Cette Commémoration du 22 Mai 1848- par les héritiers de ce Crime contre l’humanité qu’est l’esclavage des Nègres organisée par un attelage d’un « se prenant pour » « et « d’un je suis béké » banalise l'horreur. Justement au Diamant.
Pour certains Békés et deux ou trois romanciers martiniquais, il faut effacer le passé pour construire l'avenir. Ces négationnistes qui apparaissent au grand jour voudraient faire que ce qui a été n'ait pas été ou encore, ils veulent oublier le passé pour ne plus le ressentir et le mettre à la merci de toutes les interprétations du présent.
L'effacement du passé ne permet pas de construire l'avenir. Tout projet, toute orientation vers l'avenir, implique une lecture du présent dans lequel nous devons tirer les enseignements de notre état actuel. Si le présent est issu d'un passé qui l'a fait ce qu'il est, le bon usage du passé est de comprendre le tort que font certains békés- accompagnés de leurs nègres domestiques- aujourd’hui au Peuple Martiniquais. Si l’empoisonnement des terres et leur volonté de freiner le développement endogène de la Martinique, est chose normale pour certains Martiniquais voulant jouer aux humanistes, il ya ceux qui disent Non.
Non à ceux qui n’ont pas le courage de demander pardon au Peuple Martiniquais, pardon aux petits-fils d’esclaves de cette Terre fécondé de la sueur et du sang de leurs arrière grands-parents.
Non au sacrilège organisé.
UN VERITABLE SACRILEGE
Le sacrilège est commis par celui ou ceux qui manquent de respect pour ce que d'autres tiennent pour sacré, et si l'acte sacrilège est délibéré il est appelé « profanation » .Tony Delsham de son vrai nom André Pétricien s'est transformé en Grand Prêtre adjoint de la Profanation du Cap 110 en compagnie du Béké raciste Roger de Faham héritier de ses ancêtres fouettard d'esclaves. Une profanation commise au nom de " TOUS CREOLES ".
Tony Delsham qui a sans doute lu Aimé Césaire devrait se souvenir de cette phrase : « il n’est pas toujours bon de barboter dans le premier marigot venu… ». Comme il a raison, Aimé Césaire !!!
Et dans la foulée, ajoutons cette fine analyse du Psychanalyste Guillaume Suréna:" Dans ce pays colonial, « il y a quelque chose de pourri »(...)La société créole des békés avait façonné le pays à sa convenance : ses terres étaient créoles, ses « hautes demeures » étaient créoles, ses meubles étaient créoles, ses vêtements étaient créoles, sa cuisine était créole, ses contes en tant que système de représentation de soi étaient créoles, ses mulâtres étaient créoles, ses câpres et caresses aussi, ses chabins et autres « chapés » étaient créoles, ses coolies aussi et bien sûr ses nègres ne pouvaient qu’être créoles ; ses poules et autres bipèdes aussi, ses chiens et autres quadrupèdes étaient créoles, le parler de chez nous étaient créole, ses intellectuels et littérateurs dont Baudelaire dénonça le manque de profondeur dans la créativité esthétique (et ça dure…) étaient les créoles des salons parisiens. Tout semblait aller pour le mieux dans un pays qui n’a cessé de « crier pendant des siècles… que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la nègrerie ».
C’est à ce moment, le pire de tous les moments, que Césaire se leva et dit : Assez de ce scandale ! Les bonnes consciences martiniquaises furent scandalisées à juste titre, car cette voix des profondeurs menaçait l’équilibre construit par les classes moyennes entre les Békés et le peuple noir.
Que n’a-t’on pas dit dès lors contre Aimé Césaire ?
