel des éléments de base avec l'évocation d'une actualité qui s'enrichit sans cesse. Mais avant le 15 juin, rendez-vous est déjà pris pour le vendredi 26 avril à 18h au Marigot (salle Michel Renard ) avec également le soutien de la Municipalité. A chaque manifestation, il est rappelé que Lyannaj est ouvert à toutes les forces et personnes partageant ses objectifs et méthodes.
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BONNE NOUVELLE POUR MUMIA ? Page 3
CONTRE LA RECOLONISATION DE PEUPLEMENT ! Page 4
BOUTRIN SUPER STAR ?
Quelle potion Cyriaque Sommier a -t-il ingurgité pour nous présenter dans son journal Louis Boutrin, responsable transport de la CTM, comme le héros de la sortie de crise du transport public du centre de la Martinique? Il y aurait donc une " méthode Boutrin" !!!? Résumons la de façon moins angélique que Martinique 1ère : laisser pourrir un conflit 4 mois durant pour stigmatiser des opposants politiques et flageller un syndicaliste puis organiser en preux chevalier une table ronde avec toutes les parties, ouvrir le processus pour une régie provisoire, accorder quelques chauffeurs de plus réclamés depuis belle lurette par un syndicat en " droit de retrait"…
Quatre mois pour ça? Les opposants politiques Letchimy et Laguerre ont rué de leur côté dans les brancards mais sans qu’ils aient mené l’efficace et rude bataille pour imposer à temps la dite table ronde.
Le mouvement ouvrier doit comprendre la leçon: pour certains, le malheur des usagers passe après les intérêts politiciens et les règlements de compte contre des syndicalistes. Dans de telles circonstances, c'est au mouvement ouvrier d'élever la voix et ceci dans l'unité pour ouvrir le chemin des solutions.
Quatre mois pour ça? Les opposants politiques Letchimy et Laguerre ont rué de leur côté dans les brancards mais sans qu’ils aient mené l’efficace et rude bataille pour imposer à temps la dite table ronde.
Le mouvement ouvrier doit comprendre la leçon: pour certains, le malheur des usagers passe après les intérêts politiciens et les règlements de compte contre des syndicalistes. Dans de telles circonstances, c'est au mouvement ouvrier d'élever la voix et ceci dans l'unité pour ouvrir le chemin des solutions.
BONNE NOUVELLE POUR MUMIA ?
Larry Krasner, Procureur de Philadelphie, renonce à contester la décision du juge Léon Tucker ouvrant le droit à Mumia Abu-Jamal de faire appel de sa condamnation. Outre la reconnaissance de la partialité judiciaire dont Mumia a été victime depuis 37 ans, le retrait du recours du Procureur signifie que sa défense peut désormais saisir la justice de Pennsylvanie en révision pour défendre son innocence, ce qui lui a toujours été refusé.
Nul doute que ce retournement de situation est le résultat des initiatives multiples de mobilisation des soutiens à Mumia aux États Unis durant la dernière période, à l’exemple du grand meeting qui s’est tenu en Californie avec la participation notamment d’Angela Davis et de Judith Ritter, l’avocate principale de Mumia. Tout comme la préparation de la marche qui aura lieu le 27 avril à Philadelphie. Nous reviendrons plus en détail sur cette formidable nouvelle dans les prochains jours.
(L’information nous vient du Comité France Mumia Abu Jamal dont Jacky Hortaut est l’animateur principal)
Nul doute que ce retournement de situation est le résultat des initiatives multiples de mobilisation des soutiens à Mumia aux États Unis durant la dernière période, à l’exemple du grand meeting qui s’est tenu en Californie avec la participation notamment d’Angela Davis et de Judith Ritter, l’avocate principale de Mumia. Tout comme la préparation de la marche qui aura lieu le 27 avril à Philadelphie. Nous reviendrons plus en détail sur cette formidable nouvelle dans les prochains jours.
(L’information nous vient du Comité France Mumia Abu Jamal dont Jacky Hortaut est l’animateur principal)
CONTRE LA RECOLONISATION DE PEUPLEMENT !
Autour de l'affaire du camp de nudistes sauvage (c’est-à-dire non labélisé) de Sainte-Anne et des vidéos montrant l'agressivité évidente de quelques Français furieux de voir la protestation d’un groupe de contestataires et de quelques images montrant la place prépondérante des Français / ses dans les milieux officiels et organismes de direction des groupes économiques, le débat resurgit sur le phénomène que nous appelons, nous, la recolonisation de peuplement.
Une vidéo montrant un extrait de discours d'Aimé Césaire dénonçant ce qu'il appela le " génocide par substitution" a refait surface et circule de groupe watts app en groupe watts app. Ces manifestations répondent à une réalité palpable. Pendant que par milliers des jeunes Martiniquais s'expatrient, on voit de plus en plus de Françaises et de Français occuper chez nous des postes de plus en plus variés. Des lycées, collèges et écoles où ils/elles n'hésitent pas à s'exhiber à la tribune des chefs aux cuisines du Diamant, de Tartane ou des Trois Ilets où on les voit au four comme aux serpillières.
