BNA , Photo Serge BOISSARD
D'ailleurs, le député sortant n'a pas accepté l'investiture proposée par En Marche, malgré les nombreuses sollicitations des responsables de ce mouvement. On peut être de la majorité présidentielle sans pour autant être caporalisé dans le groupe de la majorité présidentielle. Le député du Nord, maire de Sainte-Marie depuis mars 2008, est président du MIP, Mouvement Initiative Populaire, au sein duquel 450 adhérents à jour de cotisations s'investissent pleinement.
De ce fait, l'histoire des détracteurs de"ou wey ou pas wey", de « bras d'honneur au gouvernement", de "i ka wé en ba fey", n'a pas sa place dans le débat. Les idées constructives destinées à faire avancer un débat sont toujours les bienvenues, et non se perdre en critiques stériles. Les "blablateurs", toute personne désireuse d’intervenir dans des discussions politiques ont le droit de participer au débat de fond. Mais, ils ont aussi et surtout le devoir de suivre la politique dans son ensemble, ce qui sous-entend de ne pas prendre la question à la légère et raconter n'importe quoi.
Lors de la précédente mandature où Manuel Valls, alors premier ministre, s'était retrouvé sous le joug des frondeurs menés par Benoît Hamond, Christian Paul, Aurélie Fillipéti et autres candidats battus à ces élections législatives, le député du Nord fut celui qui, avec son homoloque de Fort-de-France, sauva le gouvernement d'entant en refusant de participer à cette défiance des parlementaires socialistes, des résistants de la politique de François Hollande. A toutes fins utiles, il convient de noter au passage que le député du Nord tant décrié par les haineux, siégeait dans le groupe GDR, Groupe Démocrates et Républicains, sans être hostile à la politique menée par le gouvernement socialiste .
Les frondeurs devaient rassembler 89 députés pour que la censure soit déposée, mais avec leurs 87 signatures, excepté les 2 voix de ces élus martiniquais, ils n'ont pu voir leur projet aboutir. Le gouvernement Valls n'a pu être jeté aux orties et encore moins "en bwa". Dont acte. "La politik cé pa jwé popot, ni bagay ti manmay ka sauté marel en rakonta nimpot ki sa, cé bagay sérié".
Durant la quinzaine de la campagne des législatives, on a observé des candidats habités d'une haine anti patriotique déverser leur fiel sur les députés sortants. Triste image des haineux qui en sont arrivés à relayer les accusations d'une journaliste blanche de l'hexagone sur le travail de nos élus nègres, ainsi que de leur présence dans l'enceinte de l'assemblée. Aujourd'hui, on s'attend à les entendre critiquer comme, ils savaient si bien le faire, les parlementaires blancs qui, nouvellement élus, snobent le président de la république au congrès à Versailles, congrès qui, sous la Ve république, est un outil que le général De Gaule a utilisé à maintes reprises dans une même année. L'absence de ces élus blancs nécessite le même traitement médiatique que nos élus locaux ont subi de la part de cette journaliste blanche. Seulement, est-elle en mesure de constater et relayer cette information pour que les candidats nègres haineux s’érigent en chantre des discours anti-martiniquais?
Le blanc en France aspire à "décaler" le nègre en le traitant de tous les noms d'oiseau. A-t-il besoin de l'appui du nègre martiniquais pour lui servir ce verbiage? Heureusement que les Martiniquais sont plus murs politiquement que beaucoup des candidats qui ne proposaient que des discours anti-martiniquais.
Gageons que, pour les élections municipales à caractère populaire à venir, le niveau aura considérablement augmenté, délaissant le caniveau déjà bien rempli.
Pierre Marcel Diaz