Il était fou a-t-on fait dire. Effectivement, il ne pouvait qu’être fou pour oser remettre en cause « trois siècles de nuit amère conjurés contre nous ». Il était dangereux, et là les Békés et les classes moyennes n’avaient pas tort devant « la houle torrentielle » qu’il annonçait : « la négraille inattendu ment debout ! »
Surpris par l’extraordinaire effet Césaire, les blancs créoles, qui ont de l’expérience historique à revendre, ont attendu, car ils tiennent à leur revanche. Ils savent que ce que Césaire, à l’instar de Christophe, le Roi, demande aux hommes de ce pays exige un immense effort sur soi et contre soi-même et que cette contrainte entrainera la haine contre lui. Il suffisait de persévérer et d’attendre que la petite bourgeoisie avide de reconnaissance lance la contre offensive créole (...).Le racisme est à la base de ce projet qui veut que « nous nous rencontrions toutes « couleurs » réunies pour refonder notre communauté ».
L’idée de métissage biologique qu’il y a au fond de cette pensée est une catastrophe pour notre pays. Car il est faux de croire que c’est la couleur qui divise la Martinique. Ce sont les intérêts concrets des classes sociales qui sont à l’œuvre. Les Békés qui forment la classe sociale la plus cohérente du pays savent que c’est d’eux que découle toute légitimité dans cette Martinique. Ils ont la conscience aigue que leur présence rassure les autres en les empêchant de s’entretuer. Tout rassemblement devra se faire donc autour d’eux et au détriment des autres comparses"
Aujourd'hui Tony Delsham un romancier martiniquais de renom vend son âme à un héritier du Crime, au béké dénommé Roger de Jaham. Allez savoir pourquoi ?
DE JAHAM ESCLAVAGISTE
Pour ta mémoire Tony Delsham déguisé en défenseur de l’indéfendable, ne feint pas d’ignorer ce procès : Les frères de Jaham ( Fort-Royal-1845) : L’accusé reconnaît : avoir donné à l’esclave Rosette, enceinte, dix-sept coups de rigoise et vingt-cinq coups administrés par lui-même ;qu’à diverses époques et en dépit de sa maladie avait infligé au jeune Gustave des châtiments corporels sévères et l’avait fait mettre dans un parc à veau ; bien que malade il lui avait fait mettre un carcan rivé par une chaîne et le forçait à travailler ainsi le jour, et la nuit le jetait dans un local insalubre avec morceau de planche pour se coucher ; il en est mort ;sévices sur Jean-Baptiste ( 9 ans ) ; on lui coupa le lobe de l’oreille et fut contraint avec deux autres enfants Gustave et Vincent, de manger des mélanges excréments humains et d’excréments d’animaux ; Jean-Baptiste et Gustave étaient les fils de Rosette. (...) Un des frères de Jaham prit la fuite. L’autre fut acquitté...
Rien que pour ça, quand on se revendique de ces esclavagistes, il faut se repentir et demander pardon.C’est ça la réalité et ce Roger de Jaham qui sans vergogne va sur RCI crier haut et fort que sa famille a construit ce pays… et qui envoie des mails : je suis fier d’être blanc
LE SANG SECHE VITE…
Après tout, Roger de Jaham le petit-fils d’un esclavagiste fouettard a bien compris que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire, mais il aura toujours des voix pour s’élever contre ces messieurs comme il faut qui veulent installer l'oubli de l'intolérable par des manifestations pièges.
Oui, au Devoir de mémoire, mais un devoir de mémoire doublé d’un devoir de cohérence qui impose donc tant aux victimes qu’aux héritiers du Crime de rendre inoubliable cette blessure de l'humanité et la rendre présente en chacun comme souvenir, réellement ressenti. Oui, comme souvenir réellement ressenti.
TONY DELSHAM DANS LE ROLE DU NEG DOMESTIQUE
Le romancier comparse n’a toujours pas compris la nécessité du refus d’une amnistie morale qui n'est qu'une honteuse amnésie... être complice de la banalisation de ces événements serait ici une grave insulte.Il ne faut pas laisser la Célébration et non Commémoration du 22 mai se transformer en farce de l’Histoire et perdre de son poids dans la structuration de la conscience collective du Peuple Martiniquais.