Bref, il y a les patrons, les cadres, les décideurs venus du froid, les " chasseurs de primes" de l'Administration ( qui doivent au GRS ce joli nom de baptême dans les années 70) et maintenant de plus en plus des gens du bas de l'échelle sociale dont l'ascension est souvent fulgurante. Mis en rapport avec le chômage de masse qui touche chez nous tous les secteurs professionnels, le phénomène fait plus qu'irriter. Surtout qu'une circulaire de Pierre Mesmer, révélée jadis par nos camarades de la LCR, avait bien montré que la spontanéité ̀du phénomène pouvait être aidée par une stratégie bien consciente du pouvoir : " faire du blanc" pour mettre en minorité " les autochtones " et régler de cette façon la question coloniale. Il est évident que nous ne pouvons l'accepter et nous ne l'acceptons pas. Nous sommes et serons toujours attentifs /ves aussi bien à l'urgence de ce légitime combat qu'à la bataille pour le préserver des dérives racialoïdes qui peuvent parfois l'accompagner et l'obscurcir. Il est donc essentiel de mettre en avant des revendications très concrètes qui permettent de poser le problème dans sa globalité.
Pour nous, décolonialistes comme pour toute personne sensée c'est une question d'autodéfense et de survie. Nos revendications, liées entre elles sont à défendre question par question aussi bien que globalement.
1) Dans l'enseignement où la question est très sensible nous relançons notre exigence de toujours: arrêt de l'arrivée de titulaires français sans attaches familiales dans les disciplines non déficitaires.
2) Dans l'agriculture : attribution des terres en friches à des jeunes agriculteurs afin, entre autres, d'arrêter la dilapidation du foncier propice aux installations d'Européens en nombre.
3) Dans le privé comme dans les Collectivités : politique de formation pour l'attribution des postes vacants aux originaires capables de les occuper.
4) Sur le plan institutionnel : attribution aux instances locales, sous contrôle populaire, d'un droit de regard sur les implantations professionnelles ou sur l'achat de terres.
5) Sur le plan syndical : fin immédiate de toute discrimination contre les syndicats non rattachés à des centrales ou confédérations françaises.
6) Certaines de ces revendications supposant des modifications institutionnelles il faut : Élection d'une ̀ assemblée constituante responsable de soumettre au vote référendaire ses projets .
Nous savons parfaitement que transportées dans le contexte d'un pays dominant certaines de ces revendications prendraient une signification différente mais c'est justement le propre de l'internationalisme prolétarien dont nous nous revendiquons d'établir une claire distinction entre pays dominés et pays dominants.
Une vidéo montrant un extrait de discours d'Aimé Césaire dénonçant ce qu'il appela le " génocide par substitution" a refait surface et circule de groupe watts app en groupe watts app. Ces manifestations répondent à une réalité palpable. Pendant que par milliers des jeunes Martiniquais s'expatrient, on voit de plus en plus de Françaises et de Français occuper chez nous des postes de plus en plus variés. Des lycées, collèges et écoles où ils/elles n'hésitent pas à s'exhiber à la tribune des chefs aux cuisines du Diamant, de Tartane ou des Trois Ilets où on les voit au four comme aux serpillières.
Bref, il y a les patrons, les cadres, les décideurs venus du froid, les " chasseurs de primes" de l'Administration ( qui doivent au GRS ce joli nom de baptême dans les années 70) et maintenant de plus en plus des gens du bas de l'échelle sociale dont l'ascension est souvent fulgurante. Mis en rapport avec le chômage de masse qui touche chez nous tous les secteurs professionnels, le phénomène fait plus qu'irriter. Surtout qu'une circulaire de Pierre Mesmer, révélée jadis par nos camarades de la LCR, avait bien montré que la spontanéité ̀du phénomène pouvait être aidée par une stratégie bien consciente du pouvoir : " faire du blanc" pour mettre en minorité " les autochtones " et régler de cette façon la question coloniale. Il est évident que nous ne pouvons l'accepter et nous ne l'acceptons pas. Nous sommes et serons toujours attentifs /ves aussi bien à l'urgence de ce légitime combat qu'à la bataille pour le préserver des dérives racialoïdes qui peuvent parfois l'accompagner et l'obscurcir. Il est donc essentiel de mettre en avant des revendications très concrètes qui permettent de poser le problème dans sa globalité.
Pour nous, décolonialistes comme pour toute personne sensée c'est une question d'autodéfense et de survie. Nos revendications, liées entre elles sont à défendre question par question aussi bien que globalement.
1) Dans l'enseignement où la question est très sensible nous relançons notre exigence de toujours: arrêt de l'arrivée de titulaires français sans attaches familiales dans les disciplines non déficitaires.
2) Dans l'agriculture : attribution des terres en friches à des jeunes agriculteurs afin, entre autres, d'arrêter la dilapidation du foncier propice aux installations d'Européens en nombre.
3) Dans le privé comme dans les Collectivités : politique de formation pour l'attribution des postes vacants aux originaires capables de les occuper.
4) Sur le plan institutionnel : attribution aux instances locales, sous contrôle populaire, d'un droit de regard sur les implantations professionnelles ou sur l'achat de terres.
5) Sur le plan syndical : fin immédiate de toute discrimination contre les syndicats non rattachés à des centrales ou confédérations françaises.
6) Certaines de ces revendications supposant des modifications institutionnelles il faut : Élection d'une ̀ assemblée constituante responsable de soumettre au vote référendaire ses projets .
Nous savons parfaitement que transportées dans le contexte d'un pays dominant certaines de ces revendications prendraient une signification différente mais c'est justement le propre de l'internationalisme prolétarien dont nous nous revendiquons d'établir une claire distinction entre pays dominés et pays dominants.