L'interdiction d’accès des grévistes du parc est-ce une réduction des libertés ?

En donnant l'ordre formel aux agents de sécurité de nous fermer la porte ce jour d'ouverture d'une assemblée plénière de la CTM le Président de l'exécutif a réalisé en effet une forfaiture aux multiples aspects.


Rédigé le Dimanche 15 Octobre 2017 à 19:12 |
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Faire de la politique n'est pas un métier de bisousnours. Le rapport de force est un élément essentiel dans toute négociation. Et ce texte de la CDMT est selon nous une pièce jetée à la mer. Mais si désormais il sera interdit de manifester à la CTM, il ne serait pas étonnant que les conflits s'expriment ailleurs et autrement.


TRIBUNE JEUDI 12 OCTOBRE 2017, JOUR SOMBRE À LA CTM

L'interdiction proférée par le Président de l'exécutif de la CTM à l'encontre des membres de la CDMT et des agents du PNRM opposés au licenciement du DGS est, à tous égards, un acte d'une gravité particulière. En donnant l'ordre formel aux agents de sécurité de nous fermer la porte ce jour d'ouverture d'une assemblée plénière de la CTM le Président de l'exécutif a réalisé en effet une forfaiture aux multiples aspects.

1. Il a fait une discrimination manifeste entre citoyen-ne-s puisque l'entrée était libre pour toute autre personne dans même vérification d'identité.

2. Il ne pouvait pas se prévaloir d'un quelconque souci d'ordre public puisque aucune demande de fouille n'a été formulée ni à l'égard des intéressé-e-s ni à l'égard de quiconque.

3. Il a violé manifestement les prérogatives du Président de l'Assemblée de la CTM puisque celui-ci avait donné au syndicat (preuves à l'appui) l'autorisation de lire, en marge de la séance, un texte de 5 minutes aux élu-e-s rassemblé-e-s.

4. Sans lui demander son avis, le Président de l'exécutif privait cette assemblée (dont il n'a pas la présidence ) de la possibilité d'entendre une autre vision que celle de Mr BOUTRIN sur l'affaire qui agite le PNRM.

5. Il opéra une rupture brutale et dépouvue de tout fondement avec une tradition démocratique jamais démentie à la CTM : celle de permettre l'expression bien réglementée des syndicats voulant interpeller l'Assemblée sur telle ou telle question d'urgence la concernant.

6. Il ouvre la voie au rêve de Mr Yann MONPLAISIR de mettre définitivement fin à cet usage en nous ramenant à une triste époque où les séances du Conseil général se tenaient à huis clos.

7. Il a donné le signal inquiétant que lorsqu'un élu de sa majorité est mis en cause par des travailleuses et travailleurs alors la liberté d'expression et le droit de l'assemblée de s'informer contradictoirement disparaissent.

Les instances de la CDMT ne manqueront pas de se prononcer sur la suite à donner à cette agression contre certain-e-s de ses membres et responsables. D'ores et déjà en ce qui nous concerne nous élevons une ferme et solennelle protestation.

Marie-Josée FERJULE, Secrétaire du syndicat CDMT/CTM
Jean-Philippe RIGOBERT, Secrétaire de l'union des syndicats des territoriaux de la CDMT
Philippe PIERRE-CHARLES, Secrétaire général de la CDMT


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