Les Nègres domestiques sont encore bien là, dans cette société d’habitation qu’est encore cette Martinique. Pour bien comprendre, référons nous à la définition du nègre domestique par cet extrait d'un discours de Malcom X « Il y avait une différence au temps de l'esclavage entre le nègre domestique et le nègre travailleur des champs.
Les nègres domestiques, ce sont ceux qui vivaient dans la maison du maître ;ils étaient bien vêtus, ils mangeaient bien parce qu'ils mangeaient comme le maître, ce dont il ne voulait pas. Ils vivaient au grenier ou dans la cave, mais ils vivaient près du maître ; et ils aimaient le maître plus que le maître ne s'aimaient lui-même. Ils donnaient leur vie pour sauver la maison de leur maître, plus volontiers que le maître lui-même. Si le maître disait : « Nous avons une bonne maison », le nègre domestique disait : »Ouais, nous avons une bonne maison ».Lorsque le maître disait « nous »il disait « nous ».
C'est en cela qu'on reconnaît un nègre domestique. Si la maison brûlait, le nègre domestique disait « notre maison brûle », le maître le battait encore .Il combattait le feu avec plus d'énergie que n'en mettait le maître lui-même. Si le maître tombait malade, le nègre domestique disait : « qu'il y a-t-il, patron, nous sommes malade ? ».Nous sommes malades. Il s'identifiait au maître, plus que le maître ne s'identifiait à lui-même.
Et si vous veniez trouver le nègre domestique pour lui dire : « Echappons-nous, sauvons-nous, quittons cette maison », le nègre domestique vous regardait et répondait : « vous êtes fou, mon vieux, qu'est-ce que ça veut dire, quitter cette maison ?
Connaissez vous meilleur maison que celle-ci ?Ou serais-je mieux vêtu qu'ici ? Ou serais-je mieux nourri qu'ici ? »Voila ce qu'était le nègre domestique, on l'appelait le nègre d'intérieur .
Sur la plantation, il y avait aussi le nègre travailleur. Les nègres travailleurs, c'était les masses. Les noirs étaient toujours plus nombreux dans les champs que dans la maison.
Le nègre travailleur menait une vie d'enfer. Il mangeait les restes. Les nègres domestiques mangeaient les morceaux du porc. Le nègre des champs n'avaient rien d'autre que ce qui restait des entailles du porc. Le nègre des champs était frappé du matin au soir ; il vivait dans une cabane, une hutte ; il portait de vieux vêtements dont personne ne voulait plus. Il haïssait son maître. Oui, il le haïssait. Il était intelligent.
Quand la maison brûlait, il n'essayait pas d'éteindre le feu : le nègre des champs priait pour qu'il vienne un coup de vent. Quand le maître tombait malade, il priait pour qu'il meure. Si quelqu'un venait le trouver pour lui dire : « quittons cette maison, sauvons nous », il ne répondait pas ; « pour aller ou ? », mais « tout plutôt que cette maison »...
DEMANDER PARDON
En conclusion reprenons le encore Guillaume Suréna: «Tous ceux qui se rassemblent autour de l’esprit créole ne sont pas (il y en a !) Des chiens de garde. Il y en a qui veulent tenter l’expérience et voir où ça mène. De toutes les façons, les sacrifices ne seront pas énormes puisque l’appartenance à la France n’est pas remise en cause. Il y a aussi ceux qui ont entraîné des générations de martiniquais. Dans tellement d’échecs sans remettre en cause leur soi-disant supériorité intellectuelle, qu’ils pensent qu’un échec en plus n’est pas bien grave."
Et surtout, retenons que tant que les békés n’auront pas demandé pardon au Peuple Martiniquais, comme l’a fait 1992, le pape Jean-Paul II qui s'était rendu au Sénégal et y avait demandé pardon à l'Afrique pour les crimes de l'esclavage,
il s n’auront pas le droit de se recueillir sur un monument érigé à la Mémoire de l'Histoire du Peuple Martiniquais.
