Taubira, roue de secours à gauche Source LIBERATION.FR
Quand un navire coule, tout l’équipage cherche le bon canot de sauvetage. Le désarroi et la panique ne faiblissant pas à gauche après le dernier livre de confidences présidentielles, l’heure est à la recherche quasiment officielle d’alternatives à la candidature de François Hollande. Autour de Ségolène Royal ou de Manuel Valls, «tout le monde tâte l’eau», confirme la direction du PS.
Mais la semaine dernière, à l’Assemblée, c’est Christiane Taubira dont tout le monde a remarqué la présence insistante. Tout sauf un hasard. L’ex-garde des Sceaux n’avait jamais envisagé d’être candidate à la primaire, mais c’était avant. Maintenant que la crise est là, elle s’interroge.
A Libération, elle confirme la «manifestation» d’intérêt de plusieurs de ses proches. Elle précise d’entrée que «ces rendez-vous ne sont jamais à mon initiative». Et d’ajouter : «Ça exprime à la fois une très grande inquiétude et en même temps une attente, voire un désir.»
Pour cause. En une semaine, elle a croisé un bon paquet de députés et de dirigeants socialistes. Claude Bartolone, président de l’Assemblée très fâché contre Hollande, l’invite à déjeuner le lundi, la recroise à la faveur d’un colloque sur la peine de mort le jeudi. «Bartolone ne peut pas être derrière Valls, analyse un ténor du PS. Il ne sera plus jamais pour Royal et comme il sait qu’Aubry n’ira pas…» Sandrine Mazetier, elle, tombe sur l’ex-ministre qui sort de la bibliothèque du Palais-Bourbon vendredi. «Elle prend la température», confirme la vice-présidente de l’Assemblée. «Par moments, ce sont les gens qui font l’Histoire. A d’autres moments, c’est l’Histoire qui fait les gens», s’enflamme un autre parlementaire qui a eu droit à son entretien en tête à tête avec l’ex-ministre en début de semaine dernière.
Depuis que Taubira a quitté le gouvernement, en désaccord «profond» avec le choix présidentiel d’instaurer la déchéance de nationalité pour les terroristes, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, n’a jamais rompu le contact non plus.
Taubira jure n’avoir jamais évoqué, au cours de ses conversations, les scénarios d’une candidature personnelle. «Je ne suis pas dans cette logique, dit-elle. Il y a un mois, j’avais déjà dit dans votre journal que j’allais m’engager dans la campagne présidentielle, mais je pensais que les choses allaient se clarifier. Aujourd’hui, il faut bien reconnaître que l’on est sur le chemin contraire. Je vois venir l’embardée, mais je ne raisonne pas avec moi au centre.»
La suite de l’article
Mais la semaine dernière, à l’Assemblée, c’est Christiane Taubira dont tout le monde a remarqué la présence insistante. Tout sauf un hasard. L’ex-garde des Sceaux n’avait jamais envisagé d’être candidate à la primaire, mais c’était avant. Maintenant que la crise est là, elle s’interroge.
A Libération, elle confirme la «manifestation» d’intérêt de plusieurs de ses proches. Elle précise d’entrée que «ces rendez-vous ne sont jamais à mon initiative». Et d’ajouter : «Ça exprime à la fois une très grande inquiétude et en même temps une attente, voire un désir.»
Pour cause. En une semaine, elle a croisé un bon paquet de députés et de dirigeants socialistes. Claude Bartolone, président de l’Assemblée très fâché contre Hollande, l’invite à déjeuner le lundi, la recroise à la faveur d’un colloque sur la peine de mort le jeudi. «Bartolone ne peut pas être derrière Valls, analyse un ténor du PS. Il ne sera plus jamais pour Royal et comme il sait qu’Aubry n’ira pas…» Sandrine Mazetier, elle, tombe sur l’ex-ministre qui sort de la bibliothèque du Palais-Bourbon vendredi. «Elle prend la température», confirme la vice-présidente de l’Assemblée. «Par moments, ce sont les gens qui font l’Histoire. A d’autres moments, c’est l’Histoire qui fait les gens», s’enflamme un autre parlementaire qui a eu droit à son entretien en tête à tête avec l’ex-ministre en début de semaine dernière.
Depuis que Taubira a quitté le gouvernement, en désaccord «profond» avec le choix présidentiel d’instaurer la déchéance de nationalité pour les terroristes, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, n’a jamais rompu le contact non plus.
Taubira jure n’avoir jamais évoqué, au cours de ses conversations, les scénarios d’une candidature personnelle. «Je ne suis pas dans cette logique, dit-elle. Il y a un mois, j’avais déjà dit dans votre journal que j’allais m’engager dans la campagne présidentielle, mais je pensais que les choses allaient se clarifier. Aujourd’hui, il faut bien reconnaître que l’on est sur le chemin contraire. Je vois venir l’embardée, mais je ne raisonne pas avec moi au centre.»
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