La lettre à Pierrot !


Rédigé le Vendredi 28 Octobre 2016 à 13:37 |
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Tu as au moins raison sur un point, ce sont les médiocres qui prennent le pouvoir. MAKACLA, c’est dans une certaine mesure l’illustration que quand ceux qui ont le talent, le savoir-faire, la technique, la capacité à faire excellemment l’ouvrage ne font rien, eh bien, ce sont les moins doués, qui tentent qui occupent, qui osent, et qui consacrent du temps à essayer qui finissent par occuper la place.


La lettre à mon ami Pierrot

La Martinique n’est pas en reste de cette tendance mondiale. On parle même de médiocratie dans certains cas ! Étymologiquement le mot «médiocre» avec le suffixe –cratie a été utilisé depuis 1844 dans le sens du gouvernement de la classe moyenne selon WIKIPEDIA.

Ce n’est donc pas d’hier comme tu dis que : « Certains individus montent des blogs soit pour se faire connaître, soit pour exister ou au mieux trouver un peu de nourriture sans fôcé ! Ces boiteux le plus souvent essaient de débattre sur des sujets où ils n'ont aucune maîtrise, ils publient n'importe quoi en essayant de faire le buzz ! Mais en vain ! » Ce sont tes mots, je les respecte.

La vie est ainsi faites hélas, et c’est regrettable ! Alors que chacun de nous sommes en droit de prétendre à l’excellence, nous baignons dans un i bon kon sa qui très probablement élabore cette logique du KO qui foire notre société martiniquaise. Ici un plus un ne fais jamais deux.

En effet comment comprendre qu’un blog personnel comme MAKACLA face jusqu’à 450 000 pages en un seul mois ? C’est la preuve d’un désert d’information, d’une désolation d’espérance, d’un manque de source d’actualités contradictoires, à moins qu’il ne s’agisse de la récompense vis-à-vis de positions osées, la reconnaissance du fondement de certaines analyses, et de l’adhésion à une certaines liberté de ton. C’est cela MAKACLA.

Quelque soient les raisons, personne n’arrive à ce résultat sans une certaine régularité, sans un certain travail, sans de nombreuses nuits blanches, sans un vrai engagement. Mais plus on informe et plus on est renseigné, indiqué, pisté.

Cette semaine par exemple un petit mot d’une personnalité du monde économique habitué aux instances juridiques et gouvernementales qui nous écrit non anonymement et qui nous dit :

« MAKACLA regardez la liste des déclarés comme membres à la nouvelles CCI combien sont en procédures collectives, combien ont des affaires boiteuses, combien se positionnent pour les seuls intérêts de leur groupe, combien ne devrait moralement ne même pas se retrouver sur ces listes ? Constatez-, ya, boire et à manger y compris à se soûler !"

Et de lui répondre, il est compliqué que l’hospice se moque de l’hôpital !

Et de m’entendre dire : Ce qui est condamnable, ce n’est pas de liquider des entreprises, puisque c’est légal. Ce qui est condamnable et amoral, c’est que pendant que certains liquident des entreprises pour insuffisances d’actifs, ils augmentent au même moment leur patrimoine personnel. Comme il falait embarquer tout le monde pour ne faire qu’une liste les torchons sont mélangés avec les serviettes.

Autre exemple mon ami Pierrot ;

Ce monsieur a fait son coup d’État, s’il est aujourd’hui à cette place d’élu en charge de notre collectivité, c’est tout simplement parce que l’appareil du parti à fomenté pour qu’il en soit ainsi. Maintenant MAKACLA regardez la commune, regarder ce que pense la population, ce que subissent les professionnels, c’est insupportable.

Une dernière fraise, Sais tu que le nouveau directeur est déjà nommé et celui qui est en place ignore que l’entreprise a déjà été revendue et que le nouveau directeur déjà nommé en attendant que celui-là ne s’en aille. Il s’agit d’un média.

Nous pourrions ajouter des quantités d’autres infos que les médias industriels connaissent mais qu’ils ne peuvent diffuser, au risque de mettre en péril l’économie de l’écosystème dans lequel ils évoluent.
Alors parce que l’on interpelle certains de tes amis, politiques où personnels sur des questions de société qui à nos yeux sont essentiels et que tu en prends moustache. Je suis obligé de croire au vu des confidences que toi aussi tu m’as révélées que tu es soit dans ce système que je dénonce, soit défenseur pour ta seule reconnaissance à leur clan de méthodes archaïques, dépassées, prêt à tout. Y compris à rompre toutes considérations historiques qui se fondaient essentiellement sur le respect de la parole donnée.

Tes dieux ne peuvent promettre aucune espérance pour notre futur immédiat ou plus lointain. Ils peuvent déjà préparer leur valise s’ils ne reconsidèrent pas leur compréhension des attentes des nouveaux habitants de la cité.

Pour avoir assisté à cette conférence des jeudis de la ville de Fort-de-France sur un thème concernant la Toussaint sur la présentation du cimetière de la levée, je te confirme avoir assisté à une très bonne présentation d’un excellent et rigoureux travail de documentation de ce lieu patrimoniale.

Cependant, il m’a manqué une analyse historique ou sociologique pour comprendre l’ensemble de la problématique que pose à notre société moderne post esclavagiste l’histoire du gigantisme de tels édifices.
Si je comprends que ce lieu se soit enrichi de sépultures d’artistes contemporains ces derniers temps ou d’hommes de sciences. J’admets qu’hier il ait pu être pour un certain nombre de mulâtres et de nègres à talent, un mode d’immortalité. Y mourir était un must. Mais je reste interrogatif sur l’organisation sociale que des espaces aussi monumentaux représentaientt pour une majorité de population pauvre, en esclavage, et considérée comme des biens meubles.

Cette conférence m’aura ouvert l’appétit à une meilleure compréhension de toutes ses représentations traumatiques qui conditionnent nos maux d’aujourd’hui, qui font que les débats se transforment en cancans et que la confrontation des idées finit en salve de mépris.

Je voudrais te dire au moins ma satisfaction sur un point ce jour. La conférence ayant débuté à l’heure précise j’ai pu me rendre à l’anniversaire des 80 ans de la CGTM. Mon contentement a été de retrouver assis à côté de Ghislaine JOACHIM ARNAUD le Maire de la Ville de Fort de France Didier LAGUERRE.

Il avait considéré qu’il valait mieux qu’il soit aux côtés des pauvres travailleurs !

Aujourd’hui j’ai perdu un ami FACEBOOK mais j’ai gardé un autre essentiel à ma survie : ma liberté de pensée.

Bonne mer Pierrot, le vent vient du Nord.



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