Camille CHAUVET
Pour certains Békés et deux ou trois romanciers martiniquais, il faut effacer le passé pour construire l'avenir. Ces négationnistes qui apparaissent au grand jour voudraient faire que ce qui a été n'ait pas été ou encore, ils veulent oublier le passé pour ne plus le ressentir et le mettre à la merci de toutes les interprétations du présent.
L'effacement du passé ne permet pas de construire l'avenir. Tout projet, toute orientation vers l'avenir, implique une lecture du présent dans lequel nous devons tirer les enseignements de notre état actuel. Si le présent est issu d'un passé qui l'a fait ce qu'il est, le bon usage du passé est de comprendre le tort que font certains békés- accompagnés de leurs nègres domestiques- aujourd’hui au Peuple Martiniquais. Si l’empoisonnement des terres et leur volonté de freiner le développement endogène de la Martinique, est chose normale pour certains Martiniquais voulant jouer aux humanistes, il ya ceux qui disent Non.
Non à ceux qui n’ont pas le courage de demander pardon au Peuple Martiniquais, pardon aux petits-fils d’esclaves de cette Terre fécondé de la sueur et du sang de leurs arrière grands-parents.
Non au sacrilège organisé.
UN VERITABLE SACRILEGE
Le sacrilège est commis par celui ou ceux qui manquent de respect pour ce que d'autres tiennent pour sacré, et si l'acte sacrilège est délibéré il est appelé « profanation » .Tony Delsham de son vrai nom André Pétricien s'est transformé en Grand Prêtre adjoint de la Profanation du Cap 110 en compagnie du Béké raciste Roger de Faham héritier de ses ancêtres fouettard d'esclaves. Une profanation commise au nom de " TOUS CREOLES ".
Tony Delsham qui a sans doute lu Aimé Césaire devrait se souvenir de cette phrase : « il n’est pas toujours bon de barboter dans le premier marigot venu… ». Comme il a raison, Aimé Césaire !!!
Et dans la foulée, ajoutons cette fine analyse du Psychanalyste Guillaume Suréna:" Dans ce pays colonial, « il y a quelque chose de pourri »(...)La société créole des békés avait façonné le pays à sa convenance : ses terres étaient créoles, ses « hautes demeures » étaient créoles, ses meubles étaient créoles, ses vêtements étaient créoles, sa cuisine était créole, ses contes en tant que système de représentation de soi étaient créoles, ses mulâtres étaient créoles, ses câpres et caresses aussi, ses chabins et autres « chapés » étaient créoles, ses coolies aussi et bien sûr ses nègres ne pouvaient qu’être créoles ; ses poules et autres bipèdes aussi, ses chiens et autres quadrupèdes étaient créoles, le parler de chez nous étaient créole, ses intellectuels et littérateurs dont Baudelaire dénonça le manque de profondeur dans la créativité esthétique (et ça dure…) étaient les créoles des salons parisiens. Tout semblait aller pour le mieux dans un pays qui n’a cessé de « crier pendant des siècles… que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la nègrerie ».
C’est à ce moment, le pire de tous les moments, que Césaire se leva et dit : Assez de ce scandale ! Les bonnes consciences martiniquaises furent scandalisées à juste titre, car cette voix des profondeurs menaçait l’équilibre construit par les classes moyennes entre les Békés et le peuple noir.
Que n’a-t’on pas dit dès lors contre Aimé Césaire ?
