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LA COLONISATION EST UN CRIME EN SOI

Source El Watan :Par Mohammed Hachemaoui : La France ne semble pas encore pleinement disposée à assumer son passé colonial. Pour un pays qui cultive le devoir de mémoire jusqu’à l’obsession commémorative, l’occultation officielle de ses crimes de colonisation a quelque chose de pathétique.
Ne lui a-t-il pas fallu près d’un demi-siècle pour assumer la collaboration de son Etat vichyste avec le IIIe Reich ?



Combien de temps lui faudra-t-il pour admettre une vérité ontologique : la colonisation n’était pas une œuvre de civilisation mais un viol. La schizophrénie culturelle que cultivent les Algériens vis-à-vis de la France n’y changera rien. Il n’est peut-être pas inutile, à l’heure où le discours « néoréactionnaire » enregistre une avancée médiatique, de rappeler quelques vérités occultées par le poncif colonial.

Celui-ci prétend en effet avoir introduit la civilisation en rupture avec les siècles obscurs du Maghreb. « La société musulmane, en Afrique, n’était pas incivilisée (...) Il existait en son sein un grand nombre de fondations pieuses, ayant pour objet de pourvoir aux besoins de la charité ou de l’instruction publique. Partout, nous avons mis la main sur ses revenus en les détournant en partie de leurs anciens usages ; nous avons détruit les établissements charitables, laissé tomber les écoles, dispersé les séminaires.
Autour de nous les Lumières se sont éteintes, le recrutement des hommes de religion et des hommes de loi a cessé ; c’est-à-dire que nous avons rendu la société beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de nous connaître
. »

Cette analyse n’est pas celle d’un militant anticolonialiste mais d’un partisan de la colonie en Algérie : Alexis de Tocqueville, l’auteur du monumental De la démocratie en Amérique.

La colonisation, les clergés séculiers du politiquement correct l’oublient trop souvent, a été une destruction sociale. Le sénatus-consulte de 1863 n’avait pas seulement pour but d’offrir un cadre légal à la prédation foncière menée par les « colonistes », mais aussi d’achever une institution sociale séculaire : la tribu.

C’est du reste le général Allard, alors commissaire du gouvernement au Sénat, qui l’énonce ouvertement : « Le gouvernement ne perdra pas de vue que la tendance de la politique doit en général être l’amoindrissement de l’influence des chefs et la désagrégation de la tribu. »

Avec la colonisation civile de la tribu, l’œuvre législative du Second Empire a brisé pour toujours, non plus seulement le cadre ancestral de la tribu, mais aussi, sinon surtout les équilibres communautaires.

Mise à mal par son émiettement en douars-communes, avec la faim, la sécheresse, l’exaction fiscale et les épidémies de typhus et de choléra qui vont s’abattre d’un seul tenant sur les populations indigènes entre 1867 et 1870, la tribu verra fondre ses effectifs et sa cohésion sociale se délier.
Mais la destruction coloniale ne s’arrête pas là, bien s’en faut.

Pour châtier les nombreuses tribus qui se sont soulevées en 1871 - sous la bannière du seigneur de la Medjana, le bachagha Ahmed Al Moqrani, puis de celle de cheikh Al Haddad de la confrérie de la Rahmaniyya -, le gouvernement général va infliger aux tribus révoltées une écrasante contribution de guerre et frapper leur terre de séquestre collectif.

Le gouverneur général Chanzy résumait en 1873, en ces termes, le naufrage de la société colonisée : « On peut dire que les tribus soumises au séquestre sont en quelque sorte en pleine faillite territoriale (...) quant au séquestre nominatif, il signifie la ruine absolue et radicale pour les indigènes atteints par cette mesure répressive. »

A la désagrégation tribale, à l’exaction fiscale et à la dépossession foncière, la colonisation a adjoint l’humiliation collective : l’infamant Code de l’indigénat de 1881 allait en effet soumettre les colonisés à une batterie de pénalités outrancières de droit commun, les exposer à des sanctions exorbitantes sans jugement ni contrôle.

