LE QUARTIER DE TRENELLE ECHAPPE AU DRAME


Rédigé le Jeudi 12 Mars 2009 à 21:33 |

Par Camille Chauvet : La provocation conduite par le béké De Raynal et Juvénal Rémir , en choisissant d’envahir Fort-de-France par -un convoi composé de tracteurs et d'autres engins lourds utilisés dans le monde agricole- pour faire pression sur le Collectif du 5 Février a échoué, mais a laissé des traces.


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Le quartier de Trénelle-Citron compte près de 8.000 habitants. Quartier d’urbanisation spontanée doté d’une forte identité, sociale et urbaine, ce secteur emblématique de la ville est un bastion du Parti Progressiste Martiniquais, parti politique d’Aimé Césaire.

Dans ce quartier existe la seule Place du 22 mai 1848 de la ville Capitale,et comme un malheureux hasard les békés conduit par un des leurs, accompagnés des nègres Bertome et Juvénal, n' ont rien trouvé d’autre à faire que de passer dans cette zone, dans le cadre d’un convoi contre le mouvement social du 5 février sur Fort-de-France.

Ce qui devait arriver arriva.

Comment expliquer que le préfet Ange Mancini ancien locataire de l’habitation le Simon du François ait pu autoriser l’entrée dans Fort-de-France d' un cortège de véhicules de labour conduit par des nègres et une dizaine de 4x4 conduits par les hommes békés.
Si ce n’est pas une provocation ? C’est quoi ?

C’est vrai que les békés avaient à l’époque envahi le Fort- Saint- Louis sans aucune sanction, mais recommencer un coup de force pour défendre leur activité professionnelle à la veille de la signature d’un accord paraissait chose suspecte.

Le meneur Frédéric De Raynal , le même qui veut empoisonner les terres Martiniquaise par l’épandage aérien de pesticide a commis là un acte irresponsable, pour ensuite venir pleurer sur les Antennes de la TV d’ Etat que l’on veut couper la tête aux békés ! Incroyable béké.
La Martinique n’a jamais coupé la tête à qui que ce soit, et encore moins à un des ses enfants, même s’il s’agit de ceux qui ne lui prouvent pas leur amour…

Le cortège de blindés du monde agricole conduit par les salariés de l’habitation, fut bloqué et la tension monta de plusieurs crans… Les premières échauffourées conduisirent une riposte musclée des gardes mobiles, qui pris de panique lancèrent plus d’une centaine grenades lacrymogène en 40 minutes !!!

C’est principalement le maire Serge Letchimy et le Conseiller Général Christian Edmond qui servirent de médiateur et protégèrent les gardes- mobiles en contrebas et en cible idéal pour la population du quartier envahi par les gaz qui voulait riposter .

La France, pays de manifs et de contestation, est passée maître dans l’art du maintien de l’ordre. D’ailleurs toutes les polices du monde viennent y étudier ses tactiques et ses techniques. Et pourtant, ce savoir-faire a été ridiculisé par les jeunes du quartier de Trémelle – Citron. Sans l’intervention des élus, les choses auraient mal tourné et il y aurait eu des victimes de tout bord.

Si la rue est devenue l’espace de contestation, aujourd’hui comme hier, le maintien de l’ordre demeure un instrument du pouvoir aussi redoutable que méconnu, mais l'émeute est toujours le signe d'une surdité de l' Etat. N’est-ce pas monsieur le Préfet ?



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