Il était fou a-t-on fait dire. Effectivement, il ne pouvait qu’être fou pour oser remettre en cause « trois siècles de nuit amère conjurés contre nous ». Il était dangereux, et là les Békés et les classes moyennes n’avaient pas tort devant « la houle torrentielle » qu’il annonçait : « la négraille inattendu ment debout ! »
Surpris par l’extraordinaire effet Césaire, les blancs créoles, qui ont de l’expérience historique à revendre, ont attendu, car ils tiennent à leur revanche. Ils savent que ce que Césaire, à l’instar de Christophe, le Roi, demande aux hommes de ce pays exige un immense effort sur soi et contre soi-même et que cette contrainte entrainera la haine contre lui. Il suffisait de persévérer et d’attendre que la petite bourgeoisie avide de reconnaissance lance la contre offensive créole (...).Le racisme est à la base de ce projet qui veut que « nous nous rencontrions toutes « couleurs » réunies pour refonder notre communauté ».
L’idée de métissage biologique qu’il y a au fond de cette pensée est une catastrophe pour notre pays. Car il est faux de croire que c’est la couleur qui divise la Martinique. Ce sont les intérêts concrets des classes sociales qui sont à l’œuvre. Les Békés qui forment la classe sociale la plus cohérente du pays savent que c’est d’eux que découle toute légitimité dans cette Martinique. Ils ont la conscience aigue que leur présence rassure les autres en les empêchant de s’entretuer. Tout rassemblement devra se faire donc autour d’eux et au détriment des autres comparses"
Aujourd'hui Tony Delsham un romancier martiniquais de renom vend son âme à un héritier du Crime, au béké dénommé Roger de Jaham. Allez savoir pourquoi ?
DE JAHAM ESCLAVAGISTE
Pour ta mémoire Tony Delsham déguisé en défenseur de l’indéfendable, ne feint pas d’ignorer ce procès : Les frères de Jaham ( Fort-Royal-1845) : L’accusé reconnaît : avoir donné à l’esclave Rosette, enceinte, dix-sept coups de rigoise et vingt-cinq coups administrés par lui-même ;qu’à diverses époques et en dépit de sa maladie avait infligé au jeune Gustave des châtiments corporels sévères et l’avait fait mettre dans un parc à veau ; bien que malade il lui avait fait mettre un carcan rivé par une chaîne et le forçait à travailler ainsi le jour, et la nuit le jetait dans un local insalubre avec morceau de planche pour se coucher ; il en est mort ;sévices sur Jean-Baptiste ( 9 ans ) ; on lui coupa le lobe de l’oreille et fut contraint avec deux autres enfants Gustave et Vincent, de manger des mélanges excréments humains et d’excréments d’animaux ; Jean-Baptiste et Gustave étaient les fils de Rosette. (...) Un des frères de Jaham prit la fuite. L’autre fut acquitté...
Rien que pour ça, quand on se revendique de ces esclavagistes, il faut se repentir et demander pardon.C’est ça la réalité et ce Roger de Jaham qui sans vergogne va sur RCI crier haut et fort que sa famille a construit ce pays… et qui envoie des mails : je suis fier d’être blanc
LE SANG SECHE VITE…
Après tout, Roger de Jaham le petit-fils d’un esclavagiste fouettard a bien compris que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire, mais il aura toujours des voix pour s’élever contre ces messieurs comme il faut qui veulent installer l'oubli de l'intolérable par des manifestations pièges.
Oui, au Devoir de mémoire, mais un devoir de mémoire doublé d’un devoir de cohérence qui impose donc tant aux victimes qu’aux héritiers du Crime de rendre inoubliable cette blessure de l'humanité et la rendre présente en chacun comme souvenir, réellement ressenti. Oui, comme souvenir réellement ressenti.
TONY DELSHAM DANS LE ROLE DU NEG DOMESTIQUE
Le romancier comparse n’a toujours pas compris la nécessité du refus d’une amnistie morale qui n'est qu'une honteuse amnésie... être complice de la banalisation de ces événements serait ici une grave insulte.Il ne faut pas laisser la Célébration et non Commémoration du 22 mai se transformer en farce de l’Histoire et perdre de son poids dans la structuration de la conscience collective du Peuple Martiniquais.
