Pragmatique, il explique que lui et son groupe ne disposent pas des quinze députés nécessaires pour former un groupe politique à part entière au Palais-Bourbon. Lors de la dernière législature, quatre députés ultramarins s’étaient associés aux onze élus communistes pour former un groupe avec eux.
L’idée d'un groupe ultramarin
Quand Olivier Serva propose la création d’un groupe ultramarin, il a en tête la volonté de "défendre la diversité, l’écologie, les territoires." Le nom de "groupe de la diversité" a même circulé, et il englobait des élus de différents horizons, à savoir évidemment des députés ultramarins comme le député de Guadeloupe Max Mathiasin mais aussi des élus de métropole tels que Jean Lassalle, ou encore les trois députés régionalistes corses, Michel Castellani, Jean-Félix Acquaviva et Paul-André Colombani. Pour Serva, ce groupe aurait été l’occasion d’occuper une "place de droit au sein de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale", mais aussi d’"influer sur l’ordre du jour de la discussion des textes".
Cependant ce groupe ne se voyait pas dans l’opposition totale, il voulait soutenir la politique du chef de l’Etat ; en effet, Olivier Serva ayant lui-même été élu sous l’étiquette La République en marche. Le groupe aurait juste visé à démontrer l’utilité des territoires souvent délaissés comme les territoires ultramarins ou encore la Corse.
Des députés préférant se rallier selon leurs principes politiques
Depuis quelques temps, Olivier Serva tentait donc de rallier quatorze autres députés à sa cause. Sans succès, de nombreux députés se sont exprimés, affirmant qu’ils ne souhaitaient pas rejoindre un tel groupe.
Mercredi, on apprenait que les onze élus communistes n’allaient pas se rallier à La France Insoumise, pour créer leur propre groupe, avec l’aide de quatre députés ultramarins; il s’agit de Huguette Bello (Réunion), Gabriel Serville (Guyane), Bruno Nestor Azerot et Jean-Philippe Nilor (Martinique tous les deux), les mêmes députés ultramarins du groupe parlementaire de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) de la dernière législature.
Aussi, cinq ultramarins ont décidé de rejoindre le groupe du Parti socialiste. C’est le cas de Ramlati Ali (Mayotte), Napole Polutélé (Wallis et Futuna), Ericka Bareigts (Réunion), Serge Letchimy (Martinique) et Hélène Vainqueur-Christophe (Guadeloupe).
Neuf élus feront quant à eux partie soit du groupe LR traditionnel, soit de celui des "Républicains constructifs, UDI et indépendants" porté par Thierry Solère. Il s’agit ici de Mansour Kamardine (Mayotte), Nathalie Bassire, David Lorion et Nadia Ramassamy (Réunion), Claire Javois (Saint-Martin/Saint Barthélémy), Philippe Dunoyer et Philippe Gomès (Nouvelle-Calédonie), Maina Sage et Nicole Sanquer (Polynésie).
L’élu de La Réunion Jean-Hugues Ratenon a annoncé sa volonté de rejoindre le groupe de La France Insoumise.
De son côté, Lénaïck Adam, député de Guyane, rejoint le groupe politique de La République en marche, et Thierry Robert, député de La Réunion, pourrait lui siéger aux côtés du MoDem. Aussi, Annick Girardin, réélue à Saint-Pierre-et-Miquelon, conserve sa place au gouvernement, son suppléant Stéphane Claireaux siègera donc à sa place : on ne connait pas encore son choix de groupe.
Moetai Brotherson, député indépendantiste polynésien, a évoqué l’idée d'un groupe "d'élus indépendantistes, nationalistes corses, souverainistes ou partisans d'une République un peu moins jacobine".
Les choix de Justine Bénin (Guadeloupe) et Josette Manin (Martinique) ne sont pas encore connus.
Par Noah Moulinet
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L’idée d'un groupe ultramarin
Quand Olivier Serva propose la création d’un groupe ultramarin, il a en tête la volonté de "défendre la diversité, l’écologie, les territoires." Le nom de "groupe de la diversité" a même circulé, et il englobait des élus de différents horizons, à savoir évidemment des députés ultramarins comme le député de Guadeloupe Max Mathiasin mais aussi des élus de métropole tels que Jean Lassalle, ou encore les trois députés régionalistes corses, Michel Castellani, Jean-Félix Acquaviva et Paul-André Colombani. Pour Serva, ce groupe aurait été l’occasion d’occuper une "place de droit au sein de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale", mais aussi d’"influer sur l’ordre du jour de la discussion des textes".
Cependant ce groupe ne se voyait pas dans l’opposition totale, il voulait soutenir la politique du chef de l’Etat ; en effet, Olivier Serva ayant lui-même été élu sous l’étiquette La République en marche. Le groupe aurait juste visé à démontrer l’utilité des territoires souvent délaissés comme les territoires ultramarins ou encore la Corse.
Des députés préférant se rallier selon leurs principes politiques
Depuis quelques temps, Olivier Serva tentait donc de rallier quatorze autres députés à sa cause. Sans succès, de nombreux députés se sont exprimés, affirmant qu’ils ne souhaitaient pas rejoindre un tel groupe.
Mercredi, on apprenait que les onze élus communistes n’allaient pas se rallier à La France Insoumise, pour créer leur propre groupe, avec l’aide de quatre députés ultramarins; il s’agit de Huguette Bello (Réunion), Gabriel Serville (Guyane), Bruno Nestor Azerot et Jean-Philippe Nilor (Martinique tous les deux), les mêmes députés ultramarins du groupe parlementaire de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) de la dernière législature.
Aussi, cinq ultramarins ont décidé de rejoindre le groupe du Parti socialiste. C’est le cas de Ramlati Ali (Mayotte), Napole Polutélé (Wallis et Futuna), Ericka Bareigts (Réunion), Serge Letchimy (Martinique) et Hélène Vainqueur-Christophe (Guadeloupe).
Neuf élus feront quant à eux partie soit du groupe LR traditionnel, soit de celui des "Républicains constructifs, UDI et indépendants" porté par Thierry Solère. Il s’agit ici de Mansour Kamardine (Mayotte), Nathalie Bassire, David Lorion et Nadia Ramassamy (Réunion), Claire Javois (Saint-Martin/Saint Barthélémy), Philippe Dunoyer et Philippe Gomès (Nouvelle-Calédonie), Maina Sage et Nicole Sanquer (Polynésie).
L’élu de La Réunion Jean-Hugues Ratenon a annoncé sa volonté de rejoindre le groupe de La France Insoumise.
De son côté, Lénaïck Adam, député de Guyane, rejoint le groupe politique de La République en marche, et Thierry Robert, député de La Réunion, pourrait lui siéger aux côtés du MoDem. Aussi, Annick Girardin, réélue à Saint-Pierre-et-Miquelon, conserve sa place au gouvernement, son suppléant Stéphane Claireaux siègera donc à sa place : on ne connait pas encore son choix de groupe.
Moetai Brotherson, député indépendantiste polynésien, a évoqué l’idée d'un groupe "d'élus indépendantistes, nationalistes corses, souverainistes ou partisans d'une République un peu moins jacobine".
Les choix de Justine Bénin (Guadeloupe) et Josette Manin (Martinique) ne sont pas encore connus.
Par Noah Moulinet
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