L’Ecole est une autre légende qu’il convient de relativiser. Qu’on en juge sur pièce : le nombre d’enfants musulmans inscrits en 1929 dans une école primaire française ne dépassait guère 6% de la population en âge de scolarité.

En 1936, 2,2% des Algériens (hommes) savaient lire et écrire le français ; dans le Constantinois, il n’est encore que de 1,1%. A la Toussaint de l’année 1954, le taux de scolarisation de la population colonisée n’est que de 15%.

Fanny Colonna ne s’y est pas trompée, qui concluait sa thèse sur les instituteurs algériens en ces termes : « Il est peu probable que l’école soit jamais citée parmi les bouleversements les plus importants apportés en Algérie par la colonisation. »

Des enfumades de la Dahra aux massacres de Sétif-Guelma-Kherrata, de la dépossession à la dé-culturation, de l’Indigénat au second collège, l’histoire de la colonisation de l’Algérie a été celle d’une domination accablante.
La colonisation en soi est un crime qui se passe de toute évaluation comptable.
Texte de Mohammed Hachemaoui

Lundi 4 Mai 2009
Marc FORTUNE

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1.Posté par Yoyotte le 04/05/2009 07:04
Bonjour mon île,

Souvenons-nous la loi de la honte où une bande de colonialistes sur le retour et à l'esprit de pacotille ont voulu, dans les manuels scolaires, semer les graines de la haine dans la tête des têtes blondes des petits français et bourrer le ciboulot de nos chers têtes chivé grenné, à savoir :

« Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. »

Après nos ancêtres les gaulois, les yeux bleus et les cheveux blonds, nous avons failli avoir l'apologie étatique du crime contre l'humanité qu'est la colonisation puisque l'UMP voulait faire voter une loi en ce sens.

N'oublions pas non plus la « trouvaille judicieuse » d'un certain Patrick Karam, fils de Syro-Libanais, né en Guadeloupe, mais qui s'est déclaré réfugié Cubain (ça fait vachement plus révolutionnaire), reniant ainsi ses racines qui prendraient naissance dans la plaine de la Bekaa. En effet, notre cher Patrick a eu le culot de balancer dans les médias : « Y'a ka enlever Outre-mer et comme ça les DOM ne sont pas concernés.» Trop malin ce Patrick...

Or, et selon Marie-Luce Penchard, fille de Lucette la pasonaria de Gwada, tête de liste UMP aux élections européennes pour l'Outre-mer, Patrick Karam ferait parti de ces « personnalités qui cherchent à se forger une notoriété », parlant même de « combat de coq » au sujet des velléités de notre coq gros Syro à débattre et d'abattre notre Elie Domota international.

Patrick Karam s'est même fait traiter, devant des journalistes de Radio-France, par Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, je cite :

« Patrick Karam est une personnalité difficile à gérer, une tête de lard. »

Dès lors il est temps que Sarko remette de l'ordre dans ce « black-mic-mac » car c'est la grande majorité de la communauté Antillaise qui commence à fuir les « combats de coqs » en perspective et les « têtes de lard » en gestation...

D'ailleurs, avec la propagation de la grippe aviaire et de celle porcine, comment voulez-vous que les expatriés se rendent aux états généraux de l'Outre-mer en France, craignant, dès lors, la contamination par le gallinacé et la tête de lard...

Heureusement que le peuple nègre s'est levé comme un seul homme pour dire CA SUFFIT !

Il faut reconnaître que la Fwwance est un sacré pays où il y a un certain nombre de racistes invétérés qui, au gré des élections, ravivent les instincts les plus vils des ignares pour s'attirer leur suffrage ! Et ça marche à tous les coups !

Dans le lien joint ci-dessous, émanant de la ligue des droits de l'homme de Toulon, les commentaires des parlementaires du Var et des Alpes-Maritimes devant la colonisation. Ca donne froid dans le dos ! Gare à toi nègre !

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