Les Nègres domestiques sont encore bien là, dans cette société d’habitation qu’est encore cette Martinique. Pour bien comprendre, référons nous à la définition du nègre domestique par cet extrait d'un discours de Malcom X « Il y avait une différence au temps de l'esclavage entre le nègre domestique et le nègre travailleur des champs.
Les nègres domestiques, ce sont ceux qui vivaient dans la maison du maître ;ils étaient bien vêtus, ils mangeaient bien parce qu'ils mangeaient comme le maître, ce dont il ne voulait pas. Ils vivaient au grenier ou dans la cave, mais ils vivaient près du maître ; et ils aimaient le maître plus que le maître ne s'aimaient lui-même. Ils donnaient leur vie pour sauver la maison de leur maître, plus volontiers que le maître lui-même. Si le maître disait : « Nous avons une bonne maison », le nègre domestique disait : »Ouais, nous avons une bonne maison ».Lorsque le maître disait « nous »il disait « nous ».
C'est en cela qu'on reconnaît un nègre domestique. Si la maison brûlait, le nègre domestique disait « notre maison brûle », le maître le battait encore .Il combattait le feu avec plus d'énergie que n'en mettait le maître lui-même. Si le maître tombait malade, le nègre domestique disait : « qu'il y a-t-il, patron, nous sommes malade ? ».Nous sommes malades. Il s'identifiait au maître, plus que le maître ne s'identifiait à lui-même.
Et si vous veniez trouver le nègre domestique pour lui dire : « Echappons-nous, sauvons-nous, quittons cette maison », le nègre domestique vous regardait et répondait : « vous êtes fou, mon vieux, qu'est-ce que ça veut dire, quitter cette maison ?
Connaissez vous meilleur maison que celle-ci ?Ou serais-je mieux vêtu qu'ici ? Ou serais-je mieux nourri qu'ici ? »Voila ce qu'était le nègre domestique, on l'appelait le nègre d'intérieur .
Sur la plantation, il y avait aussi le nègre travailleur. Les nègres travailleurs, c'était les masses. Les noirs étaient toujours plus nombreux dans les champs que dans la maison.
Le nègre travailleur menait une vie d'enfer. Il mangeait les restes. Les nègres domestiques mangeaient les morceaux du porc. Le nègre des champs n'avaient rien d'autre que ce qui restait des entailles du porc. Le nègre des champs était frappé du matin au soir ; il vivait dans une cabane, une hutte ; il portait de vieux vêtements dont personne ne voulait plus. Il haïssait son maître. Oui, il le haïssait. Il était intelligent.
Quand la maison brûlait, il n'essayait pas d'éteindre le feu : le nègre des champs priait pour qu'il vienne un coup de vent. Quand le maître tombait malade, il priait pour qu'il meure. Si quelqu'un venait le trouver pour lui dire : « quittons cette maison, sauvons nous », il ne répondait pas ; « pour aller ou ? », mais « tout plutôt que cette maison »...
DEMANDER PARDON
En conclusion reprenons le encore Guillaume Suréna: «Tous ceux qui se rassemblent autour de l’esprit créole ne sont pas (il y en a !) Des chiens de garde. Il y en a qui veulent tenter l’expérience et voir où ça mène. De toutes les façons, les sacrifices ne seront pas énormes puisque l’appartenance à la France n’est pas remise en cause. Il y a aussi ceux qui ont entraîné des générations de martiniquais. Dans tellement d’échecs sans remettre en cause leur soi-disant supériorité intellectuelle, qu’ils pensent qu’un échec en plus n’est pas bien grave."
Et surtout, retenons que tant que les békés n’auront pas demandé pardon au Peuple Martiniquais, comme l’a fait 1992, le pape Jean-Paul II qui s'était rendu au Sénégal et y avait demandé pardon à l'Afrique pour les crimes de l'esclavage,
il s n’auront pas le droit de se recueillir sur un monument érigé à la Mémoire de l'Histoire du Peuple Martiniquais.
Camille CHAUVET